verse est moindre à proportion de l’antéro-postérieur que dans notre
unjcorne.
Mademoiselle Morland vient de nous envoyer le dessin d’un
tibia fort entier de Rugby (pl. X IV , fig. 3 et 4 ). Comparé avec
celui de l’unicorne vivant, il paroit seulement un peu plus grêle à
proportion vers le bas.
Nous donnons d’après M. Nesti le tibia de l’espèce non cloisonnée
avec son péroné, pl. X I , fig. i 5, 16 et 17. Il nous paroit un
peu moins gros que celui de l’ unicorne vivant.
Sa longueur est de*..................................................................... ; . . . . . o,36r Sa largeur au milieu de................. ...................................................... o- o5S
La largeur de sa tête inférieure.............».................................................. » . o .072
5°. Le péroné.__
Un péroné d’Italie est représenté, à côté de son tibia dans nos
fig. 10, i l et i 5, pl. X I , d’après M. Nesti et nos propres dessins;
un second de France, mais par ses extrémités seulement, ib,, fig. 8
et 9. Ni l’un ni l’autre n’offrent des caractères bien distinctifs.
6°. Os du pied de derrière.
Outre celui de l’extrémité entière des fig. 10 et 1 1 , le cabinet du
grand-duc a Florence possède un pied de derrière supérieurement
conservé que nous représentons d’après nos propres dessins, fig. 22,
pl. XI. Le moindre coup d’oeil comparatif fait voir que toutes ses parties,
mais surtout l’apophysë postérieure du calcanéum, sont plus
longues et moins larges que dans Funîcorne vivant, en sorte qu’il
correspond pour les proportions à tous les autres os des extrémités
de l’espèce d’Italie. Du reste, sa composition et l’arrangement mutuel
de ses os sont les mêmes que dans tous les rhinocéros. N’ayant pu
voir ses os détachés, nous ne pouvons assigner en détail les caractères
de leurs facettes, et nous sommes obligés de nous en tenir à ce
que nous venons de dire du prolongement du calcanéum.
Dimensions de l’extrémité postérieure des fig. 10 et 1 j , pl. XI.
Longueur du fémur............... .......................... ................................ o,44a
Longueur du tibia........................................................................... . 0,370
Long» eur du pied à compter du coude-pied jusqu'au bout des doigts.. . . . . . . . o>365
Dimensions du pied de derrière1 de la fig. 22.
Longueur totale à compter de la tubérosité du calcanéum.......................... o,4£o
Longueur du calcanéum............................................... v. ; ; . vi1.'; *1.'. 0,123
Longueur de l’astragale. ............ ............................................................. 0,076
Largeur dé sa poulie............ ................................................................. *......... 0,060
Longueur du métatarsien du milieu............................................................. 0 o, i65
7°. Métatarse.
Nous avons les trois têtes supérieures du métatarse gauche, trouvées
par M. Bâillon près d’Abbeville. Elles sont sensiblement plus
grêles que celles du rhinocéros des Indes ; mais du reste elles offrent
les mêmes formes.
A r t ic l e VI.
D e la fo rm e générale des deux rhinocéros fo s sile s les p lus
communs e t de leurs caractères extérieurs.
Voilà tous les os de rhinocéros fo s sile s de grandeur ordinaire
que j ai pu observer, ou sur lesquels j’ai pu obtenir des rensejgne-
mens exacts. On voit que chacun d’eux , quand même on l’eût
trouvé isolé, auroit indiqué, par sa configuration générale, à quel
genre il appartient ; mais on voit aussi qu’il n’en est presque pas un
qui ne montre dans le détail de ses proportions des différences spécifiques
très-marquées, et que ces différences s’écartent dans des
sens contraires des rhinocéros vivans que nous avons pris pour objets
de comparaison; en sorte qu’une partie des os fossiles est plus,
épaisse, une autre plus grêle que les os vivans qui leur correspondent.
Les premiers, les plus épais, autant qu’on en peut juger
par les lieux où on les découvre, appartiennent à l’ espèce de Sibérie,
d Allemagne, etc., c’est-à-dire à l’espèce cloisonnée ; les autres à
l’espèce d’Italie, ou non cloisonnée.
J’aurois voulu pouvoir les reformer l’une et l’autre ; déterminer
les proportions de leur corps et surtout celle de la tète aux membres;