Celles de Merk ( deuxième Lettre, pl. I , figTAiîeQtoisièmejpl.III,
fig. 4 ) ont leurs deux fossettes bien marquées; ainsi, jquç,celle de
Pallas (Voyage, tome III, pl. XVIII.). ; ,
Cependant Merk paroît en avoir, vu qui manquoi,eiit gu moins de
la fossette antérieure, et .e’est là.saps doute ,ge, qui lupa, fait dire
( troisième Lettre, pl. Y ) qu’il en possédoiu(le semblable,,à celles
du bicorne d’Afrique.;
Mais ces différences légères indiquent-elles unes différence d’espèce ?
On pourroit le croire si l’on,songe qu’il y. a, dans l^s mêmes,pays,
nommément en Allemagne, une espece munie <i i 1 ïcfsivrt;s, t<i11clis que
l’espèce la plus commune,Y narines cloisonnées, ep manque constamment
, comme nous Je verrons bientôt ; mais d un autre cote, on est
porté, à en douter.-, daprè&Lexisteucmrepe.tee, de ces deux sortes de
dents sur les mêmes points, aux C rozes, par exemple.
Ce qui est bien certain,,c’est que ^espèce à narines cloisonnées a
des molaires, supérieures- à.fossettes. ,On les voit tres-bien, aux figpres
de Pallas QNov. C o in .X VD , pl. X V I , fig. i ) , pt^’on,aperçpit que
les antérieures vont se cerner, au crâne dont l’académie de Pétps-
bourgm’a envoyé le dessin, et que,j’ai_fait graver, pl. IX,,fig. 6 , aipsi
qu’aucrâne dessiné par mademoiselle Moriaud, ib ., fig, 4- >,
! J’ai le regret de n’avoir point examiné de près dçs molajçe^supé-
rieures de l’espèce fossile a najanes non cloisonnées, en sorte que
i’îgnane. si elles offrent des caractères pnalogues à .ceux qui distinguent
les molaires des espèces vivantes. C’est une recherche que les
naturalistes italienane.manquerpnt pqint ^ans doute défaire,,et,qui
donnera peut-être les moyens, de se. ^ J^u^Mp^f^^htcnt
des dents que l’on troquera, isolées, ,
Les molaires .inférieures pp,p3fi°if4ept,point offrir d.e ces, moyens de'
distinction. Comme ies.yiyant^jplle^seppmpo^ept de deux doubles
eroissans, d’autant plus prononcés et d’autant plu^olpliquçs, l’un par
rapport,à l’autre, qu’on les observaspr,desi.^eptS placées plus en
arrière et plus no uvelleniept sorties,de^la.^gpnciye., ,
Je me vois pas que lçur grandeur diffère beaucoup. Dans un morceau
de mâchoire inférieure de.s.Çro?;^, ,il y en a une de o,o5 et une
de o,o5S de lôhguëur, ce qui égale-à peu près cellefe du bicorne
d’Afrique adulte.
Dans celles dont je dois des' dessihs à mademoiselle Morland, il y
en aunë de o,o5;'l«S quatre antérieures implantées-dans la mâchoire
occupent un espace de 0,12 seulement, comme dans-nôtre unicorn-e
d’âÿé moy en dé JâVaVIl est vrai que ce sont peut-être des dents de lait.
Les mêmes quatre dents, aussi de lait à ce que'jè crois-,-dans le
fragment envoyé d’Abbeville par M. Traullé, occupent 0,135. H
J’ài mesuré plusieurs de ces-molaires inferieures d Italie, encore
dans des portions de mâchoires.
Lés quatre premières dans un fragment d’un individu très-âgé,
rapporté de Lombaédie par M. Faujasy occupent un-espace de oyi5,
ce qui est un peu supérieur a leur longueur! dtavs l’nmiteorne adulte
de Java, et un peu inférieur à celle dù’bieorne adulte du Gap.
Les trois dernières dans’un morCèaû du cabinet de Camper, occupent
o,i5 de longueur, cé qui’eit également un peu plus qu’à notre
ünicofhe adulte de Javà, et 'un peu moids qu’à notre bicorne adulte
du Gap.
Elles n’en ont que b ,i4 dans un morceau dé Lombardie du cabinet
de M. Faujas ét dans un morceau que j’ai rapporté de Toscane.
Dans uh autre morceau du même pays, les deux dernières 0,09,
ce qui est juste leur méèüre dans notre unicOrne adulte de Jaya. -
Il n’y a rien là , comme' Oh voit, qui puisse devenir bien-caractéristique.
Quant au nombre normal des molaires , il est de sept partout dans
lés crânes fossile’s comme dans les vivâns.
M. Adrien Camper, qui possédoit uh crâne dé jeune sujet, dont les
alvéoles n’ëtoient pas endommagés, mel’écrivoit positivement : L espèce
étein te, Æsoü-il, avoit évidemment sept molaires comme les
espèces vivantes.'JJ èspeée d’Italie,‘ à narines non cloisonnées, en
avoit manifestement aussi sept à la mâchoire inférieure, comme ou
peut en juger par les fig. 8 et 9 de' notfé pi. IX.:
Mais, comme dans les vivans, ce nombre est sujet à-varier selon
l’âgé. Dans la jeunesse, les arrière-molaires ne sont pas encore ve- -