DESCRIPTION OÉOEOGIQ^E
§IV. En Suisse.
La^ grande vallée dirigée du S. O. au, N*. E - , bordée vers le N, Q. par les. WQn-
tagu,es,du Jura * de. la fo^et Noire» etc-.,. et. yeFS fe-§§t E- pur la chaîne <fe$ Alpçs ',
vallée que nous désignerons sous ,1e nom de la vallée de l’A&r, .parce, que. cette
rivière coule dans sa partie la plus basse, est remplie par des, terrains d’aggrég^tipu
copuposés de recbes sableuses à grains fins ou moyens, et de-roches Agrosses parties.
Ces çocbes qui forment dans le milieu de cette vallée- de nombreuses, cqUines,
qui s’élèvent sur le penchant septentrional des Alpes-,montagnes, assez hautes
et que l’on appelle», comme je l’ai déjà d it, mo/<&y.s:o; dans les pays tjpwwfftFrifljll ïiagelflue sand dans les pays, allemands » me paraissent appartenir à la mlime
époque de. formation que nos. terrains de sédiment supérieur », et nou^,offrent, ainsi
un pays d’une grande étendue entièrement composé: de ee terrain- J>ai eu l’idée! de
cette analogie lors, de mon voyage dans le Jura et;en Sufese en r^ t7 ^>efe j e favois
fondée sur l’observation de plusieurs circonstances, géologiques qui», prises isolément
» ne suffiraient peut-être pas pour l’établir , mais dont ^ensemble me paroît
d’une grande valeur.
. La position, de. eette roche ou plutôt de ces roekes!,jear il y en a de diverses
natures » sur .découches puissantes ef ,étendues de lignâtes,lacustres, de formation
peut-être0eucpEe plus nouvelle que celle des;%nitfiS'd^ l ^FEil^ pl^§tique , ainsi que
je l’a i exposé p., *17.
a0. L ’absence au-dessus do cette roche de toute autre>roche cristalline qu de sér
diment compacte » d’une formation antérieure à nos terrains de sé<fiment.supérieur. 3?. La nature des. corps organisés fossiles renfermés dans cette i EOQke^/Quoique
çe& corps n’aient point encore été déterminés ayeft tous les 'détaifeAtlPUiei’ejsacti-î
tude désirables, ce que j’en ai appris dans les ouvrages d’Ebel e t des autres naturalistes
qui. en ont fait mention, ce que j ’en ai vu daoe lesrcahinets ^ e ila Suisse,
même le petitnorobre que j’en possède -, suffit pour établi# entre eux. et: ceuxidenotre
terrain marin supérieur au gypse de nombreuses, analogi£s> Ce s.ont principafement
des bivalves semblables aux tefiines, aux moules;, aux cardium.» desi peignes, des
cardites, e tc ., de grandes huîtres en bancs puissans de cinq A six. mètres e t d’une
grande étendue,. se présentantain même niveau-sur les deux pentes, opposées d’une
vallée, (sur le.Locbenber g.aux environs de berne, près b n r g t e f , etc.). On n’y voit
généralement ni bélemnites, ni ammonites, ni autres coquilles desterrains anciens;
et lors ,mê^e qu’on en citerait,,. ainsi que le fait M. Ebel pour les environs de.Burg-
dorf,d feudroit encore,examiner ayecsoinleur position; car léspremièresicoquilles,
et notamment les huîtres, paroissent être, comme je . viens de de faire remarquer
dans la place où elles ont vécu ; l’aggrégation des mêmes espèces d ’huîtres, dans le
DES ENVIRONS DE PARIS. 4*3
même lieu ne permet pas de croire qu’elles y aient été transportées ; mais comme
ce terrain est en grande partie de transport > il -est très-possible que par suite de
cette origine on puisse quelquefois y trouver des coquilles anciennes arrachées à
dés terrains anciens avec lés roches dont les débris le composent.
4°* Da nature même de ce terrain montre plusieurs points de ressemblances avec
la partie supérieure aft gypse de nos terrains marins. I l est composé comme elle en
grande partie de sable quarzeux 5 ce sable est mêlé d’argile et de mica ; il présente
aussi, comme ces mêmes terrains, des débris plus volumineux en cailloux arrondis,
tantôt libres, tantôt aggrégésen poudingttes très*solides. Ces débris sont originaires
des montagnes voisines, de même que les silex pyromaques roulés, qui composent
nos terrains de transport supérieurs, proviennent des débris de la craie,
la roche la plus ancienne de leur voisinage.
Ce i-apprOchément entre des terrains plats et presque entièrement oit Calcaires,
ou sableux comme les nôtres, et des terrains en montagnes dé plusieurs centaines
de mètres d’élévation, presque entièrement ou sableux et friables, on Composés
d’énormes bancs de poudingues à marne Calcaire et à cailloux dé toutes sortes ; est
loin de présenter l’évidence et la simplicité de ceux que j ’ai mentionnés plus haut.
Aussi des géologues célèbres (MM. de Humboldt, DaubuiSson, été:) ont-ils èom-
battu ce rapprochement si vivement lorsque je leur communiquai inéS idées 'à ce
sujet, que j ’avois hésité à le publier. Mais les observations faitéspâr ml Btickîand
et consignées en résultat dans l’écrit que j’ai déjà d t é , -le Mémoire'dèM. PréVost
sur le terrain de Bade près Vienne, l ’opinion de M. B e u d a n t 'tant flue ‘sur le Üéè^ël- de Suisse que sur lès roches analogues de Hongrie, consigné dans ‘son voyage
dans Ce pays , et qui n’est pas encore publié au moment où j’écris ( i ) , celle'de
M. Mèriàn d e ’BasléV^ont de puissans appuis en faveur de cè rapprôéhëment géologique:
Nous avons d’ailleurs encore une autre route pour y arriver, éfijiri ndus conduit
par un Chemin moins dîïéct'mttis péut-ëtfè plüs su r , è ’ëèt la Voie des anaîopés Jdé
proche en proche.**
Si on compare sans intermédiaire la pierrë calcaire dès1 environ^;de Paris âVbc la
molasse de Genève ou de Lausanne, on y trouvera dè si grandes différèncëS qù’ôn
në pourra Sé persûader aisément que ces rôôhè‘s appartiennent à la même grande
épbquê de formation ,:iè't dans ce CàS !0h âOrôit pèùt'ëtié raisôn ; car ce n’ést pas
à cette roche, à ce calcaire1 inférieur qtte'UoUs rapportons1 le psâmmite molare.
Si aü contraire on prend pour terme dé1 comparaison les véritablés^partiès de la
formation de sédiment supérieur que je regarde comme lui étant ahàIÔgue), les
différences minéralogiques cessent déjà; car ce terrain est composé dè säble siliceux
micacé comme le terrain de molasse. Si ensuite On comparé cfettèriüolasSêi!âeS‘'èol-
lines subalpines avec lë terrain des collines subapenninès on‘ÿtrôuvéiiâHiné multi- (t)
(t) N o v em b r e * 102T.