La plupart des meulières des environs de Paris ont une teinte rougeâtre,.
rosâtre et jaunâtre; quelques-unes-, et ce sont les plus rares
et les plus estimées, sont blanchâtres, avec une nuance bleuâtres. ■
Nous ne connoissons dans les meulières dont il est ici question ; ni
infiltration siliceuse mamelonée k la manière des calcédoines, ni cristallisation
de quartz, et ce caractère nous paroî-t assez bon pour:les
faire distinguer hors de place des meulières du calcaire siliceux.,Elles
sont cependant quelquefois , comme ces dernières, presque compactes.
Lorsqu’on choisit dans une masse de meulière une partiefi compacte
et exempte de terres étrangères mélangées, on reconnoît par
l’analyse quelle,est presque entièrement composée de,silice ȧ®
iMais un autre; caractère géologique des meulières, proprement
dites, , de celles qui par la continuité de leur masse soiltdësplus propres
à donner ■ dés.pèenvs à m eules, c’est l’absence, de , tout, corps
organisé animal on végétal, marin o«, d’eau douce. NpuAn’emay,©*
jamais vu aucun; G nullard et AL Coqueberl-MoutlueUxlans les<ks-
eriptioms qu’ils ont données , le premier, des meulières d'ifoulbee,.,
et le second, de,celles des Molière* , font la même observation ,,ce
qui doit inspirer beaucoup de confiance dans la généralité de ce,caractère
, quoiqu’il soit négatif.
La; formation des meulières repose assez souvent .sur un bancRlè
mame-argileuse;, qui paraît appartenir àja fermatjppdu gypse quand
le dépêt de sable et grès marins supérieurs manque, }qe qui,est .fort
rar,e gdans quelques endroits elle est séparée de,tps marnes,pat,un
banc plus ou mojneî puissant du, sable ou du grès appartenant à cotte
formation.
Quelquefois.ee^meplièïes ne.sont reçquyMte§i queipar la-tente/yé-
gQale, tuais souvent aussi on, trouve etmore au-dessus d'elle tantôt
les, meulières compactes, les, silex ou les tint nie-, qui renferment les,
coquilles d eau douce ou d’autres débris de, corps, organisés non
, (t) Ilecht , J o u i’B . (les M i n - , in ’ , ,2 :j. p , 3^,3 ,
marins', tantôt le terrain de transport ancien, consistant eu cailloux
roulés dans un sable à gros grains , comme à Houlbec, près de Pacy-
sur-Eüre.
Les Autres roches qui composent ce troisième et dernier terrain
d’eau douce Sont les silex et les marnëé calcaires. 1
Tantôt ces deux pierres se présentent indépendamment l’une de
l’aiitre ; tantôt elles'sont mêlées et comme pétries ensemble.
Le calcaire d’eaù doûce à peu près pur, èst lè plus commun; le
mélange de silex et de calcaire vient ensuite; les grandes masSëS de
silex d’eâu douce sont l'es plus rates.
Ce silex est tantôt du silex pyromaque pur et transparent^, tantôt
un silex opaque h cassure largement cooehoïde et terne, semblable
h celle du jaspe (Triel ) ; tantôt c?ëst un sHex carié! qui a tons les
caractères de la meulière proprement;dite, mais qui est généralement
plus’ compacte que la meulière-sans coquilles ( forêt de Montmorency,
Sainï-Cyr, Saüoisy etc.). "' 1
Quoique' leScïfraCtôres extérieurs du calcaire d’eau douce soient
peu tranchés, ils sont'CepëndhiM'àSsëz remarquables', lorsqu’ils existent.
Il Suffit souvent d’avbir àtiquis l’habitude de voir ce calcaire pour
en recôntooîtrëdëS fragmens présentés‘isolément, 'et privés des1 coquilles
qui le caractérisent essentiellement.
Toül'Jcfilùi que noüs'connoissons aux environs de Paris est blanc
éü 1 d’un 'grîs jaunâtre.; 'il ék tantôt tendre ét friable comme de la
marné êt dfe là'orSië; tantôt 'éôtnpâêté'y-sô'lidé', â gtâiàfin et kJcassure
éôhchoide ; quoique dans ée dernier caS il soit‘aSs'èz dur, il se brisé
facilement èt éclaté en friigmens à bords aîguS ‘à la manière du silex,
en sorte qu’il ne peut pas se laisser tailler.
Nous ne pa'rlôtis ici qùe du fcâlëâire dêS'ëhviÿôfls de PaHsf'nâr à
une pins1 gtandë distance on trouve du calcaire’ très-compacte d'un
gris brun qui se laissé très-bien tailler et polir, malgré- les 'infiltrations
spathiquesïqui l’ont pénétré et qufii’dnt pas 'entièrement rempli
ses cavités : nous donnerons pour exemple le marbre de Château-
Landon, qui est en bânes (extrêmement ,puissans , renfermant des
limnées et des planorbes, et présentant tous !les‘èarâctères attribués