■ extérieur de l'oreille est plus large; la partie descendante de l’arcade
occipitale qui est tranchante dans l’unieome des Indes est ici grosse
et obtuse. Le palais s’abaisse moins au-dessous de la région basilaire.
3°. A la face postérieure. Celle du crâne de Java est plus large que
haute, au contraire de l’unicormedes Indes. La même différence a lieu
par rapport au trou occipital. Le contour supérieur de la crête de ce
nom est écbancré dans notre crâne de Java et convexe dans l’autre.
4°. A la face Inférieure. Les os incisifs de ce crâne de Java sont
plus étroits. L ’échancrure postérieure du palais est plus profonde et
avance jusque vis-à-vis l ’antépénultième molaire; le vnmer est plus
visible en dehors dans la fosse nazale interne; les ailes ptérygoïdes
sont moins rapprochées par leur base ; la région basilaire est plus
courte et plus large, etcT “ *
On pouvoit supposer qn’unepartie de ces différences, que jen’avois
d’abord prises que dans le crâne d’âge moyen donné par M. Camper,
étoit le produit de l’âge, attendu que la septième molaire de ce crâne
n’ est pas entièrement sortie ; mais dès-lors il étoit facile de répondre que
les autres caractères particuliersà ce crâne n’ont point d’analogie avec
ceux qui distinguent de l’adulte un jeune cfâne: de bicorne qui n a
encore que cinq molaires. Ainsi ce dernier n’a pas le museau plus
étroit, l’apophyse orbitaire moins marquée, la crête occipitale moins
relevée, les arcades moins saillantes, etc. , que son adulte. Enfin ces
mêmes caractères se retrouvent dans les crânes adultes de Java, ainsi
que je m’en suis assuré par le témoignage de MM. Diard et Duvaucel,
et par l’échantillon qii’ils m’ont adressé.
La mâchoire inférieure de Java a les branches montantes et les
apophyses coronoïdes bien moins hautes, mais pour le reste elle ressemble
à celle de l’unicorne ordinaire.
Quant aux dents, j’avois cru d’abord , d’après le crâne envoyé
par M. Camper , que les petites incisives externes d’en haut ne s y
trouvoient pas ; mais MM. Diard et Duvaucel m’apprennent le contraire
dans leur mémoire sur cette espèce. C’est par un accident
rare que les traces de ces petites dents sont effacées dans cet individu.
Les grandes incisives supérieures sont plus minces et situées plus
parallèlement l’une à l’autre ,que dans l'espèce des Iade,s. Les incisives
inférieures,, probablement page® qu.’elles sont mieux conservées
que dans mon individu des Indes,, offrent ,1a forme 4’unie pyramide
triangulaire, terminée en avant par une pointe ajgqë, dont l’arête
inférieure est arrondie , et dont la fafi« supérieure est usée par l’at-
trition des incisives d’en haut. Les petites ionisi-ves intermédiaires
sont comme dans l ’espèce d,e l’Inde,
Les molaires supérieures shnt aussi à peu près les mêmes-, si ce
n’est que le crochet de leur colline postérieure ne s’unit pas, même
dans la profondeur, à leur colline antérieure; en .sorte qu’il ne
paroît y avoir à aucune époque d’autres .creux qu’un -vallon tra^s^
versai K et. une fossette ronde en arrière, tandis que? dans l’espèçe, des
Indes il se forme, à un certain âge, une deuxièmes; fossette ronde en
avant aux dépens du vallon transversal,, lorsque l’union de .ce crochet
eflt effectuée parda profondeur de la détritiorn-(Voyez pour lesmo-
laires la pl. Y , fig, i , et la pl. XV III, fig,, 2. )
On-q’a pu observer encore aucune différence pour l,es molaires
inférieures.
I omoplate (pl. XVIII, fig. 4)es,t d’une toute autre forme que dans
l’umcorne de l’Inde; plus large dans le milieu ; le bord antérieur
arrondi en asrc plus convexe ; l’angle saillant de l’épine placé beaucoup
plug haut, plus large et surtout plus long, dirigé en arrière
parallèlement au plan de l’os , et de manière que sapointe répond aq
bord postérieur. Cette, omoplate est aussi plus large vers le bas, et a
surtout le tubercule coracoïde beaucoup plus gros. J’avois repu,
depuis bien des années, de feu Adrien Camper , le dessin d’une
pareille omoplate, mais plus jeune , que je ne savois à quoi rapporter.
Le squelette envoyé par M. Diard a tout éclairci.
L ’humérus (pl. X V II I, fig. 5) se distingue aussi, au premier coup-
d’oeil, par son canal bicipital, creusé tout-à-fait obliquement, attendu
qu’il est beaucoup plus profond du côté fie ijj grande tubérosité.
Le condyle externe y remonte aussi un peu plus haut.
Le cubitus est plus grêle par en bas ; son olécrâne est plus allongé
et se dirige un peu plus dans l’ axe de l’o,s.