point de canton plus capable de nous instruire sur les dernières
révolutions qui ont achevé la formation de nos continens.
Ce pays a cependant été fort peu étudié sous ce point de vue; et
quoique depuis, si long-temps il soft habité par tant d’hommes instruits,
ce que l’on en a écrit se réduit à quelques essais'fragmentaires,
et presque tous, ou purement minéralogiques, sans aucun
égard aux fossiles organisés ; ou purement zoologiques, et sans égard
à la position de ces fossiles.
EJn mémoire de Lamanon sur les gypses et leurs ossemens fait
peut-être seul exception à cette classification; et cependant nous
devons reconnoître que l’excellente description de Montmartre, par
M. Desmarets ; les renseignemens donnés par le même savant sur le
bassin de la Seine, dans l’Encyclopédie méthodique ; l’essai minéralogique
sur le département de Paris, par M. Gillet-Laumont ;, les
grandes et belles recherches sur les .-.coquilles fossiles de ses environs,
par M. de Lamarck ; et la description géologique, de la même
contrée, par M. Coupé, ont été .consultés par nous avec fruit, et
nous ont plusieurs fois dirigés dans nos voyages,. , ,
Nous.pensons cependant que le travail, dont nous présentons ici
les résultats, ne sera point sans intérêt, après tous ceux que nous
venons de citer.
Par la nature de leur objet, nos courses dévoient être limitées
selon l’espèce du terrain, et non pas d’après les distances arbitraires ;
nous avons donc dû d’abord déterminer les bornes physiques dû
canton que nous voulions étudier.
Le bassin de la Seine est séparé, pendant un assez grand espace,
de celui de la Loire, par une vaste plaine élevée, dont la plus
grande partie porte vulgairement le nom de Beauce, et dont la portion
moyenne et la plus sèche s’étend du nord-ouest au sud-est,
sur un espace de plus de quarante lieues, depuis Çourville jusqu’à
Montargis.
Cette plaine s’appuie vers le nord-ouest à un pays plus élevé
qu’elle, et surtout beaucoup plus coupé, dont, les rivières d’Eure,
d’Aure, d’Ilon, de Rille, d’Orne, de Mayenne, de Sarte, d’Huine
et de Loir tirent leurs sources : ce pays dont la partie la plus élevée,
qui est entre Seez èt Mortàgne, fùrmoit autrofoisna province du
Perche et une partie de la'Bâssé-Normandie,'’appartient aujourd’hui
au département de l’Orne.
La ligne de séparation physique de la Béance et du Perche passe
à pèuprès par les Villes de Bonnevalle , Alluyè, IlierS',' Çourville,
Pontgouin et Verneüil.
De fous les autres côtés, la plaine de Beauce domine ce qui
l’entoure.
Sa chute du côte de la Loire ,’ ne nous intéresse pas pour notre
objet.
’ Celle ‘ qui est dû côté de Ia! Seinfs ‘ié ‘ fait par' deux lignes,' dont
l’une ^ l’occident regarde l’Euré, et l’autre à l’orient regarde* irtt-
mëdiateinehtla Seine.
La première va de Dreux vers Mantes.
Ç’aûtre 'part d’auprès de Mante^i'' pâssé par Màrly, Méüdom,
Palaiseau*, Marcffussy, la Fefté-Alaiâj Fontainebleau,^Nembùrs; été.
Mais il né faut pas Se représenter cés deux ligries-comme droites
ou uniformes : elléS%:nt''aû'èontÿwe!'syil1fe^'ifi8|Mëÿ^(aiiWe^
de manière que si1 cëtte vaste plaine'ëtoit éntdufëe d’eau, isesbôrds
offriroient' des golfes', des càpÀ'j ' des détroits Ç èt àèroiënt partout
environnés d’îles et d’îlots.
' Ainsi dans nos environs là longue montagne où 'sont leAb'oiS de
Saint-Cloud, de V ille -d ’Avray, de Marlÿ!ièf dès ^AluetS-, }et qui
s’étend depuis SâinC-Cloüd 'jusqu’au confident de’ là'"rivière de
Mauldre dans la Seine, fejoit
' dû èst aujourd’hui ŸèVsailleS; par là petite vallée de SèvreAet pàr la
' grande vallée du parc de Versailles.’
L ’autre montagne, ën formé de feuille de- figuier, qui porte
BelleVue , Mèûdon, ïeFbois dé Verrière , !ûeûx deSChàvillegfor-
méroit une'sèéonde -île séparée du continent par la vallée de Bièvre
etpar celle des coteaux de Jouy.. ,
Mais énsuitè, depuis Saint-Cyf jusqu’à Orléans ; d u y a plus din-
terrpption complète, quoique l e s v a l l é e s o u ëoûlënt-les-rivieres de “T f ® ( 96 ' n° 'b slIia9b,aofi^ts