tique, avoit ■ parlé de cette soi-disant licorne, avant, L e ib n itz( i ) ,
et il en est de nouveau question dans le traité ties antiquités de Qued-
limbourg, par fVaUmann (a).
On l’avoit trouvée dans une colline calcaire et gypseuse, dite alors
Zeunikenberg&.3Ji\om(î\miZwiloeriberg,k\ine\mueia&-estü<iQued-
lirrtbowrg. Ses os lurent en grande partie brisés, jusqu’au moment où
l’on recueillit ce qui en restent, pour les déposer dans le palais abbatial.
On fit alors tin croquis de l’animal entier tel que l’on prétendait
qu’il s’étoit trouvé dans la carrière, et c’est ce croquis que nous a
conservé L e ib n itz; mais il suffit d’y jeter un coup-d’oeil, pour
juger qu’il a été esquissé après coup et .par des .ignorons, ou nona-
posé d e pièces rapportées d ’une manière absurde. A eu juger par la
figure de L eib n itz, -oa y auroit principalement employé des os de
cheval.
Long-temps après, le conseiller.intime prussien, Godefroy-Adrien
M iillen , rassembla les fragmens qui frestoieat,, mais qui ne paraissent
pas avoir été caraotéiâsables >(3;). j
Selon 'W-ttlhnarm, on auroit fai t d’autres découvertes, à diverses
-fois, notamment 'en sryoi, dans les cavités de cette montagne,; cet
auteur auroit possédé lui-même plusieurs dents, qu’à sa description
on peut juger de cheval.
’Quant aux os décrits par Z ü okert, qui consistent dans une portion
•considérable d e museau, tune portion ded’humérus,.une dent
inférieure et une phalange onguéale, ils ;6ont,à oi’en pas douter, du
rhinocéros à cloison osseuse, ils se .tronvoient.aussidans le cabinet
de M. G odefroy-Adrien M uller.
M erck annonça oen 178b ., dans une lettre adressée à M. de
C n tse, médecin du grand-iduc., depuis empereur .Paul I er, , un
crâne et plusieurs ossemens .trouves sur les bords du R hm , dans le * 3
(j) T)e jrixciio ,"p .i55. '
’ (d) JEn allemand (Quedlirabourg 1776). Je le cite d’-après .Ballensted, Monde primitif,
troisième partie, p. a3o.
(3) Zückert, Occupations de .la Société des naturalistes de Berlin, t. I l , 1776 , pogéSijo
et sûivafiles. k
pays de Darmstadt, avec beaucoup d’os d’éléphans et de boeufs.
Dans une seconde lettre au même, imprimée en 1784, il parle
d’un autre crâne trouvé dans le pays de PForms, que C ollin i décrivit
la même année, dans le tome V e. des Mémoires de T académie
de Manheim.
M erck parle aussi dans cette lettre d’un troisième crâne, découvert
par le prince de S ch irartzbourg-Rudolstadt, à Cumbach, près
de sa résidence, en 1782; de deux dents trouvées à LVeissenau près
de M ayence, et d’une déterrée à Strasbourg, et recueillie par Hermann.
Nous la possédons aujourd’hui au cabinet du Roi. \
Dans une troisième et dernière lettre, imprimée en 17.86, le même
auteur parle de morceaux de cette espèce, trouvés le long du R hin,
vers Cologne, qui ont en grande partie passé dans le cabinet de
Camper, et de plusieurs autres, découverts en différens endroits;
d’où il résulte que l’Allemagne seule en avoit fourni, à cette époque,
des fragmens d’au moins vingt-deux individus.
On peut ajouter à cette énumération le crâne entier trouvé près
de Lippstadt, en Westphalie, et qui apparteuoit à Camper ; les
deux dents déterrées en 1723,. au faubourg de V ien n e, nommé
Rossau, et données comme des dents de géant, par Brüokmann,
dans ses E p istol. itinerarice, lettre X I I j les deux autres trouvées
en 1700, aux bords du N eck er, près de Canstadt, dont nous avons
eu communication par M. Jceger, et dont nous donnons une pl. VI,
fig; 7 ; deux autres encore du même lieu, dont parle D a v ila , cat. III,
p. 229 et 280. Je vois même par un catalogne communiqué parM.
Joeger, alors directeur du cabinet de Stuttgardt, qu’on y conserve
encorè plusieurs autres dents, des fragmens de mâchoire, une portion
de bassin et des vertèbres attribuées au même animal. Nous
avons vu que e’est près de Canstadt qu’on a déterré tant d’éléphans
en 1700 et en 1818.
Tout près de l’endroit où se trouvèrent les os décrits par H o l-
mann, entre Gsterode et Dorste,on à découvert en 1808, un autre
amas d’ossemens dont les uns sont de rhinocéros, lès autres d’éléphans
et d’hyènes ; M, Blumenbach a lu à leur sujet, à la société