ag8 DESCRIPTION GÉOLOGIQUE
On ne trouve jamais d’autres coquilles que des coquilles d’eau
douce et des coquilles terrestres dans ce terrain, parce qu’il est toujours
assez éloigné par sa position du terrain marin pour qu’il n’ait
pu exister aucun mélange accidentel des deux sortes de productions.
Quelque abondantes que soient ces coquilles:, elles appartiennent
toutes* Comme dans nos marais actuels, à un petit nombre de genres
et d’espèces"; dans quelque lieu et sous quelque étendue de terrain
qu’on les observe , on n’y voit jamais cette multitude de genres
et d’espèces différentes qui caractérisent les productions de la
ftfW. 1
Cette troisième formation d’eau douce de notre bassin recouvre
constarninent toutes lés autrésj elle se* 1 trouve dans toutes les: situations,
mais1 Cependant plutôt Nefs le sommet des collines:Jet sur les
grandi plateaux que dkns le fond des Vallées; quand elle existe dans
ces derniers lieux, elle a été ordinairement recouverte par île sol
d’atterrissèment ou de transport qui constitue la dernière formation.
Dans lé l1 plaines hautes et daWles éallées elle est ordinairement
composée de calcaire on marneux oU Compacte, avec des noyaux sili-
cëux (la Beâuce, Trappe, le Ménil-Aubry, Melun, Fontainebleau);
mais sur les sommets ,sen forme de plateaux qui terminent les collines
gÿpseüséS; on ne ’trouve souvent que le silex et la meulière d’eau
douce (Trièl, Montmorency, Sanoisÿ etc.).
On remarque que la meulière d’eau douce forme u n banc peu
épais placé presque immédiatement au-déssous delà terre végétale,
et què ce" banc est séparé du sablé sans coquilles qui le porte par
une couche mince-de marne argileuse. '
Nous rapportons à cette formation les terrains sablonneux des hauteurs
qui renferment des bois et des parties de végétaux changées
en silex; nous avons été portés à faire cette réunion en observant,
au sommet des collines de Lonjumeau, des sables qui renferment
p lu s h a u t . Atin. du Mus., t . X Y , p . 38i . O u d o n n e r a l a f ig u r e d e s v é g é t a u x q u e M .. A d o lp h e
B r b iïg h ïa r t a fd é te rm in é s d e p u i s , à l a s u ite d u c h a p it r e q u i t r a i te r a d e s v é g é ta u x fo s s ile s d u
t e r r a in d e P a r is .
- D E S E N V i lR O N S D E P A R I S . a p p
des bois, études végétaux silioifiés,, mêlés avec des silex remplis de
limnées, de planorbes, de potamides, etc..
Le terrain d’eau douce est extrêmement répandu, non-seulement
aux environs de Paris jusqu’à trente lieues au sud, mais on le trouve
encore dans d’autres parties, de la France; l’un de nous 1 a reconnu
dans le Gantai et dans le département du Puy-de^Dqme ( i ) ,e t
nous citerons plus loin un grand nombre, de lieux dans desquels ce
terrain se présente constamment avec les mêmes caractères; il pops
paroît assez étonnant d’après cela que si peu de naturalistes y aient
fait attention. Nous ne connoissons que M. Coupé qui en ait fait unp
mention expresse-avant nous ,(,2). ,.«B
, ; .La grande'étendue de ce terrain aux enyirpp^ 4e Paris,,. S3pr.ésenpp
dans, beaucoup d’autres lieux doit neee^^ù’omeut faire admettre
l’existence de grands :amas d’eau douce dans..! ancien ctat de, la Terre ;
quand ttirmo nous n’aurions,plus d’e,xpmples, d p a m / i y , i l ne
nous sembleroit, pas plus diiücile de croire qu ils ont dunxister,,
que d’admettre la présence de la mer s,ur le sol qui constitue .actuellement
notre ..continent, et tant d autres, phénomènes .géologiques,
inexplicables, et cependant incontestables ; mais dans çe cys-çi npus
avons encore sous nos yeux 4es exemples de lacs, d eau dpuce^ dfpt
l’étendue en longueur égale presque celle de la France, du nord pu
sud, et dont la largeur .ests immense. 11 suflit île jeter lijyyeuy, sur
une carte de l'Amérique .septentrionale,. pour être, frappé eje la grandeur
des. lacs Supérieur, Michighan , Hurou, Frie. et Ontario ; on
voit que si les eaux douces actuelles avoient la propriété de déposer
des couches solides sur leur fond,,,et querces:)a.c; viusscnt a se-
couler, ils laisseroient un terrain d’une étendue bien plus, ppnsiâé-
M . V o y e z t e d e s c r ip t io n s d e c e s te r r a in s p a r M . Brongniart, A n n . d u H u a . , tom e X V ,
p . 388 , c l i d an s le p r é s e n t o u v r a g e , l'in d i c a t io n d e q u e lq u e s a n t r e s t e r r i in s fie m êm e o r ig in e '
a Ta su ite d e l à d e s c r ip t io n g é o g r a p h iq u e d e c e s te rra in^ .
(2) B r u g u iè r e a v o it r e c o n n u q u e ' le s c o q u ille s q u ’ o n t r o u v e si a b o n d am m e n t d an s les m e u liè
r e s d e la fo r e t d e M o n tm o r e n c y é to ie n t d es c o q u ille s d ’ e a u d o u c e .
1 f io n s n ’ a v o n s t ro u v é a u c u n e o b s e r v a t io n d an s le s m in é r a lo g is te s e t r a n g e r s q u i p u is s e n o u s
fa ir e c r o i r e q u e e e t t e fo r r a a t io n , q u i n ’ e s t n i a c c id e n te lle n i lo c a l e , a i t é té c o n n u e d e s g é o lo
g u e s d e l ’ é co le d e F r e y b e r g .