On peut donc affirmer, ainsi que nous en avions prévenu , - qu’il
existe dés OSsemens de rhinocéros à peu près dans autant de pays
que des ossemens d’éléphans ; que ces deux sortes d’oS s’accompagnent,
et qu’il se trouve avec eux des os d’autres grandes espèces;
que presque toujours on les déterre dans les mêmes circonstances ;
que leur degré de conservation est semblable ; et que les causes
géologiques qui ont placé les uns où ils se trouvent, sont les mêmes
que cèlles qui y ont placé les autres. 1
A r t i c l e II.
Comparaison des débris des espèces de rhinocéros les plus
communes parmi les.fo ssiles (zeec les os des divers rhinocéros
vivons.
L D es délits. , '
Nos planches V I et XIII offrent les figures de grandeur naturelle de
plusieurs molaires supérieures, choisies de différens âges et de différentes
places, afin de mieux faire saisir les 'differentes formes par
lesquelles elles passent à mesure qu’elles s’usent.
Nous commençons par celles que feu Adrien Camper avoit recueillies
près des, fameuses carrières basaltiques SU n kel^ patte
Bonn et A ndernach, et dont il nôus ayoit envoyé les dessins,
Fig. i est la deuxième m plaire gauche fi).
Fig. a paraît la troisième. ■
Elles ressemblent à leurs analogues dans l’unicorne des Indes,
mais sont d’un tiers plqs petite^, D’après l’état de leur vallon ce sont
peut-être des dents de lait,.
Fig. 11 est la deuxième droite peu usée, et où la colline antérieure
n’est pas, encore jointe au bqrd externe, ni l’échancrure postérieure
changée en fossette.., , ,
I-’ig, 3 est la quatrième droite médiocrement usée. La fossette
(i) Ces figures ne sont pas gravées au miroite
formée par la réunion du crochet à la colline antérieure , y est déjà
distincte; mais l’échancrure postérieure n’y est pas,encore cernée ni
changée en fossette.
Fig. 5 est la cinquième du côté gauche peu usée. On y voit,, aussi
très-bien la fossette, résultant de l’union du,crochet postérieur avec
la colline antérieure * et l’échancrure postérieure, commence à être
cernée.
Fig. 4 est la septième droite assez, usée. On y voit bien la fossette
antérieure; et dans cette dent-lk la fossette postérieure n’a jamais
lieu.
Ces six dents sont représentées à peu près de grandeur naturelle ;
mais nouS Ue pouvons en donner les dimensions-autrement. Celles
des fig. 3 , 4 et 5 ne diffèrent pas beaucoup à. cet égard de leurs analogues
dans l’unicorne des Indes.
Fig. 2, pl. X I I I, qui a été déterrée à Canstadt, et gravée d’après un
dessin de M. Autenrieth, est une sixième molaire droite, encore très-
peu usée; la matière osseuse ne s’y montre qu en lignes étroites; ni
la fossette antérieure n’y est encore distincte, ni 1 echaricrure posterieure
changée en fossette ; mais il est à croire que cela seroit arrive
par la suite du temps si l’animal avoit vécu.
Parmi celles que nous avons observées nous-memes, la plupart ont,
comme les'précédentes, des fossettes, résultant , soit de la division
de leur vallon, soit du cernement de leur échancrure postérieure.
Ainsi la dent fig. 8, pl. V I , bien que très-peu uSee, à déjà ses deux
fossettes parfaitement distinctes et même son vallon va bientôt être
cerné; ce qui, joint à sâ longueur plus considérable que sa largeur,
me fait croire que c’est une quatrième de lait. Dans le cas ou on la
croiroit une arrière-molaire, ce seroit la sixième. C’est celle qui fut
trouvée à Strasbourg, il y a une soixantaine d’années, longue de
o,o5i , large de o,5o.
Fig. 6,pl. XIII, est une sixième gauche , d’origine inconnue et mal
conservée, dont l’état de détrition est presque le même que dans sa
correspondante de notre vieux squelette dés Indes; elle est meme
encore un peu plus usée, car son vallon commence a se cerner. Les
ï . II I f