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formation,• réduite à l’état de marne calcaire jaune, se continue sans
interruption de l’ouest à l’est, et forme le premier plateau -qu’on
monte en sortant de Paris pour aller, soit à Montmartre , soit à
Ménil-Montant; nous regardons les marnes calcaires et gypseuses
marines qu’on trouve à l’ouest de Montmartre, au-dessous de la
deuxième masse, qu’on revoit au N. de cette montagne dans la rue
des Martyrs et à l’est près de l’hôpital Saint-Louis, comme représentant,
la formation marine, puisqu’on trouve dans ces trois points
des coquilles marines semblables à celles qui caractérisent le calcaire
grossier.
A l’est de Paris, on recpnnoît à peu près la même disposition, c’est-
à-dire qu’il règne sur la rive, droite de la Marne ét de lâ Seine une
bande calcaire qui s’étend depuis Bercy jusqu’à Saint-Maur. Elle est
étroite comme celle de Passy, Elle commence à la barrière de
Reuilly; à Bercy elle est à 200 Ou 3oo mètres de" la Seine; vers
le nord elle plonge^d’abord au-dessous du J;errain de transport
ancien, qui constitue le sol du bois de VincenrieS-j et probablement
au-dessous des montagnes gypseuses de Belleville, etc. , qui font
‘•‘ifite à !be)lles de'Mohtmartre.
On Serèit porté à'-ôtoiré, d’après la description précédente, que
cette bande’calcaire est une suite de celle de Passy^ e tq u ’elle traverse
là partie septentrionale de Paris; mais cela n’est point ainsi.
Toutes'les fouilles qu’on y a faites, soit pour le canal de l’Ourcq,
soit pour “d autres travaux, et dont nous avons eu c'onnoissancé,
nous bnf'appris que.la partie la plus voisine de la Seine iest composée
d’un terrain dé transport moderne , c’est-à-dire dés alluvions de la
Seine faites depuis la' formation de nos continents dans l’état où nous
les voyons J que la partie moyenne vers la porte Saint-Denis et la
fuite Saint-Laurent est située sur le calcaire d’eau douce, et que vers
1 extrémité du fàuboUrg, lorsqu’on creuse un peu profondément, on
rencontre ou la formation gypseuse, et le gypse lui-même* ou ces
marnes marines que nous venons d’indiquer, et’ qui'représentent la
formation maririe 'toutes'nos recherches ét fous les renseignenaens
que nous avons reçus de M. Héricart de Thury, nous portent à croire
DES ENVIRONS-DEiPALM-S. M l
qu’il n’existe pas de vrai calcaire en bancs solides, ou pierre à h.àfir
dans cette partie de Paris.
§ V I I I . Plateau de Maisons:
Ce plateau”est trèÿ-circonpcfit, car il ne tarde pas à ët'fe r'éiii-
pîâcè vers 'le S. E. par la formation du calcaire siliceux , c’est le
seul point depuis le confluent de là Seine'aV.ec la Marne jhsqü’à la
hauteur de- Changy, entré Meaux et la Perte-sous- joüâi-fè^où le
calcaire marin se montre, et c’est probablement aussi le seul où' il
existe, fïe pefit plateau n’offre d’ailleurs rien dë remarquable','il porte
des masses dè gypse S son extrémité S. E.
R IV E G A U CH E D E L A SEIN E.
§ IX P ty îeà û 'è t * 0 'd é P c ^ { \ .
C e plateau est un des mieux connus, il fournit le plus gtaud
nombre des pierres s,employées dans les, .constructioijs-.de , Pains. U
est percé jde carrières dans une multitude de points. O11, peut, aisément
déterminer sès limites. -Il comprend la. partie méricjionale.de
Parisyèt é’étend de l’est à l’ouest depuis Choisy jusqu’à Meudpp.
La rivière de Bièvre le sépare,ien deux parties; celle de l ’est porte
la plaine d’ivrjyet'celle de l’ouest forme la plaine de Montrouge
fet les collines de Meüdon.
Dans la plaine d’Ivry, le calcaire marin se! trouve presque immédiatement
au-dessous de la- terre végétale 5, fil n’est recouvert que
d’un à deux mètres d’un agglomérat-composé de silex roulés e(t de
débris dei calcaire enveloppés d’un sable rougeâtre argileux, R.e calcaire
marin proprement dit est précédé d’environ un mètre de marne
ou de sable calcaire.
Le plateau de la plaine d’ivry se prolonge au .nord dans . Pan s,
jusqu’à,']’extrémité 1 orientale, de la rue Poliveau. , .