Bièvre, d’Ivettei, d’Orge, d’Etampes, d'Essonne. et de Loing entament
profondément le continent du côté de l’est, celles de Yesgre,
de Ypise et d’Eure du côté de l’ouest.
La partie de la côte la plus déchirée, celle qui présenteroit le plus
d’é,cueils et d’ilots, est celle qui porte vulgairement le nom dç
Gàtinois français, et surtout sa portion qui comprend la fprêt dç
Fontainebleau,,
Les pentes de cet immense plateau sont en général assez rapides,
et tous les escarpemens qu’on y y o it , ainsi que ceux des.vallées,
et les puits que l’on creuse dans le haut pays, montrent que sa na7
ture physique est la même partout, et qu’elle est formée d’une masse
prodigieuse de sable fin qui recouvre tonte cette surface, passant
sur tous les autres terrains ou plateaux inférieurs sur, lesquels cetjte
grande plaine domine.
Sa côte qui regarde la Seine depuis la Maulfire jusqu’à Nemours,
formera donc la limite naturelle dubassin (pie nous avons à examiner.
De dessous deux extrémités, c!est,-à-drr,e yers la Mauldre gtejiB
peu au-delà de Nemours , sortent immédiatement deux, portions d’un
plateau de craie qui s’étend en tous sens et à une graude disfappp
pour former toute la Haute-Normandie, la Picardie et la Champagne.
Les bords intérieurs de cette grande ceinture, lesquels passent
du côté de l’est par Montereau, Sezanne, Epernay, .de cçlpi de
l’ouest, par Montfort, Mantes, Gisors, Chaumont, pour se rapprocher
de Compiègne, et qui font au nord-est un angle considérable
qui embrasse tout leLaonnois, complètent, avec la côte sableuse
que nous venons de décrire, la limite naturelle de notre bassin.
Mais il y a cette grande différence, que le plateau sableux qui
vient de la Beauce est supérieur à tous les autres, et par conséquent
le plus moderne, et qu’il finit entièrement le long de la côte que
nous avons marquée; tandis qu’au contraire le plateau de craie est
naturellement plus ancien et inférieur à tous les autres; qu’il ne fait
que cesser de paroître au dehors le long de la ligne de circuit que
nous venons d’indiquer, mais que, loin d’y finir, il s’ enfonce visiblement
sous lès supérieurs ; qu’on le retrouve .partout où l’on preuse
tÿg derniérs’ asséz profondément, et que même il s’ÿ relève dans
quelques endroits,'et s’ÿ reproduit pour ainsi dire en les perçant.
On peut donc se représenter que les matériaux qui composent le
bassin de Paris, dans lë!‘sens où nous le limitons, ont été déposés
dans un vàstë espace creux, dans une espèce de golfe dont lés'côtes
étoient de ctàîpi*
Ce golfe faisoit peut-être un cercle entier, une espèce de grand
lac; mais nous ne pouvons pas le'savoir, attendu que ses bords du
Côté sud-ôuést ont été recouverts, ainsi que les matériaux qu’ils
contenoientj'pàr le grand plateau sableux dont ndüs avons parlé
d’abord.
Au resté'cè' grand plateau sableux n’est pas le seul qui ait recouvert
la crkie. Il ÿ ën a plüsieurô en Champagne et en Picardie qiii,
quoique plus petits, sont de même nature, et peuvent avôir été
formés én m'êmë tèinpsi Ils sont plac.és comme lui immédiatement
sùr’M craie , dans lès endroits' où éèlle-ci était assez haute pour né
point sè laisser récôûvrir par les matériaux du bassin de Paris.
Nôtts décriront d’abord la craie’, la plus ancienne des matières que
nôùs âyenà' dans nos environs.
' Nôùs tèrmineroüs pai le platè’âùsableux, le plus nouveau de nos
produits géologiques.’! ‘
' J Nous traiterons entre ceS deux extrêmes des matières moins étendues',
mais1 plus’variées, qui avoiènt rempli la grande cavité de la
craïè avant que lé plateau dé sable sè déposât sût les unes, comme
sUr l’autre.
Ces matières peuvent sè diviser en deux étages.
'L é premier, qui couvre la craie partout où elle riétoit pas assez
élevêèj et q\m à rempli fout le fond du golfe, sè subdivise lui-même
en deux pârtïes'ii peu près égales en niveau, et qui se présentant
rarement ensemble parôïssènt en quelque sorte placées non pas
l’ùnë sur l’autré, mais bout à bout : le plateau de calcaire siliceux
presque toujours non coquillier; et le plateau de calcaire grossièr
coquillier.
Nous connoiisoilS'assez les limites de cet étage du côté de la craie,
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