P R EM IÈ R E SE C T IO N .
De t r è s - g r a n d s a n i m a u x a m a c b e l i è r e s c a r r é e s , p o r t a n t
A LEURS COURONNES DES COLLINES. TRANSVERSES, QUE L ON
PEUT APPELER DES T a p ir s GIGANTESQUES.
L e premier fragment connu de ces animaux, non moins remarquables
parleur taille et leur organisation que les mastodontes, est
une molaire un peu mutilée qui se trouvoit, au commencement du
dernier siècle, à Lyon, et avoit passé du cabinet de Monconys dans
celui de P esta lo zzi.
Antoine de Jussieu la fit dessiner, et Réaumur en donna la
gravure dans son Mémoire sur les dents dont anfo.it des turquoises,
imprimé parmi ceux Académie des Sciences pour 1^x5, pl. VI II,
fig. 17 et 18.
Cependant les naturalistes n’y firent point d’attention, et lorsqu’en
1773 Rozier donna dans le Journal de P h y siq u e, t. I , p. i 35, la
description et la figure d’une seconde dent de la même espèce , il
ne parla nullement de celle de Réaumur.
Cette dent publiée par Rozier avoit été trouvée dans les environs
de Vienne en Dauphiné, par un curé nommé G aillard, et déposée
dans le cabinet d’un M. Im b ert, qui en avoit donné un modèle en
terre au Muséum de Paris.
En passant à Lyon au mois de novembre 1802, je cherchai à
voir cette dent qui devoit avoir-été placée dans le cabinet de l’Ecole
centrale du Rhône avec le reste du cabinet d'Imbert ; mais il fut
impossible de la retrouver. Je suis donc obligé d’en donner la figure
d’après le modèle mentionné ci-dessus et qui paroît avoir été fait
avec soin : on la voit pl. I I , fig. 2.
Le troisième morceau, qui est le plus considérable de tous,
consiste en deux moitiés assez mutilées de mâchoire,' contenant