ali calcaire d’eau douce , si toutefois il peut être rapporté à cette
dernière formation.
Que cè c'aftaire soit marneux ou qu’il soit-compacté, il fait voir
tr'ès'^ouveut des1 cavités cylindriques irrégulières et à peu près parallèles,
quoique sinueuses. On prendra une idée exacte de ces cavités,
en se représentant celles que’ devroient laisser dans une vase
épaisse et tranquille des bulles dè gaz qui monteroient pendant un
certain temps de son fond yes^ sa surface : les parois de ces cavités
sont souvent colorées en vert pâle.
Enfin le terrain d’eau douce est quelquefois compose de calcaire
et de silex mêlés ensemble; ce dernier est carié , caverneux , et ses
cellules irrégulières sont remplies de la marne calcaire qui l’enveloppe
(plaine de Trappe, Charenton).
Le calcaire d’eau douce, quelque dur qu’il paroisse.au moment
où on le retire de la carrière , a souvent la propriété de' Se désagréger
par l’influence de l’air et de l’eau ; de là vient remploi considérable
qu’on en fait comme marne d’engrais dans la plaine de
Trappe, près Versailles, dans celle de Gonesse et dans toute la
Beauce. —
Mais ce qui caractérise essentiellement cette formation, c’est la
présence des coquilles d’eaü âôuèé et des coquilles terrestres presque
toutes semblables pour les genres à .celles que npus trouvons^ dans
nos marais; ces coquilles Sont deslimnées-, des* planorbes, des pota-
mides, coquilles turbinées voisines des cérites, des cyclostomes , des
hélices, etc. On y trouve aussi çespetits corp|.r,on^(iet.canneIes que
M. de Lamarck a nommés gyrogonite, et qui d’après- les observations
de M. Léman paraissent' être des graines d’une espèce de
chara. 11 est assez remarquable qu’on ne tr-ouvei point de,, coquilles
bivalves dans ce. terrain, du moins aux environs de Paris(x).
La plupart des coquilles renfermées dans le terrain d’eau douce
(1) M . B r o n g n ia r t en a r e c o n n u d an s le s te r r a in s d 'e a u d o u t e d u m id i d e l a F r a n c e , d e
•la -S u is se - } e t c . . N o u s e n -p a r le r o n s p lu s p a r t ic u liè r em e n t , e n j lo n n a p t l ’i i r u m é r a t io n .g é .o g r a -
p h iq n e d e s te r r a in s d 'e a u d o u c e .
supérieur ayant été décrites spécialement par l’un de nous (1), nous
renverrons aux descriptions et aux figures qu’il en a données, et
nous .emploierons les noms qu’il leur a imposés, comme nous avons
employe ceux de M. de Lamarck à l’égard des coquilles marines.
Les fossiles qui appartiennent particulièrement au terrain d’eau
douce supérieur, sont les suivans :
M O L L U S Q U E S T E S T À C É S .
Cçrclostoma elegans antiquum.
Potamîdes Eamarkii.
Planorbis rotwdatus.
— Cornu.
— preoostinus.
Lïmneus corneus.
— Fabuîum. •’
— • yentriçosus, , - ...
— injlatus.
Bulimus ’pygmeùs.
— Perebra. —
. Pipa Ltefrancii.
Hélix Lemani.
—- desmarestina.
V É G É T A U X (2) [de genres indéterminés).
Exogenites. L i g n e u x e t h e r b a c é e s .
— Cubriites anomalus. A d . B .~ A n n . d u M u s . , v o l . X V , p i . X X I I I , f ig . i 5 — (p i . X I , f ig . 2 ).
Lyôopodites squammatus. A d . B . — Ibid. f ig . 1 4 ( p i . X I , f i g . $)...
Poacites. .
Carpolith.es.
*— ihalictroïdes p a n - ƒ A n n . d u M u s . , p i . X I , f i g . ! 1 7 ) , . siensis.................................... ( — ( p i . X I , fig .
£—thalictroïdes IPeb-) * D , , V r £ e t T> v , , r. , heri. . . . . . ■ ............J A 0 * (pl» X I - , fig . $).>>..... . . I le d e W i g t h , e t c ;
Carpolithes Ovulum.... —- f ô . ,p l .X I , f i g . i6 - ^ p l .X I , f i g .6 ) . L o n ju m e a u .
( De-genres connus ou déterminables. ) te
Chara medicaginula.... |p J X X I I I , fig. 1 2 - ~ ( p L * X ^ f i^ ^ * j P la t e a u d é M o n tm o r e n c y .
— heheteresi. . . . . . . . . A d . B . ( p i . X I , fig . 8 ) . . . . . . . . . . . . E n v ir o n s d ’É p e m a i ,_elç*
B - ( p l . X I , % . 1 0 ) , L o nj ume a u .
(>)
«
M . Brongniart, A n n . d u M u s . , t . X V , p . 35" , p l . 2 2 o u i , e t 23 o u I I .
V o y e z le s d e s c r ip t io n s e t le s fig u r e s d e l a p lu p a r t d e c e s co rp s d an s le M ém o ir e c ité
T. II. 38