qui sont même quelquefois occupés par des lacs ou amas d’eau que
les déblais de la partie supérieure de la vallée auroient dû nécessairement
combler. L'inspection de la carte présentera une quantité considérable
de marais, d’étangs et même de petits lacs daris lés vallées
les plus profondes et les plus circonscrites. Il faut doüc encore Se
borner en géologie à l’observation des faits, puisque l’hypothèse qui
paroît la plus simple et la plus naturelle est sujette à des objections
jusqu’à présent insolubles.
Le plateau sableux est, comme nous l’avons dit, assez rarement
à nu; il est recouvert presque partout d’un lit de terrain d’e'audoUce
quelquefois très-mince, mais quelquefois épais de plusieurs mètres.
Ce dernier lit n’ayant pas beaucoup changé l’aspect du sol, nous en
faisons abstraction ; il nous suffira de faire remarquer qü’on ne le
trouve ni sur le sommet de Montmartre ni sur celui de la butte
d’Orgemont. Le sommet de ces collines beaucoup plus basses que lés
autres, semble avoir été emporté, et avèc lui le terrain d’eau douce
qui le términoit; peut-être aussi ce terrain n’y a-t-il jamais été déposé,
car il est possible qu’il n’ait été formé que sur des plateaux
d’une assez grande étendue pour avoir p u conserver, après la retraite
des eaux marines, des mares d’eau douce : tels sont Ceux de la
Beauce, de Meudon, de Montmorency, de Mesnit-Montàiity dé
Fontainebleau, etc.
Le défaut de parallélisme entre les surfaces supérieures dés trois
principales sortes de terrains qui constituent les environs de Paris,
savoir, la craie, le calcaire marin grossier et le gypse avec les sables
qui le surmontent, doit donc faire supposer que ceS terrains Ont
été déposés d’une manière tout-à-fait distincte et à des temps nettement
séparés les uns des autres ; car ce défaut de parallélisme ést un
des caractères essentiels, suivant M. Wemér, de la distinction des
formations. La forme actuelle de la surface de notre sol nous force
d’admettre qu’elle a été modifiée par des causes sur là natùré desquelles
nous n’avons aucune notion précise, mais qui dtiivënt avoir
èu une grande puissance; puisqu’ elles l’ont entamé jtiëqtiè' dans' le
milieu dès bancs de calbaire';’cOffittièî On petit‘l’ObsèriVér dans un
gfipjd, nombre,,de,,ppints de la vallée de la.Seine. U paroît que oeg
çaus.e.s.ppt agi principalement du sud-e^t au nord-ouest ; q’est ce que
np us indique l’alignement assez,b'appànt4 ç; toul-cs lesbuttes et collines
prinpipajçp dont lgs; sommets, sont, jqeatésnnomme autant de. témoins
de ppf,Çe, direction de la cause quiles,aîqntamés, et du niveau àmeu
p ^ ,} e même partout du dernier dépôt. .
tntrSWfaÿ¥¥i «jette dernière; cause nqui a. le plus éloigné la forme
de la surface du sol actuel des environs de Paris, do celle qu’elle de-
ynitta(yoir dprsqueda craie en.formoit Je-terrain le plus superficiel. 11
régnqh aloçs.nne immense vallée.entFe,Je coteau.de,craie qui s’étend
dppui^ lç dpsçopside la plaine de ,IVtontrouge. jusqu’à Meudon et
Bougiy|d,-( e^cçlui, qui.rqparpit.au nord à Beaumont-sur-Oise*
Dans ce même fieu, et à la place,de;cette, large et profonde vallée ,
pp.us yjoyjôn^ maintenpt les buttes, les collines et.les plateaux.de
.^loptmartre; de.Senois, de Montmorency, etc., qui sont lespoiïits
les pljts élevés (le nos cantons. On peut donc dire que si. les surfaces
des difïërens. sols , qui ont, été dépq§és,'depuis, la craie jusqu’au
Miple , ont cousnryé quelque empreinte de ; celui, sur lequel
sont pomme moulés, il n’y a plus entre la forme de,ce premier terrain
etxe^lp dp sol actuel la moindre ressemblance. Si nous poussons
plus .loin,la recherche curieusp des différences .de , cet ancien sol et
du nôtre, sans toutefois nous écarter de la règle.des analogies, ei en
admettantj COmme l'observation le prouve, que la mer a laissé quelque
temps la craip à,nu, nous.,(levons nous figurer, à .la place, de nos
.(Jppjüles,campagnes de là Beauce, de la plaine SainGDenis, de Go-
iiiasiagelp., de larges etblan.ches,yallée$de craie stériles,comme pelles
d,e la Champagne, et, conservant pette stérilité jusqu’au moment où
marais d’ean .douce sont venus nourrir des mollusques lacustres
«et des, végétaux,aquatiques et former ou recevoir des dépôts puissans
d’argile plastique .et de bois, fpssilps,
„ tp a , nouveau,^ql marin déposé par, un,nouvel envahissement de
la.mer.aphaiigédajfppme extérieure du sol crayeux, et lorsque la mer
,,en se< Retirant IfiLlaissé à découvert., il ^moplr^plqsiqqrs^illét^ Iqr-
g,es ^ à p )pAtp;douçe,,.,à fa, glapq,dps,grandes ,et pr,ofqn4§s lyallées
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