angle supérieur antérieur est plus avancé et que le postérieur n’est
pas tronqué obliquement. L’angle saillant de l’épine“ y est placé un
peu plus bas que dans l’unicorne, et cet angle est plus obtus.
L ’humérus n’a pas la crête deltoïdale si longue ni si saillante par
en bas, ni l’angle postérieur de la grosse tubérosité si élevé, ni l’angle
antérieur recourbé au-devant du canal du biceps, ni la tète inférieure,
et surtout sa poulie, si large transversalement, ni si oblique.
Au total cependant cet os n’est pas plus grêle que dans l’unicorne.
Sa différence la plus Sensible est ce défaut de crochet de la part de
la tubérosité externe au-devant du canal du biceps.
Je trouve l'olécrane sensiblement plus court à proportion dans
le bicorne ; le cubitus plus grêle , et le radius un peu moins large ;
dans le haut aussi bien que dans le bas. La proportion de cette partie
est aussi un peu différente dans ce sens, que dans notre individu bicorne,
qui a le fémur et le tibia plus courts que notre unicorne,
l’humérus et le radius sont de même longueur.
Dans le pied de devant le scaphoïde du bicorne est sensiblement
plus haut par rapport h. la largeur que celui de l’unicorne ; le semi-
lunaire au contraire est plus déprimé en avant.
Le vestige du pouce et celui du petit doigt sont coniques, tandis
qu’ils sont sphériques dans l’unicorne.
Dans le bassin la hauteur verticale de la partie élargie de l’os des
îles est moindre, et le col un peu plus court à proportion. Cependant
la forme du détroit ne diffère pas très-sensiblement, mais le trou ovalaire
est un peu plus lotrg'que largef 'c’est le contraire dans! unicorne.
L e fém u r a sa partie supérieure plus large à proportion ; son petit
trochanter placé plus haut ; le troisième au contraire placé plus bas,
mais occupant plus d’espace le long de l’os ; en sorte que 1 échancrure
qui est entre lui et lé grand en occupe moins. Le grand ne donne
pas une pointe descendante vers le troisième. La tête inférieure, au
contraire de la supérieure, est plus étroite à proportion, et les con-
dyles articulaires plus minces. Le fémur (remarque importante pour
la suite) est plus large absolument dans le haut que celui de l’uni-
eorne,et au total n’est nullement plus grêle.
Les différences des tibia sont bien peu de chose. La crête interne
de l’épine est plus basse que l’externe dans le bicorne, tandis qu’elle
est plus haute dans l’unicorne. Le condyle externe se porte moins
en arrière. Le diamètre transverse de sa face astragalienne est un peu
moins grand dans le premier, à proportion du diamètre antéropostérieur.
L e péroné a sa tête supérieure plus contournée vers l’arrière dans
le bicorne que dans l’unicorne. j
Dans le pied de derrière la poulie de Xastragale est un peu moins
oblique et moins large transversalement; la fosse de sa face antérieure
n’existe pas.
Le calcanéum est un peu plus court et plus mince à proportion,
surtout à sa tubérosité.
Toutes les différences que je viens d’exprimer sont au reste si peu
importantes ( celles de la tête et des dents exceptées ) , que je n’ose-
rois affirmer pour aucune quelle ne pût exister aussi bien entre deux
individus d’unicorne qu’entre ces deux espèces; ainsi je n’oserois
faire d’aucune d’elles, prise à part, un caractère spécifique.
§ 2. D e Vunicorne de Java.
Son squelette est représenté pl. X V I I ; sa tête pl. IV, fig. a.
Ce qui est remarquable c’est que pour quelques os des extrémités,
cette espèce ressemble moins que la précédente à l’unicorne des
Indes; mais elle lui ressemble davantage par la tête, tout sensibles
qu’en sont les caractères.
i°. A longueur égale la tète de Java est moins large, et de la partie
des arcades, et de la partie des orbites , et surtout de celle des os
du nez qui se terminent en pointe aiguë. L ’apophyse post-orbitaire
du frontal est à peine marquée.
2°. -Du coté : du profil, la crête occipitale est beaucoup moins élevée;
il n y a point d’apophyse au bord supérieur des os incisifs;
1 orbite est place plus en avant; la base postérieure de l’arcade zygomatique
se rapproche beaucoup moins de l’occiput ; la région du trou