M erk en a représenté une, troisième Lettre, pi. III, % L Nous
donnons le dessin de l’antre, pL V, fig. 9 et 10, tel que nous Je tenons
de la complaisance de M. A drien Camper, qui a.été proprietaire de
ce morceau, et chez lequel nous l’avons vu en 181 t.
Si, comme on ne peut guère en douter, ces dents étoient en effet
fossiles, ce fait isolé ne prouveroit rien contre ce qui recuite de
l’examen des tètes-fossiles ordinaires; il annonceroit seulement qu il
y a encore parmi les fossiles une espèce de rhinocéros pourvue d incisives,
différente de celles quon y a trouvées jusqu’ic i, ce qui me
paroît aujourd’hui d’autant plus naturel à croire que je pgssede des
incisives fossiles;, incontestablement de rhinocéros , mais d’une très-
petite espèce.
. - H. DeQ'Grânes*
§ i . D es crânes à narines cloisonnées\
Tiespèce la plus anciennement connue de ces crânes^, et j usqu à
présent de beaucoup la plus commune, est celle qu’a décrite et représentée
P allas. ' • i i7TT
En cohiparant ses figures, nommément celle que nous copionspl. Vil,
fig fi avec celles qu’ont données Merk et C ollini, avec celle qui nous
a été fournie par M. Camper (pl. VIII, fig, i 2 et i 3) , avec celle que
M. Howship nous aadressée ( pl. IX , fig. 3), avec celle quel academie
de Pétersbourg a bien voulu faire peindre pour moi fig. P J,
avec* celle de mademoiselle Morland ( i b fig- 4’« 5) , enfin avec les
crânes que j’ai vus en nature eu Angleterre et avewcrfui.dontM. le professeur!!
uktand vient de faire présent au cabinet du Roi ( pl. XU, ttg. i
et a j il m’a été bien facile de me convaincre que toutes ces tetes se
ressemblent et qu’elles sont provenues d’une seule et même espece.
FeuM. F a u ja s, à une époque où l’on ne connoissoit encore que
cette espèce, avoit essayéde jeter quelques doutessurles caractères
. qui la distingueroient des espèces vivantes; ds’etoit d abord deman e
(E ssa is de G éologie, I , p. 222 ) s i V allongement plus grand de la
tête ne pourrait pas ven irde Vinftuenoedu climat ; il avoit cherché
à prouver (p. 223;) que Xossification de sa cloison n azalep ou -
v o it venir-de il''#étoit déterminé ( p. 226) à laregardér
COmrtié très-vùisinè de l ’espèce d ’A fr iq u e , et enfin (pd233et 2.34)
il avoit fini par Conclure que’,’ Silès'dentàinèisives dont Pa lla s avoit
cru apercevoir des'restes d’alvéoles, avoient réellement existé\
dès crâriés"fossiles aü f oient appartenu à devéritablesrhinocéros
de Sumatraa '
Ces raisonnemens Contradictoires ne pouvoient faire grand effet
sùr sès'lecteurs, car les figurés mêmes que ce géologiste avoit fait
copier, montroîènt au premier coup d’oeil qu’il resteroit encore entre
ces Crânes"fossiles et les espèces vivafntés connues, des différences
spécifiques'essentielles, quand même ( ce qui n estrpas ^l'allongement
des premiers viendroit du climat ; quand même ( ce qui n’est pas
non plus ) l’ossification de’-Veur cloisOn tifesale viendroit de l’âge, et
quand même enfin il seroit démontré qu’ils avoient des incisives.
Cette proposition" va résultêr énCoŸè'pIùê clàireinâit des comparaisons
sùiv'â’ntés*; B9 »b s
i °. Les1 drames fossiles de cette première espèce sons en général
plus longs. Les quatre premiers, décritsparP«/ézi(iYen. Goraz,<jC/Xé),
hvôient 33,{;>3r(',,,3'";'3o"V 9"'; et celui dés bords-duZcÆzfôùj
3i"; Celui dé Darmstadt, décrit par M erck , 3i"; un de ceux que
M; Camper’conserve dans scùi'ohbinet et qui arété trouvé près,de
liip sta d ip 81" du Rhin, qui font!29" 11 lignes de Paris; celui de
Manheim, décrit par C o llin i, ; celui qu’on trouva avee;sapeâu
sur'les bords dù W ilhOuï$ à f 6'">; et le plus petit de tous, donné
■ par l’académie de Pétersbourg à feu Camper, 26" du Rhin o,U;24"
5 li^nfes-de Parisyo’est-à-dire que les limites extrêmes enmètres.sont
à pteu près d e 0,9 à 0,(16, en prenant dans tous la longueur depuis
là crêté dê l ’odciput ‘jusqu’à la‘pointe des os du nez/,, ce qui est en
effet la pluS’grandedimensioù dans cette espèce. ; ■
Toutefois comme il'est? possible que les crânes d’individus, vivans
ne viëùnent pas des plus grands de leur espèce, nous n’insisterons
pas beàù'coup Sur'cette première différences
2». Mais une différence'plus\essentielle,'parce quelle tient à la
forme,-c’est que le c'rân'é fossile, qui est plus long, est aussi beaucoup
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