et de marne gypseüse qui recouvrent, près de Bagneux, la formation
calcaire, les petits lits et les rognons calcaréo-gypseux qu’on
observe dans les dernières assises des marnes du calcaire- grossier (-*),
nous indiquent qu’il n’y a point eu d’interruption complette entre la
formation du calcaire marin et celle du gypse d’eau douce, et qu’il
n y en a point eu non plus entre les derniers, dépôts d’eau douce
appartenant aux assises supérieures du terrain gypseux et les premiers
dépôts marins de la formation marine supérieure. Lesi couches inférieures
du gypse ont donc été déposées dans une eau marine, comme
le prouvent les coquilles qu’elles renferment: elles: forment la transition
entre le terrain de calcaire marin'et le terrain d’eau-douce
qui la suivi. Cette transition est'difficile à concevoir: n ia is d les
observations de nos prédécesseurs et les nôtres", si cellèsqui ont été
faites depuis la publication de notre première édition , sont exactes,
les faits ne nous permettent guère de douter de ces singulières transitions,
quelle que puisse être leur cause. Au-restey. la plupart des
géologues de la savante école de Freyberg reconnoissent entreiles
formations les plus distinctes dans leurs extrêmes ; ces nuances dans
les points de contacts qui leur ont fait établir la classe des terrains
de transition j en sorte qu’on peut dire que la" séparation brusque
qui existe aux environs de Paris, entre la craie et le calcaire gros-s-
sier , est plutôt une singularité et une exception aux-règles: ordinaires,
que le passage insensible du calcaire et du rgÿpséi marin au
gypse et aux. marnes d’eau doucfjci,:,
La description détaillée que nous venons-.de,,donfaer- du terrain
gypseux des environs de Paris, en prouvant par des feus nombreux
et, pour ainsi dire par une énumération complette des, parties,.les
fois de superposition que nous-avons établies dans-le premier article
de cet ouvrage, fait connoître en outre une autre règle dans la disposition
des. collines gypseuses entre elles.
On doit remarquer que la bande gypseüse a une direction gér i
i l A ^ i ’AÔ t i e n M . C o u p é , le s re s te s d u g y p s e d ans lé s m a rn é s d u è a lc a ir e ;
s e u lem e n t i l i u r o i t d ù ia p p e le r au vestes le s commencemcfLs! OO
nérale du sud-est au nord-ouest, et que les lignes de collinesi qu’on
peut y reconnoître suivent & peu près la même direction. On observe
de plus que les buttes et les eollines qui sont dans le même
alignement, ont à peu près la même composition. Ainsi la série intermédiaire
dans laquelle entrent les buttes de Moatreml, Mesnil-
Montant, Montmartre , Argenteuil et Sanois , est la plus épaisse et
présente d’une manière distincte au moins deux couches de gypse
dont la première a une grande puissance.
La seconde ligne au nord , composée dès collines de Quincy,
Oarnetirt, Chelles Pierrefitte-', Montmorency, Grisy et Marines,
m; renferme qu’une ou deux couches un peu enfoncées-sous le
sol,-et recouvertes de moins de marnes,, mais- d’une plus grande
masse de sable que la première. La couche principale de gypse
est-encore puissante , et l’exploitation , qui en est facile , a rarement
lieu par puits-? elle se fait ordinairement à tranchée ouverte , comme
dans la première ligne,
La troisième ligne n’est plus composée que de petites buttes
isolées , mais très-multipliées. Il n’y a qu’une couche de gypsey et
cette-couche peu puissante, et placée assez profondément par rapport
à la surface générale du sol où elle est située, ne paieroit
pas Les-frais qu’occasionneroient les déblais d’une exploitation à ciel
ouvert : aussi presque toutes les carrières sont-elles- exploitées par
puits. Telles sont celles des environs de Laferté-sous-Jouarre,-celles
de Meaux au nord-ouest de cette ville, et enfin celles de Dam-
martin et de Lu/.arches.
Au sud de Paris et de la ligne principale on peut reconnoître une
première ligne composée des collines de Mesly, Villejuif-EBagneux,
le Mont-Valérien et Triel. La plupart de ces( carrières n’offrent
qu’une couche de gypse située assez profondément au-dessous d’une
grande épaisseur de sable : aussi sont-elles presque toutes exploitées
par puits ou par galeries.
. La seconde ligne de gypse du midi est si mince que l’exploitation
en a toujours été abandonnée après quelques tentatives ; quelquefois
même la formation gypseüse ne se manifeste que par des marnes
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