feu M ertrud, négligea d’indiquer le nombre des dents dans ce qu il
en écrivit dans ses Supplémens (i).
Lin noe us, P érim ait. Gmelin ne firent que s’en rapporter à
Margrave.
Mon savant ami M. Geoffroy S a in t-H ila ire, a donc le premier
fait connoître la vérité par rapport au nombre des incisives qui est
de six, et à l’existence de quatre canines. Il consigna ces faits dans
le bulletin de la Société philomatique pour ventôse an IV. Je les
reproduisis dans mon Tableau élémentaire des animaux, imprimé
en 1798. Ils furent confirmés, par ce que dit de son côté don F é lix
d’A zza ra , dans son Histoire des animaux du Paraguay, dont la
traduction française a paru en 1801 ; et cependant nous trouvons
enoore une énumération conforme à celle de Margrave , dans la
sixième édition du Manuel de M. Blumenbach, qui est de 1799»
dans sa traduction françoise, qui a paru en i 8o3, et même dans la
huitième édition qui est de 1807; nous la trouvons encore dans la
zoologie de Shaw , imprimée en 1801, avec un doute fondé, seulement
sur l’autorité de Bajon; tant la vérité la plus simple a de peine
à se faire jour quand l’erreur s’est une fois glissée dans des ouvrages,
accrédités;
M. W iedeman, dans sa courte description du crâne du tapir
( Archives zootomiques■} tom. I I, p. 7 4 ) , -s’est borné -à répéter ce,
que M. Geoffroy et moi avions dit des incisives et des canines (2),
Le fait est que Je tapir a quarante-deux dents : savoir, sept
molaires de chaque côté en haut, six en bas, vingt-six en tout , une
canine aussi de chaque côté, c’est-à-dire quatre, et six incisives h
chaque màohoire, en tout douze.
J’ai examiné, -pour les molaires, huit crânes entiers »savoir, ceux de
nos deux squelettes, dont le premier a été préparé par feu M ertrud, *2
(r) S u p p l . , t. V I, p. 14.
(2) Cette description est accompagnée d’une figure de la tête,qpl. I, fi g- 4 ? 1 ue M. W i e d
e m a n a fait copier sur une épreuve que je lui avois confiée il y a long—temps, de la planche
du squelette entier que je donne ici. Celle-de M. S p i x , Cephalogenesis, pl. YlIIj fig. 20, n est
qu’une copie de la mienne, pl. II, fig. 1. Je n’en connois pas d autre» :
et le second rapporté récemment du Brésil par M. Delalande
quatre crânes que nous avons séparément, dont un de tapir naissant;,
deux autres crânes que pôssédoit feu M. Tenon - e.t pour les dents
de devant, j’ai eu encore trois animaux entiers, dont deux sont conservés
dans la galerie des quadrupèdes du Muséum, et dont le troisième
est au cabinet de l’Université de Leyde.
Nos squelettes qui sont ceux de jeunes individus, n’ont à la vérité
que cinq molaires apparentes en haut et quatre en bas,' pl. II,
fig. s et 3; mais il nous a été facile de retrouver les huit germes de
plus dans le fond des mâchoires.
L ’un des deux crânes de M. Tenon et l’un des nôtres que nous
devons à M. Gaymard, officier de santé de l’expédition du capitaine
F reycin et, sont d’ailleurs parfaitement adultes et ne laissent lieu à
aucun doute. Voyez.en les figures, pl. II, fig. 6 et 7.
Les couronnes de ces molaires sont a peu près rectangulaires;plus
longues que larges à la mâchoire d’en bas, et au contraire un peu
plus larges que longues à celle d’en haut. Cependant la première
d’en bas, a , fig. 3 et 7 ; est comprimée, et la première d’en haut,
b , fig. 2' ét 6 , plutôt triangulaire que carrée.
Avant d’être usées,ces couronnes offrent deux collines transverses
à sommet tranchant, presque droites et seulement un peu plus larges
à chaque bout, aux dents d’en bas ( comme fig» 4)5 augmentées en
outre dans celles d’en haut (fig. 5 ), à leur extrémité externe, d’un
petit retour qui fait un angle avec la ligne principale, et forme ainsi
au côté externe un rebord qui joint les deux collines ensemble. Ces
élargissemens de chaque bout produisent une apparence de légère
courbure dans la crête de la colline, courbure dont la concavité est
dirigée en arrière dans les supérieures et en avant dans les inférieures
( voyez fig. 6 et 7, où ces courbures sont bien marquées). Il y a de
plus un petit talon très-peu élevé en arrière dans les trois dernières
d’en bas ; et une sorte de collet, égal en avant et en arrière dans celles
d’en haut : collet dont l’angle antérieur externe s’élève plus que le
reste, d’où il résulte que la face externe de ces molaires supérieures
présente en avant comme une troisième pointe, et est divisée par
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