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 §  Ier.  Rive droite de  la Marne et dé  la Seine. 
 L a  colline  de  gypse  la  plus  éloignée  que  nous  ayons  visitée  à 
 I  est j  est  celle  de Limon, près  de Nanteuil—sur-Marne,  à  l’ouest de  
 Laferté-Sous-Jouarre. 
 Le  gypse  n’est  jamais  recouvert  par  la  meulière ,  si  abondante  
 dans ce  canton: ;  cependant  il  est  aisé  de  s’assurer que la'forrrtation  
 de  la meulière  lui  est postérieure  ,  et  qu’il  est  toujours  immédias-1  
 tement appliqué  sur  le  calcaire. 
 De  Nanteuil  a Meaux  on  trouve  les  buttes  de  gypse  suivantes  :  
 au  nord-ouest  de  Laferté,  celle  de Morentru •  plus  aü  nord,  celle  
 de  Torchamp  ;  encore  plus  au nord,  et  au  nord-est  de  Cochercî,  
 celle  de  Chaton. 
 Lqs  collines gypseuses du nord et du nord-ouest  dé Meaux  sont  1  
 celle  de Cregy,  le  plâtre;  s’y  trouve  principalement  Vers  l’ouest,  
 du  côté  de  Challouet ;1  celle  de Panehard,'  ‘à Toüë^f de bè;ixfilla'g'e ;  
 celle du sud-ouest  de  Barcy;  celles  de  Pringy,  dé  Monthion ,  du  
 Plessis-l’Évêque;  enfin  la  colline  assëz!  étènduè1  de 'Tësï'à Tùiïék'  
 qui  est au nord  de  Cuisy. 
 Presque  toutes  ces collines  fournissent des marnes’ ài’gilëuses propres  
 à la fabrication  de  la brique,  de  la tuile et même  de  la poterie: 
 II y a dès tuileries en activité à Challouet, à Panehard,  entre Montge  
 et Cuisy,  etc.  etc. 
 En continuant  vers  l’ouest,  on  trouve  la  colline  élevée de Dam  
 martin,  dont  le sommet  est  composé  de  meulièrë  d’eau1 douce  ëi  
 dhine couche  épaisse  désable  blanc  qui paraît  assez  pur.Cèsmeu-  
 lières et lë silex là coquilles  d’eau  douce  se  trouvent  dispersés  dans  
 lés  champs  des environs.  Le  gypse’  ne  s’exploite  pas  dans  la  butte  
 même  de Dammartin', ' mais  dans  une  butte inférieure  qui en  est séparée  
 par une petite vallée,, et  qui est  située  au  sud-est. dl  y forme 
 »x o tt i n d i c e s ,   a u x , d e s c r ip t io n s   q u ’U  d o n n e  ,  d ie s   so n t   tr6J>  in e x a c t «   e t  t ro p   o b s cure s p^ur.;e|rf'j]e  quej^ue, utility.-  - 
 une masse  d’environ  14 mètres d’épaisseur,  qui  est  recouverte  par  
 5  à 6 mètres de marnes blanches,  grises  et  vertes.,  Ces1 dernières  se  
 montrent  à  là  surface.  Nous  n’avons  pu  découvrir  ni huître ,  ni  
 aucune  autre  coquille  dans  la  partie que  nous avons  examinée.  On  
 exploite  de semblables  carrières  à  Longperrier,  et surtout  à Mont-  
 crepin,  au  nord-ouest de Dammartin.  Dans  ces dernières, la pierre  
 à, plâtre  est  presque  à la  surface du  sol. Ces couches gypseuses  renferment  
 des, ossemens  fossiles ;  ce  qui  doit  faire  supposer  qu’ elles  
 appartiennent à la première masse , c’est-à-dire aux bancs supérieurs  
 du gypse. 
 Ensuivant toujours la  direction du nord-ouest',  on  trouve'encore  
 deux collines:gypseuses, :  celle du bois de  Saint-Laurent  et  celle du  
 bois de Montméliant,  au  bas  de  laquelle  est,  située  Morfontàine.  
 Les  marnes  argileuses  qui  recouvrent  ce  gypse  sont  très-propres,-à  
 la, fabrication  des tuile?  et  des.potepips,,  et  on  commît le-, parti  qu’ien  
 ont  tiré MM- Pirànesi  pour  en  faire des vases ,d’une  grande  dimension, 
   d’une  belle,pâte et d’une, assez bonne qualité.,  1 
 En ,redefspenda,nt au sud , la  carte  de Gassini indique une plàtrière  
 près  du Mesnil-Amelot, et au milieu de la  plaine composée  de terrain  
 d’eau  douce  qui  sépare  la  chaîne  de  collines  que  nous  venons  de  
 suivre,  de  celle  que  nous  allons  examiner,  en  commençant  par  
 Carnetin. 
 La eolline  qui, remplit l’anse que  forme la Marne ùJ’est de Lagny j  
 et  qui  est  située  au nord de  cette ville,  est  entièrement  composée  
 de  calcaire; siliceux dans  toute  sa  partie  méridionale.  Le  gypse exploité  
 n’est,.pqnnu que  du  c,ô,té, .dç.fJarnetin ^cependant  en  sortant  
 de  la partie  de la  ville de Lagny  quiiesp située  sur  la  rive droite tdb  
 la  ]\Iarne,  on  commence  à  monter sur  Je plateau  qui la domine au  
 nord  et  qui  forme  le  cap  de  calcaire  siliceux  que  nous  venons  de  
 nommer  :  on trouve  sur  ce  plateau  d’abord  les  marnes argileuses  
 verdâtres qui appartiennent à la parue supérieure du dépôt gypseux,  
 puis  au dessus un  calcaire  compacte ,  dur ,  pesant,  renfermant  des  
 huîtres,  et  encore  au  dessus  le terrain  d’eau  douce supérieur composé  
 de  bancs  de  silex  jaspoïde  et  remplis  de  lymnëès.  Tout  le