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étoient encore dix à douze pieds de sable. G est cette terre que 1 on
trouva remplie d’ossemens.
M. le baron Destours, maire de Moissac, à qui l’on remit les morceaux
que l’on avoit rassemblés, eut la bonté de me les adresser par
M. de FérùSSâc. Jê crus d’abord que c’étoient des os depaloe othe-
rium; mais un examen attentif m’apprit qu’il s’agissoit d’objets infiniment
plus Gürieux.
Outre des dents de crocodiles et des os de tortue dont je parlerai
ailleurs, j’y reconnus i°. des dents molaires et un as de rhinocéros de
grandeur ordinaire, c’étoient la première et la dernière molaire inférieure
côté gauche. L ’os étoit un fragment de côte, un peu plus
épais à proportion que dans les espèces vivantes.
a°. Des dents molaires supérieures et inférieures évidemment du
même' genre parleurs formes, mais toutes d un tiers -moindres que
celles des rhinocéros fossiles et des plus petits rhinocéros vivant
bien qu’elles soient sans aucun doute d’individus adultes, et même
vieux.
3«. Des portions de divers ôs, parfaitement caractérisées quant
aux formes pour être de rhinocéros, et bien adultes, .dont la,grandeur
n’étoit pour les uns que les deux tiers, pour les autres que
moitié de celle dê leurs analogues dans le rhinocéros.
40. Enfin, Une incisive supérieure et une incisive inférieure, où
personne ne peut méconnoitre les formes-si distinctives de celles du
rhinocéros de Java par exemple, mais qui n’ont que le tiers de la
grandeur de ces dernières.
On voit, pl. X V , fîg.'7 , 8 etQ, trois de ces molaires supérieures; ce
sont la troisième, la quatrième et la cinquième du côté gauche. Biles
ressemblent h lëurs analogues dans 1 unicorne de Java, par 1 absence
de la fossette antérieure, mais elles en diffèrent par leur grandeur qui
est d’un tiers moindre, et par leur fossette postérieure qui se dirige
plus longitudinalement: je ne puis croire que ce soient des molaires
de lait à cause de leur largeur supérieure à leur longueur •; et parce
que je n’y vois rien qui rappelle la complication ordinaire aux dents
de lait.
FOSSILES. 9 1
D’un autre côté ees dents n’ont pas à leur face externe les deux
grands enfoncemens séparés par trois côtes bien prononcée:;, ni cçs
collines contournées qui forment, comme nous le verrons ailleurs,
le caractère constant des palæotbériums ; en sorte que je ne puis voir
en elles que des restes d’une espèce particulière de rhinocéros.
Leurs dimensions sont pour celle de la fig. 7 , longueur o,o3, largeur
o,o38.
pig. 8 , longueur o,o35, largeur 0,0 4 .
Fig. q , longueur o,o35, largeur o,o-36.
Les trois molaires inférieures en-cpre adhérentes à un fragment de
mâchoire, pl. X V , fig. 1, et qui paroissent efre les trots -dernieies
du ©ôté gauche, répondent aux precedentes pour la grandeur. Elles
occupent ensemble un* longueur de o,oq3, et nous nvo.us yu Si-’-
dessus que dans les -rhinocéros fossiles ordinaires,, cps 1 mimes dents
ont o, 13 ;1 ce qui -est-plus d un tiers en sus,
p) X V , fig. 4 e t-5 , est une incisive-supérieure gauche .trouvée w ç g ,
les molaires précédentes. Sa ressemblance avec celles de rhinocéros
est complète. Il suffit pour s’en convaincre de la comparer à l’ind-
sive fossile de notre pl. V I , fig. - g - e t 1 0 , étaux incisives d-e moyen
âge de Java, pl.-V, fig. 1, et pl; X V III, fig. 2, Sa racine est de même
simple., large, comprimée ; sa couronne un peu renflee, comprimée
obliquement, tronquée et un peu usee au bout; mais .celte dent
qui bien certainement ne peut appartenir a aucun autre genre
connu., ,es.t non pas d’un tiers , mais de deux tiers plus petite que ses
analogues dans les .rhinocéros vivans.
La longueur de sa couronne est de 0,02 ; sa largeur de 0,00g.
Isa même parfaite et rigoureuse ressemblance a lieu pour 1 incisive
inférieure, pl. X V , fig.>6 ; elle est du côté droit, et 1 on diroit
que c’est celle du rhinocéros de Java, vue au travers d un verre très-
concave.
Le Fragment ,que j’ai est long -de jo,o3» , qjt large à sa troncature
deo,oi'5.
A la même distance-de sa pointe le rhinocéros de Java a cette
dent large de o,o36. J2*