sulfatée appartenant aussi à la variété upotome, et ne différant de
ceux que nous avons décrits que parce qu’ils sont plus petits.. Enfin
cette même variété de strôntiane sulfatée se montre également sur
quelques fragmens du lignite.
M. Bequerel a encore reconnu dans ce même banc d’argile et de
lignite des pyrites en grande quantité, des ossemens d’animaux vertébrés
dont la classe n’a pu jusqu’à présent être déterminée, et des
fragmens de coquilles pyriteuses qui ont beaucoup de ressemblance
avec des ampullaires, des paludines ou des limnées. La partie inférieure
de ce banc qui avoisine la craie est effervescente et mêlée
avec des fragmens de craie. Le gite d’argile plastique d’Aüteuil réunit
donc toutes les circonstances minéralogiques et géologiques qui appartiennent
à cette sorte de terrain.
Ce que nous avons indiqué, tant dans l’histoire générale de cette
formation que dans cet article , complète l’énumération de tous les
lieux notables où on eonnoît l ’argile plastique dans le bassin de Paris
et même un peu au-delà de ce bassin.
DE QUELQUES TERRAINS D’ARGILE PLASTIQUE
E T DE LIGNITE HORS DU BASSIN DE PARIS.
PAR M. ALEX. BRONGNIART,
Avant la première édition de notre essai de description géologique des environs
de Paris, publiée définitivement en 1810, aucun géologue, du moins à notre con-
noissance, n’âvoit pensé à assigner nettement la position géognostique de l’argile
plastique. On eonfondoit, sous la dénomination d’argile et de glaise, toutes les
terres à potier 5 et je crois que nous avons été les premiers- à faire remarquer que
l’argile plastique tenace, liante, infusible et non effervescente, avoit dans le bassin
de Paris une position déterminée bien différente de celle des marnes argileuses
effervescentes^ que l’argile plastique faisôit partie principale d’un dépôt qui s’étoit
fait à une époque postérieure à grossier celui de la craie et antérieure à celui du calcaire
marin tiaire^ que nous avons nommé ou à cérites et qu’on appelle aussi ter
en sorte que les argiles qui sont dans la craie ou au-dessous de la craie, celles
qui sont dans le calcaire grossier ou au-dessus de ce calcaire étant généralement
effervescentes , appartiennent au mélange que j’ai désigné minéralogiquement
sous le nom de marnes argileuses.
C’est du moins ainsi que les choses se sont toujours présentées dans l’étendue du
bassin de Paris, dans toute la ceinture de craie qui entoure ce bassin, sur la limite
de cette ceinture, sur les eôtes de la Manche, en Alsace, dans les Ardennes, en
Champagne, dans la Tourraine, etc., c ’est-à-dire, sur une étendue circulaire de
plus de quatre-vingts lieues de diamètre. En supposant que cette règle de position
se bornât à cet espace, il étoit encore assez grand pour qu’elle valût la peine d’être
remarquée.
Il a été reconnu depuis que les combustibles charbonneux fossiles, qu’on nommoit
quelquefois houilles et qu’en raison de leur origine évidente j ’ai désigné sous le
nom de lignite, et que le succin qui accompagne si souvent les lignites, faisant
partie du dépôt de l’argile plastique, appartenoient à la même époque de formation
qu’elle.
Pour savoir quelle importance peut avoir cette règle si constante dans le bassin
de Paris et dans les pays qui forment sa ceinture, il faut examiner si elle est également
suivie dans des pays situés tout-à -fait hors de ce bassin et qui en sont
quelquefois très-éloignés.
Les dépôts d’argiles plastiques, de lignites et les mines de succins sont si nombreuses,
que si je voulois les énumérer toutes, je me jeterois dans un travail de
détail considérable et tout-à-fait étranger au sujet que nous traitons. Je me bornerai