M. T ra u llé, corresporidantde l’Académie des Belles-Lettres, apré-
senté à l’Institut, et nous avons fait dessiner, pl. IX, f ig . 1 1 , une portion
de mâchoire inférieure de très-jeune individu, contenant quatre dents,
trouvée dans les sables de la vallée de la Somme, près d’Abbeville\
M. B â illon , correspondant du Muséum d’histoire naturelle, a recueilli
aussi près d’A b b ev ille, et envoyé au cabinet du Roi, plusieurs
morceaux des plus intéressanssavoir : une vertèbre dorsale,
une portion d’omoplate droite, une rotule droite, un péroné gauche,
un os semi-lunaire, des portions des trois os du métatarse et une phalange
intermédiaire. Tous ces os sont blancs et assez friables, il y
avoit auprès des ossemens de chevaux.
M. B ig o llo t, membre de 1 Académie (L Amiens; nous a communiqué
une mâchelière supérieure, déterrée dans un dépôt de gravier,
aux portes de la ville d’Amiens.
M. B reton , professeur à Grenoble, nous a adressé les modèles
d’une mâchelière supérieure et d’une inférieure, conservées tla
cabinet de cette ville et trouvées dans les environs.
T eu M. Faujas de Sain t-Fon d avoit dans.son cabinet, et le Muséum
d’histoire naturelle possède maintenant une troisième et une
quatrième molaires supérieures, ainsi qu’un fragment de mâchoire
inferieure, contenant trois dents, trouvés dans un sable argileux
rougeâtre, au x Crozes, près Saint-Laurent-des-Arbres, département
du Gard. CeS pièces sont elles-mêmes fortement teintes de
couleur de rouille.
L ’année dernière, 1820, divers os et dents-de rhinocéros de
grande espèce, ainsi que des os et dents du même genre, mais
d’espèces plus petites, furent découverts avec des os de reptiles, à
Sain t-La urent, village près de M oissao, département de Tarn et
Garonne, sur une hauteur en sortant de la ville par la route d’Agen,
et aux sources d’un petit ruisseau qui se jette dans le Tarn. On les.
trouva à vingt-quatre pieds de profondeur en creusant un puits sur
une colline dans une marne durcie mêlée de gros sable et de frag-
mens de quarz. M. le baron D estour, maire de Moissac, voulut
bien nous les faire remettre parM. le baron de Fém ssa c, savant
FOSSILES. S i
naturaliste si connu par ses travaux sur les mollusques d’eau douce.
En 1818, des paysans, conduits par l’appât de prétendus trésors
que l’on disoit avoir été enfouis autrefois par les Anglois dans certaines
cavernes dans le voisinage de Breugue, village du département
du Lot-; sur la rivière de S e lle , qui passe par Figeac et par
Gahors, pour se jeter dans le Lot, pénétrèrent dans ces cavités, et
ayant Creusé et élargi quelques crevasses, découvrirent un amas
d’ossemens dont les uns appartenoient à des chevaux, les autres à une
espèce inconnue de cerf dont nous parlerons ailleurs. Il s’y trouvoit
des portions très-considérables d’un crâne, des»jfragmens de mâchoire,
et des dents de rhinocéros; M. D elp on t, procureur du Roi
à F ig e a c rec ueil li t ces ôs et voulut bien me les adresser pour le cabinet
du Roi, où ils sont déposés.
Nous donnons les parties de crâne, pl. IX , fig. 1 et 2.
■ ©est à ce qu’il paroît dans une cavité semblable que fut trouvé en
1800 et enu8o2 aFouvent, près de Gray, département de la Haute-
Saône, en faisant sauter un rocher, un amas considérable d’os de
divserstgenres, surtout d’éléphans, de chevaux'et d’hyènes', parmi lesquels
il se trouve des fragmens de fémur et d’humérus de rhinocéros.
M. Lefebre de M orey, qui les recueillit alors, me les ayant envoyés,
je les ai également placés au cabinet du Roi. Il y a des morceaux
de. trois humérus droits, ce qui annonce au moins trois individus.
Ces amas trouvés dans des fentes de rochers à F ouven t, à Breugue
et à P o h tz , paroissent mériter une attention particulière.
L Italie, si fertile en os fossiles de tous les genres, en a de.cfeux
de rhinocéros en grande abondance. Il s’en trouve dans le va l
d'A rn o bien qu’en moindre quantité que de ceux Hhippopotaines et
à. êlépha?is, mais, comme je l’ai déjà dit, un certain nombre d’entre
eux, peut-être tous, appartiennent à une seconde espèce distincte de
celle qui est la plus commune en Allemagne et en Sibérie. J’en ai vu
plusieurs mâchoires inférieures et quelques molaires supérieures dans
le cabinet de M. Targioni-Tozzetti -, qui même a bien voulu m’en
donner denx morceaux pour le cabinet du Roi.
Le muséum du grand-duc à Florence en possède deux portions