DESCRIPTION GÉOLOGIQUE
silex cariés qui y sont dispersés, etc.} 2°. le sol ou lirDoij d’alluvioti
qui a rempli des vallées ou dépressions anciennes dont la position
n’ offre aucune liaison avec les vallées actuelles; tel est le dépôt remarquable
et sur lequel nous reviendrons, qu’on a reconnu dans la
forêt de Bondi du côté de Sévran , lorsqu’on a creusé la tranchéç
profonde qui fait partie du canal de l’Ourcq. Cette tranchée a fait
voir la coupe d’une ancienne cavité remplie des matières qui composent
le limon d ’atterrissement, et c’est dans cette espèce de fond
de marais qu’on a trouvé des os d’éléphans et de gros troncs d’arbres.
.Les autres, ceux de la seconde époque ou d e ,l’époque qui a commencé
au moment où nos çontinens ont pris leur forme actuelle',
sont composés de matières plus ténues, de sable moyen., de dépôts
argileux et de limon d’alluvion; ils remplissent le fond, des vallées
actuelles, surtout dans les lieux où elles s’élargissent ; ils sont exposés
à être couverts par les eaux dans les grandes crues';, itaren-
fernjent souvent des amas immenses de tourbe : les débris d’êtres
organisés qu’on y trouve souvent aussi sont à peine-altérés} ils appartiennent
à des animaux ou à des végétaux qui vivent encppe 'dans
nos cantons ou qu’on sait y avoir vécu : enfin on y rencontre; (Souvent
des débris d’ustensiles fabriqués par les hommes. Tels sont
les terraips, qui forment la plupart des îles de la,Seine; ainsi on a
trouvé, en 1800, dans l’ile des Cygnes, en creusant les fondations
du pont des .Invalides , un bateau en forme de :p y rognp enfoui dans
le sol d’alluvion qui forme cette île. Tels sont les tourbes.de la vallée
d’Essone, les troncs d’arbres de l’ile de Chatpu,probablement.ceux
du lieu dit le Port-à-FAnglois, sur le bord de la Seine au-dessus
Paris, etc.
C’est à l’existence de ces débris de corps organisés qui ne sont pas
encore entièrement décomposés, qu’on doit attribuer les émanatibné"
dangereuses et souvent pestilentielles qui se dégagent de cçs terres.
lorsqu’on les remue pour la première fois après cette longue suite
de siècles1 qui is’est écoulée depuis leur dépôt.'
D E U X IÈM E SE C T IO N .
Re v u s géographique .des diverses sortes de terrains qui
CONSTITUENT LE SOI. DES ENVIRONS DE PARIS, ET DES
Liàirx ou chacun d ’e u x peut être obseep;É- ( i ) .
Nous venons dé faire connoître, dans la première partie de ce
Mémoire, les caractères et l’ordre de superposition des différentes
sortes de roches qui composent le terrain dorit nous avons entrepris
la description; nous en avons exposé les caractères distinctifs ét lés
principales propriétés, nous avons fait’voir l’ordre dans lequel elles
ont été placées lés unes par rapport aux autres ; nous avons enfin
indiqué quels sont les fossiles'caractéristiqués qu’elles renferment,
et nous nous sommes contentés de donù'ér quelques1 exemples pris
des lieux où elles se 'montrent le plus facilement
-fUobjet de cette'seconde partie est de fài'rë bonnoître, par une
description détaillée , la positionêgëù'graphiquè dès divérsëS'sortes
de roches'ou de formations que nous avons déterminées, et lés particularités'qn’eHeS’offrent
dans les É M p f f iW a^ôis ' étudiées:1
Nbus combinerons donc ici Fordrë de sfiperpoStfon avèii fordre
géographique.'
Noùs diviserons en trdis ’régions principales le b assin d e Paris t el
(1) N o u s d o n n e r o n s à l a su ite d e l a d e s c r ip t io n g é o g r a p h iq u e d e c h a c u n d e s tèrraiùi q u i
e n t r e n t d a n s l a s t r u c tu r e d u . b a s s in d e P a r is * u n e in d i c a t io n plus- où m o in s d é v e lo p p é e -d e
q u e lq u e s te r r a in s analpgu.es , q u i sont, situés n a q - s e u l e p e n t :h p r s ,d p s limites d e notre,b a s s in
m a is e n c o r e d an s d e s p a y s t r è s - é lo ig n é s , e t q u i peuvent ê t r e r a p p o r t é s a u x s ix fo rm a t io n s
d é s - en v iro n s d e P a r is ': n o t r e b u t éh Cela: e s t d é fo u r n i r d es preuves que notEè sol n’èst paï"
d & ^ c om m e o n l’ a v o i f c r u , à u n e fo rm a t io n l o c a l e ‘ e t aG c id e n të lle j, - è t ‘d è c o n t r ib u e r à fa i r e
v o i r q u e l a s t ru c tu r e d e l a t e r r e , même dans .ce qu’e le a ç l e p l u f ,s;upeçfici,el„, aet^oumise à
d e s r è g le s q u i son t p r e s q u e p a r to u t le s m êm e s .
C es a d d it io n s r é s u lta n t d e s t r a v a u x e t d e s o b s e r v a t io n s p a r t ic u liè r e s à M . B r o n g n i a r t , s e ro n t
s ig n é e s d e s le t t r e s in t ia le s A . B r .