il a été recouvert depuis, et. qui forment , au milieu de ces terraihs ,
comme des espèces d iles de craie,'
Le point le plus voisin de Paris où il se montre ainsi, c’est Meudon.
La craie n’arrive pas tout-à-fait jusqu’à la surface du sol, mais elle
n’est recouverte dans quelques endroits que d’une couche mincedW-
gile plastique. .La partie supérieure de cette masse est comme brisé® ,
et présente une espèce de brèche , dont les fragmens sont de craie
et les intervalles d’argile. La partie la plus élevée de la masse de craie
se voit au-dessus de la verrerie de Sèvres. Elle est à i 5 mètres en^
viron au-dessus de la Seine. Cette disposition relève toutes les couches
qui la surmontent, et semble en même temps en diminuer
l ’épaisseur. On peut suivre ce promontoire de craie depuis la montée
des Moulineaux, au bas de Meudon, jusqu’aux bases de la butte, de
Bellevue et dans Sèvres même ; les caves et les fondations de toutes
les maisons bâties sur le chemin de Bellevue sont creusées dans la
craie. Dans le parc de St.-Cloud, les fondations du pavillon d’Italie
sont placées sur ce.terrain. Elle est souvent dans cette étendue recouverte
d’argile plastique, et surmontée de calcaire grossier.
La craie du coteau de Meudon présente quelques faits particuliers
que nous croyons devoir réunir ici. ,
La masse de craie est d’une consistance, d’une couleur et d’une
nature assez uniforme; cependant vers sa partie supérieure elle est
plus friable, plus sablonneuse, moins blanche ; les ouvriersil’appellent
marneuse et n’en .font aucun usage. Derrière la verrerie de Sèvres,
où elle a été mise à découvert ., on remarque dans cette partie supérieure
de nombreux canaux ondulés de 3 à 4 centimètres de diamètre
à .peu près verticaux, mais s’anastomosant et disposés comme
le seraient des conduits qui auroient donné issue à un gaz se dégageant
du milieu d’une masse pâteuse.
On croit avoir remarqué que la quantité de silex va en diminuant
à mesure qu’on s’approfondit; la plus grande profondeur de ces
crayèr.es est d’environ i 5 mètres au-dessous de la surface de la oraie.
Dans la partie supérieure d’une de ces carrières,, celle dont l’ouverture
est une des premières en montant le chemin de Meudon, ou
a découvert, il y a environ cinq ans, la strontiane sulfatée en cristaux
de 3 à 4 millimètres d’une belle transparence et d’une couleur
bleuâtre, dont la forme voisine de celle de là strontiane sulfatée apo.
tome a été nommée D io xyn ite par M. Haüy.
Ces cristaux de strontiane se trouvent non-seulement dans les lits
de silex les plus voisins de la surface de la craie et sur les parois des
fissures qui traversent les parties supérieures de cette roche, mais
encore dans les lits de silex assez profonds, situés au milieu même
de la masse de craie, et qui ne paraissent avoir aucune communication
avec la surface du sol.
Quoique ces cristaux semblent tapisser l’intérieur des rognons de
silex noir, nous croyons devoir faire remarquer qu’ils ne se trouvent
que dans des fissures. En examinant les silex qui les renferment, on
voit qu’ils ont toujours été fendus, mais que ces fentes sont ouvertes,
c est-à-dire que les deux parois ne peuvent plus s’appliquer
l’une contre l’antre à la manière de celles qui résultent d’une fracture
aetuelle, et que la surfaee de ces parois diffère encore d’une surface
de fracture fraîche en ce quelle est raboteuse ou au moins terne ;
c est dans ces fentes que se sont déposés les cristaux de strontiane
sulfatée qui les remplissent quelquefois presque entièrement. Ge n’ est
donc pas dans i uitct'icur des silr\ et dans des cavités fermées de
toutes parts qu on les trouve, comme cela a lieu pour le quarz qui
tapisse quelquefois ces cavités.
La strontiane sulfatée s’est déposée aussi sur les parois des fissures
de la craie, en petits cristaux semblables à ceux des silex; elle s’est
également déposée dans la cavité des oursins. Cette disposition générale
semble indiquer que la strontiane sulfatée n’est pas essentiellement
de la même époque de formation que la craie, et qu’elle peut
appartenir à une époque postérieure contemporaine de Celle des argiles
.plastiques, mais qui auroit suivi ide' -très-près celle de la craie
supérieure ■ et de ces silex, et qui auroit pénétré dans ce sol à la
manière des minéraux qui remplissent les filons. Ce que nous allons
rapporter, en parlant de la craie de Bougival, paroît conduire au
même résultat.