quelque difficulté qu’il y ait d’un autre côté à concevoir -cestk retraites
et ces retours si fréquens de la mer ; il faut donc oudes-admettre
ou se,jeter dans des hypothèses compliquées beaucoup plus difficiles
a établir, et qu il est presque impossible d’appuyer de preuves satisfaisantes.
Nous consentirons, par excès de réserve ; à ne point dire qde la
mer s est retirée de dessus la craie, qu’elle l’a laissée à découvert, que
des végétaux et des animaux terrestres!oulacustresy ont vécu, et que
la,mer est revenu envahir Ge sol et le recouvrir des-débris des êtres
qui 1 habitent ordinairement; mais-nous ne pouvons nous empêchér
de voir et nous refuser à dire qu’après un terrain pétri' uniquement
de débris organiques marins, se présente un terrain composé des
restes de corps organises , terrestres et-fluviatiles, et-ensuite un autre
terrain encore pétri uniquement de débris-organiques-marins. -
La craie, avant d etre recouverte parle calcaire, le gypse, etc;,
qui Se,sont déposés sur sa surface, paroissoit donc de voit former Sun
sol, une campagne dont les collines et lès vallées -y et- par-conséquent
,, 1,aspect,etoit tres-diiferent de celui;de,notresol actuel; mâisexàmi-
nous si cette, ancienne surface- a passe, a la -surface présente sans- intermédiaire.'
C est sur quoi nos coupes pourront encore nons donnCr
quelques lumières,
On voit, tant par la carte que par ces coupes, que-île fond- dit
bassin de craie-a été recouvert, en partie rempli,.<et sôs inégalités
considérablement adoucies par un depot de calcaire marin -grossier.
w Ce calcaire marin s’étendoit-il en couches horizontales dont- la
surface supérieure et extérieure formoit uneplaine unie, surtout- le
bassin de, craie, en faisant disparoître entièrement toutes lesinégdikés
de sçm fond, ou suivoit-il de loin ce&inégalités de manière, nqitpàs
à,les faire disparoître entièrement, mais seulement à les adoucit ?
Cette dernière supposition nous paroît la plus fonde’è, et nous pour-
rons, ajouter maintenant aux .preuves que nous donnent nos propres
observations dans le,bassin de,Paris., celles qui résultent de la strufc-
, bords tic cc liassin-, obsetvéc yiar M. Prévost sur IBS côtés
de Noimandie. »stuom
A mesure qu’on- s’éloigne du bassin particulier au milieu duquel
sont situés Paris et Montmartre-, on voit non-seulement les collines
calcaires s’élever, mais les lits reconnoissablés qui entrent dans cètte
formation s’élever également , comme on peut le remarquer sur la
coupe de la plaine de Montrouge.
Nous savons d’ailleurs par Mu Héricart de Thury que les bancs
calcaires de dessous Paris vont en s’approfondissant, en s’amincissant,
et même en se désaggrégeant tout-à-fait à mesure qu’on s’approche
de la rivière. On remarque sur la coupe n». 1 , que le banc vert, à
l’extrémité de la rue de l’Odéon, est au niveau de la rivière, tandis
que ce même banc, qui suit toujours celui qu’on nomme roche,
est à quarante mètres d’élévation dans les carrières près de Bagneitx.
On observe à peu près la même disposition dans les autres Couches.
Le calcaire est peu élevé sur les bords de la plaine de Grenelle ,
depuis Vaugirard jusqu’à Issy; mais il s’élève considérablement à
Meudon. La même disposition se remarque de l’Etoile à Saint-
Germain , sur la coupe n°. 5.
Le calcaire grossier, en se déposant sur les parois du bassin de
craie, 1 a donc recouvert d’une couche qui paroît avoir suivi de loin
les principales inégalités du fond de ce bassin; Cette disposition n’a
apporté aucun changement dans l’ordre de sucoession des différens
lits ! qui- compensent cette formation; mais elle en a apporté de très-
grands et dans leur hauteur et dans leur épaisseur relative. Ainsi la
carte et nos coupes-font voir que le calcaire grossier, très-haut à
Grignon ( coupe n°, 3 ), à Meudon et à Chantilly, va eu s’abaissant
vers la plaine de Montrouge; vers celle de Colombe et sur toutes les
collines basses qui entourent la plaine de Saint-Denis. On ne connoît
pas précisément ce calcaire, ni dans cette plaine, ni dans ses appendices
étendues, soit parce qu’il y est trop profondément situé, soit
parce qu’il a pris une nature minéralogique qui le fait méconnoître;
mais on retrouvera facilement cette formation à la place et presque
au niveau quelle doit occuper, si on veut la rechercher avec quelque
attention et au moyen des caractères géologiques qui lui sont
propres.
T. IL