
 
		pouce ;  ainsi le scaphoïde est simple et porte deux os cunéiformes seulement. 
  Le cuboïde ne porte qu’un seul os du métatarse ; il n’y a point  
 cette  partie interne divisée du reste  du scaphoïde ,  qui se fait remarquer  
 dans quelques rongeurs,  et même  dans  le  cabiai,  quoiqu’elle,  
 n’y   ait  qu’un  rudiment de pouce  à porter; de sorte que le daman est  
 plus pachyderme  encore par  cette  partie  que  par  toutes  les  autres. 
 Voici,  au  surplus,  la  description  plus  détaillée  de  toute  l’ostéo-  
 logie de cet animal. 
 Sa  tête  (pl. I I, fig.  i ;  2, d’après  l ’adulte;  5,  d’après l’âge moyen;  
 et  4  d’après le jeune)  est ramassée (1) , à museau  court,  aplatie  en  
 dessus  dans  l’adulte,  et ne  manque  pas  de  quelque rapport  général  
 de  forme  avec  celle  de  la marmotte ,  ce  qui  sans  doute  a  valu  an  
 daman  le  nom de marmotte du Cap. 
 Cet aplatissement, la  crête  presque  rectiligne  (aA)  qui  en  résulte  
 au-dessus de l’orbite, la position des yeux plus avant que le milieu, la  
 distinguent de celles  des  autres pachydermes. 
 Les os du nez sont  larges,  surtout  à  leur  base (c),  et  transversalement  
 convexes.  Les  intermaxillaires  presque  carrés  sur  le  côté,  
 remontent au milieu de  la  longueur  des os du nez seulement  (en d') :  
 ceux-ci  se  terminent  vis-à-vis  l ’angle  des  orbites ,  où  ils  touchent  
 aux lacrymaux  (e)  par  un point.  Le  lacrymal  est  petit,- placé-dans  
 l’angle même de l’orbite, où il  forme une pointe  saillante ÿ  il s’étend  
 peu  au  dedans  de  cette  cavité.  Le  trou  lacrymal  est  en  dedans,  
 entre  lui et  le maxillaire.  Le jugal ( ƒ  ) commence près  du  lacrymal  
 sans  le  toucher,  et s’étend  de manière  à  former presque  toute  l’arcade  
 , l’apophyse.zygomatique du temporal n’étant guère plus grande  
 que  celle  du maxillaire. Un  bon  tiers  de  la  facette  glénoide  appartient  
 au  jugal.  La  suture  fronto-pariétale  (gg)  forme un  angle obtus  
 saillant  en  arrière.  L ’apophyse  post-orbitaire  supérieure (a\,  qui est 
 (1)  La  tête  du  daman de  Syrie  a  été  décrite  d'abord  par Daubenton qui  n’en connoissoit  
 pas  l’espèce,  ap.  Buff.,  t,  X Y ,   p.  2o5:,  n°. MDU.  Ensuite  elle  a été  figurée  par  Bujffbn,  
 Suppl., Y I I ,  pl. XXXVII,sous  le faux nom de loris du Bengale. Elle a été redonnée sous son  
 vrai nom  :  Fischer, Anat.  des Makis ,  pl. XY I I I ,  fig.  3;  Cuvier.,  Ann. Mus.,Ill, pl.XIX.'  
 Spix a  donné celle  du daman du Cap,  d’âge moyen,  Cephalogenesis, pl.  V I I ,  fig.  8. 
 fort marquée,  ainsi que  celle du jugal qu’elle touche presque,  n’appartient  
 pas âu frontal, mais au pariétal. Les suturestemporo-pariétales  
 (AA) sont presque  rectilignes  et montent obliquement en arrière,  où  
 elles rencontrent  un interpariétal  assez grand et en demi-cercle dans  
 les jeunes sujets (i î), et qui diminue avec l’âge et devient triangulaire. 
 L ’occipital (A) s’élève dans son milieu  au-dessus  de la crête,  n’atteignant  
 que  l’interpariétal  et  presque pas les pariétaux. Les temporaux  
 donnent les côtés de la crête occipitale, mais l’apophyse mastoïde  
 (J) j qui est assez longue et pointue, est de l’occipital. On ne voit rien  
 du rocher en dehors. 
 Comme à l’ordinaire, les muscles temporaux se marquent davantage  
 avec  1 âge, mais  il  ne se  forme jamais  une  crête  sagittale  unique,  ni  
 une épine occipitale aiguë, comme dans les carnassiers, par exemple. 
 E n   d e s s o u s ,  la  su tu r e   in te rm a x ilia ir e   (pi,  fig .  a )  n e  p r e n d  p as b e a u c 
 o u p  d u  p ala is  ;  le s  tr o u s  in c is ifs  (nn)  Tond s e t  b ie n  é c a r té s  so n t p r e s q u e   
 e n t iè r em e n t   d e   l ’ os  in te rm a x i lla ir e .  L e s   p a la tin s   (o )   v o n t   ju s q u e  v is -   
 à - v is  la   q u a t r ièm e   m o la ir e ,  p r e n a n t   e n v i ro n   le   tie r s   d u   p a la is   :  le u r   
 é c h a n c ru r e   e n   a r r iè re   (p )  s’a v a n c e   ju s q u e   v is -à - v i s   le  m ilie u   d e   la   
 p é n u l t ièm e   m o la ir e .  L e s   aile s   p té r y g o ïd e s   e x te rn e s   s o n t  épaisses  e t  
 c o u r t e s ,  e t   te rm in é e s   p a r   u n   g ro s   c r o c h e t   (<y) ;  e lle s   a p p a r t ien n en t  
 a u x   p a la t in s ;   m ais   le s   a ile s   in te rn e s   d em e u r e n t   tr è s - lo n g - tem p s   d e s   
 o s   d is t in c t s ,  la rg e s   e t  m in c e s ,  e t  te rm in é s   au s s i  en  c r o c h e ts . 
 Au-dessus de l’aile,  le maxillaire touche au  sphénoïde  et  cache  le  
 palatin qui reparoit dans l’orbite,  et  s’y   avance  horizontalement  en  
 languette  peu large entre  le  frontal et  le maxillaire,  jusque près  du  
 canal sous-orbitaire.  Le sphénoïde  postérieur ,  sans  s’élever  beaucoup  
 dans la  tempe, y   touche  largement au  pariétal.  L ’antérieur  y  
 touche aussi. Le basilaire (j) et le sphénoïde (z^ sontcarénés en dessous. 
 L e  t r o u  so u s -o rb ita ire   ( t)  e s t m é d io c r e   ainsi  q u e   so n  c a n a l ;  m ais   c e   
 c a n a l  se   c o n t in u e   en   a r r iè re   en   u n   s illo n   p r o f o n d ,  c r e u s é   e n tr e   la   
 p a r o i  in te rn e   e t  le   p la n c h e r   d e   l ’o r b i t e   ,  e t  se   te rm in a n t  en  a r r iè r e   
 .p ar  u n   t r o u   o b lo n g   ,  in te r c e p té   e n t r e   le   p a la t in ,  l ’os  p t é r y g o ïd e ,  
 le s   c o rp s   d e s   d e u x   sp h én o ïd e s ,  e t   q u i d o n n e   d u  fo n d  d e  l ’ o r b i t e  d an s   
 le s   a r r iè re -n a r in e s .