plus de quarante; et on n’a trouvé encbre dans ce même pays que huit
ou dix espèces qui soient étrangères à èett'e famille des5 animaux à
bourse, savoir, un chien sauvage1, deux rats; quelques chauve-
souris, etc.
Voilà donc une région considérable', mais isolée f qui'offre encore
de nos jours , dansla proportion des" familles des quadrupèdes qui
l’habitent, quelque chose de très-semblable à ce qui existait autrefois
dans le pays des animaux de nos Carrières'.1
On trouve parmi ceux-ci douze ou quinze pachydermes corttre
deux ou trois carnassiers. "
Gettè'ressemblance peut donc nous faire conjecturer, qu’à l’époque
-oh'vivoient nos animaux , la contrée qu’ils ocoupoiédt
étoit environnée de mer de toute part, et qu’elle avoit, comme
toutes les grandes îles y sa "population particulière, delà5 étoit vrai,
même de sa végétation; car on ne-trOatre'düifc'ii!oà,,e«)u«fefe^-que
dés débris de palmiers èt d’autres plantes inconnues aujourd’hui en
Europe. '■
L ’importance et l’étendue des faits que nous avons' à'décrire exigent
qué nous- adoptions-, pour cette'Seconde partie, une méthode un peu
différente de eelle que nous avons: suivie dans la première.
Nous consacrerons d’abord un chapitre fort ample à l’étude du
terrain dans lequel nos collines de plâtre sont en quelque sorte
semées, et dont toute la disposition seroit par elle-même très-digne
de l’attention des naturalistes, indépendamment des animaux dont
on y trouve les débris.
Dans un autre chapitre nous passerons à l'examen des êtres extraordinaires
que ce terrain recèle.
Les six premières seetions seront consacrées à en refaire membre
à membre les espèces, lesquelles appartiennent pour la plus grande
partie à deux nouveaux genres de l’ordre des pachydermes.
Dans la septième, rattachant ces membres isolés les uns avec les
antres, nous rétablirons les squelettes entiers des espèces, et nous les
comparerons entre elles.
La huitième formera une digression sur les espèces des mêmes
genres trouvées, ailleurs qu’à Paris, et sur les caractères qui les distinguent
de celles de nos environs. ,,
Dans un troisième chapitre nous reviendrons autour de Paris, et
nous décrirons les ossemens de carnassiers, de sarigues, d’ois.eaux,
de reptiles et ,de poissons, quisse trouvent mêlés dans nos carrières
avec ceux de pachydermes,.‘N«.ws y ferons-connoîltre même les végétaux
dont les ,restes sont conservés dans les mêmes couches et dans
celles qui leur sont inférieures ou supérieures.,
C’est ainsi, que nous aurons, fait connoître une des contrées les plus
remarquables de l’Europe par sa constitution géologique , et qui
avoit à-peine été étudiée sous ce rapport, bien qu’elle .entoure l’une
des villes du monde les plus.éclairées et les plus fécondes en savans
hommes.!«.
Toutes les pièces sur lesquelles reposent ces- découvertes sont aujourd’hui
sous les yeux du public. Ig
J’ai eu l’honneur de les offrir à l’administration du Muséum d’histoire
naturelle, et elles ont été placées méthodiquement et avec do,s
renvois, exacts-dans la galerie des pétrifications, en, sorte que; les
naturalistes pourront vérifier,.eu.tout temps, ce que j en ai dit.