les autres; mais elles ne moulent pas si blanc et sont peu estimées.
Les meules d’un blanc-bleuâtre, àJ ra sie rabondant, mais petit
et également disséminé, sont les plus estimées. Les meules de cette
qualité,; ayant 2 mètres de diamètre, se vendent jusqu’à 1200 fr.
pièce.
Les trous et fissures de toutes les meules sont bouchés en plâtre
pour la vente ; les meules sont bordées de cerceaux de bois, pour
qu’on ne les écorne pas dans le transport.
Cette exploitation de meulière remonte très-haut, et il y a des
titres de plus de quatre cents ans qui en constatent dès-lors l’existence;
mais on ne faisoit à eette époque que des,petites meules, et
cé (genre d’exploitation s’appeloit mahonner, On a vn par ce ,que
nous avons dit plus haut que les meules extraites des environs,de la
Ferté-sous-.Touarre sont recherchées dans les pays les plus éloignés.
2°. Plus vers Paris, sur le plateau de Moutry, dont la base,appartient
au calcaire siliceux, et notamment vers la pente orientale
de ce plateau, se voient desi meulières rouges, poreuses, sans
coquilles, qui sont placées immédiatement sur la marne argileuse
verte, ce qui est une disposition assez remarquable, et qui.indique
que le dépôt de sable et grès marin supérieur manqueroit ici. Ces
meulières, en lits peu épais, en plaques souvent interrompues, sont
divisées en morceaux peu volumineux, qui offrent presque tous un
enduit noir particulier. Quoique très-voisines du calcaire -silice u x ,
abondant dans ce canton, et qui y est même dominant,,, elles s’en
distinguent essentiellement par leur position, jet facilement parleur
couleur et leurs-autres caractères minéralogiques.
ni. Sur la rive gauche ou méridionale de la Seine..
Les meulieres du sud de Paris sont généralement plus poreuses,
moins çoqmllières, plus tenaces et plus estimées que celles du nord.
On remarque en allant de l’est à l’ouest,
10. Le plateau de Meudon dans presque toutes ses parties,,Lameulière
y est en bancsi,minces et interrompus , et n’est exploitée que
pour les constructions, La meulière coquillière y est très-rare et seulement
en lits encore plus minces sur les points les plus élevés.
| b| La forêt des Alluets et toute la partie du plateau de la forêt de
Marly qui avoisine les Alluets. La meulière y est plus épaisse qu’à
Meudon, et on l’a autrefois exploitée pour en faire des meules.
30. Le cap occidental du plateau de Trapes, et l’appendice de ce
plateau qui porte le village de La Queue, sur la route de “Versailles
à Dreux, au N. O. de Montfort. Les meulières y sont eu petits frag-
mens.
40. Sur le même plateau, mais plus au sud, au-delà de Chevreuse
et près de Limours, se trouve l’exploitation de pierres à meules du
village des Molières qui en a pris son nom. Après avoir traversé environ
2 mètres de terre blanche , on trouve deux à trois bancs dé
meulières situés au milieu d’un sable argileux et ferrugineux : les
banessupérieurs sont composés de meulières en fragmens ; l’inférieur
seul peut être exploité en meules ; il repose sur du sable ou sur un
lit de marne blanche (1).
I V . Hors du bassin de Paris.
Le silex meulière, cette roche particulière de formation lacustre,
peut être rapporté eomme un exemple réel d une formation locale
et très-circonscrite ; il est ou très-rare ou encore très-peu connu
hors du bassin de Paris, et nous ne le conpoissons qu en France,.
et même dans un petit nombre d’endroits; mais s’il ne se présente
pas dans tous ces lieux avec des caractères minéralogiques parfaitement
semblables à ceux de la meulière de notre bassin, il offre
toujours, comme on va le voir, les caractères géologiques qui donnent
une même origine aux meulières de ces différens lieux.
( , ) D e s c r ip t io n d e s c a r r iè r e s d e p ie r r e s à m e u le s q u i e x is te n t d a n s l a c om m u n e d e s M o liè
r e s , p a r M . Ooquebért-Màhvtei, J o u r n . d e s M in e s 1, n ° . 2 2 , p . n5 . ^