Résultats d’analyses d’argiles plastiques fa ite s par M . B erth ier ,
ingénieur au corps royal des Mmes.
D e F orge,
Seioe-
infcrieure.
D ’A bondant,
prés Dreux.
D e Montereau
département
de l’Yonne. •
D e P leine ,
près Nemours.
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Elle ne renferme donc que des traces de chaux et de fer, au moins
dans le plus grand nombre des cas, et ne fait aucune effervescence
avec les acides.
Elle est absolument infusible au feu de porcelaine, lorsqu elle ne
contient point une trop grande quantité de fer pyrite ux disséminé.
Elle varie beaucoup en couleur; il y en a de très-blanche (àMoret,
dans la forêt de Dreux, etc.) : de grise (à Montereau; à Condé près
d’Houdan) ; de jaune (à Abondant près la forêt dé Dreux) ; de gris-
ardoisé pur, de gris-ardoisé mêlé de rouge, et de rouge presque pur
(dans tout le sud de Paris depuis Gentilly jusqu’à Meudon).
Cette argile plastique est, selon ses diverses qualités, employée
à faire de la faïence fine, ou des grès, ou des creusets et des étuis
à porcelaine, ou bien enfin de la poterie rouge qui a la dureté du
grès, lorsqu’on peut la cuire convenablement. Sa couleur rouge,
les grains pyriteux, les portions de silex, les petits fragmens de craie
et les cristaux de sélénitè qu’elle renferme quelquefois, sont les seuls
défauts qu’on y trouve.
Cette co uche varie beaucoup d’épaisseur : dans quelques parties,
elle a jusqu’à 16 mètres et plus; dans d’autres, elle ne forme quun
lit mince d’un ou deux décimètres.
On rencontre souvent deux bancs d’argile; le supérieur que les
ouvriers appellentjausses glaises, est sabloneux,noirâtre,renferme
quelquefois des débris de corps organisés; il est séparé de l’inférieur
parunlitde sable. C ’est au bancinférieur seulement qu’appartiennent
les caractères que nous avons donnés de l’argile plastique.
S’il se trouve réellement des fossiles marins ou terrestres dans cette
argile, c’est-à-dire dans le banc inférieur d’argile plastique ayant les
qualités que nousvenons de lui assigner, ilsy sont extrêmement rares;
nous n’en avons point encore vu dans les couches d’argile plastique
proprement dites, dans celles enfin qui sont immédiatement superposées
à la craie. Nous avons cependant observé beauco up de ces co uches
en place, et nous avons examiné des amas considérables de cette argile
dans les nombreuses manufactures qui en font usage ; enfin les ouvriers
qui l’exploitent au sud de Paris, ceux qui l’exploitent aux environs
d’Houdan et de Montereau, nous ont assuré n’y avoir jamais
rencontré ni coquilles, ni ossemens, ni bois, ni végétaux. '
Mais il n’en est pas de même du banc supérieur ou des fa u sses
glaises. Ce banc qui ne se montre pas toujours ou qui partage plusieurs
des qualités du banc inférieur, qui existe aussi quelquefois
seul avec une grande épaisseur et sur une grande étendue, est souvent
très-riche en débris de corps organiques qui semblent lui appartenir
en propre et le caractériser d’une manière particulière.
C’est à ce banc et par conséquent au dépôt de l’argile plastique
dont il fait partie qu’appartiennent des sables, des lignites de diverses
variétés, le succin ou ambre jaune, et de nombreuses coquilles
fossiles, les unes évidemment marines, les autres évidemment d’eau
douce.
Le lignite ou bois fossile bitumineux ( braunkohle des minéralogistes
allemands), tantôt n’y est pour ainsi dire qu’indiqué par des
vestiges charbonneux de tige, de rameaux ou de feuilles, tantôt il
s’y montre avec la texture ligneuse et même avec la forme qu’avoieut
les arbres enfouis dont ces dépôts se composent. Celte preuve évidente
de son origine s’efface peu à peu, et le dépôt charbonneux
qu’on doit cependant toujours rapporter à la même origine, se pré