I A rticle VIT.
Suite de la 5e. Formation. — Grès, Sabre et Calcaire
MARINS SUPÉRIEURS.
C e terrain, qui constitue en totalité ou en très-grande partie Jëà
' sommets de presque tous les plateaux, buttes et collines des cantons
que nous décrivons, est tellement répandu, qu’une carte peut seule
faite connqître les lieux où il se trouve et la circonscription des terrains
qu’il forme. Sa structure assez uniformé n’offre que très-pëft
de particularités intéressantes, mais il n’est pas toujours rëcouvertûù
accompagné du banc coquillier ou des coquilles marines qu’on y
voit, dans plusieurs lieux, et qui nous apprennent que cette massé
considérable déroché, beaucoup plus quarzeuse que calcaire, a été
déposée sous des eaux marines ; nous allons donc indiquer ici cés
lieux plus particulièrement que les autres, comme étant plus propres
à confirmer l’origine marine que nous attribuons à un terrain place
entre deux formations d’eau douce; mais nous devons avertir que"
cette formation de grès marin supérieur ayant la plus grande ressemblance
avec le grès du calcaire marin inférieur au gypse, il dèl-
quelquefois très-difficile de savoir à laquelle de ces deux formations
on doit rapporter le grès marin de certains lieux /lorsqu’on ne trouve
point dans ces lieux la formation gypseùse qui lés sépare.
§ I. Ripe droite de la Seine et de la Marne.
NôuS 'ferons remarquer au nord de la Seine* et en allant de l’est
à l’ouest, le grès supérieur dans les lieux suivàns :
A l’ouest delà Ferté-sous-Jouarre-, immédiatement sur le calcaire,
au-dessus de Morentru.
Fresque tonte la forêt de Vilfors-Gotterets-est sur le grès qui .est
séparé du calcaire marin par des lits nombreux de marnes calcaires
mêlées dans les parties inférieqres de quelques lits minces de gypse ,
ce qui établit nettement ses rapports', et fait présumer que celui
qui de Lévignan à Grondreville forme de longues collines qui se
dirigent du' sùd-ést'au! notd-oùest-, appartient , a nette meme ..formation:
En venant du nord-est, on le voit d abord sur les hauteurs qui
avoisinent Lévignan. Il consiste .en une couche peu épaisse de sable
siliceux e't .calcaire, remplie de çeritjiiuth serratinn, qui sont répandus,
avec une grande abondance dans tous lès champs, et if est
placé immédiatement sur les énormes bancs de grès sans coquille s
qui se montrent de toutes parts dans ce canton,.et qui parôis’sertt S'é
terminer à Nanteuil-le-Haudouin.
Cette couche mince de terrain marin coquillier se montre au sommet
de l’escarpement qui domine Nanteuil-lé-Haudôum,'èt y fait
■ voir son épaisseur et son exacte position. C’est un lit d’un à deux
décimètres de puissance, d’un calcaire sableux assez solide , ét renfermant
une très-grande quantité de coquilles marines qui se ‘réduisent
à trois espèces principales : 1 Glipa mitreola-, lé Cithèrea ele~
gans et 1 e M elania hordeaced.'Celle-ci y est la plus remarquable
et la plus abondante. Ce petit lit de coquilles d une égalé epàisséur,
sur une assez grande, etendue, est place sans intermediaire sur lès
énormes bancs de grès solide, sans aucune coquille, qui forment
l’escarpement dont nous venons de parler. Il est immédiatement recouvert
du terrain d’eau douce dont on trouve de tôùs cotes les
fragmens épars.
; Mais, ce grès est un de ceux dont le rapport de position est des
plus incertains. La présence du M elania hordeaceà lui donne
de grandes analogies avec le grès du calcaire grossier, et nous laisse
encore dans'l’incertitude s’il ne loi. appartiendrait ,p«ç. (Nous en
avons déjà parlé au § III de l’art. III de laidescription géographique.)
Au sommet de la butte de Lammartin, cest un ^ablo rougeâtre
recouvert de meulière d’eau douce.