Vilaine, pour le passage du canal de l’Ourcq. Dans ce lieu, la formation
du calcaire marin n’est représentée que par des lits très-étendus
dé grès gris coquillier, et par des couches minces de calcaire coquil-
lièr situées au-dessous du grès ; les coquilles y sont d’un blanc perlé,
mais tellement brisées qu’il n’est pas possible d’en reconnoître les
espèces. Ces masses ou bancs de grès interrompus sont quelquefois
placés dans une couche épaisse d’un sable argilo-calcaire, au milieu
de laquelle courent des lits minces de calcaire solide et fin, et qui reposent
sur des lits de marne calcaire sableuse et de marne argileuse.
§ III. Plateau de Crépy.
En remontant vers le nord du côté de Villers-Cotterets, nous ne
connoisèùns point de carrière de pierre calcaire avant Vaucienne :
c ëst-a-dire que, jusque la, la formation calcaire est trop recouverte
ou trop mince pour mériter d’être exploitée.
En suivant la route de Paris a Villers-Cotterets, et immédiatement
à la sortie de Nanteuil-le-Handouin, on trouve, au-dessus d’une
masse très-épaisse de grès dur sans coquilles, une-couche mince d’un
décimètre d’un calcaire sableux, renfermant dans sa moitié supérieure
des coquilles marines très-variées. Le sol au-dessus de cette couche
est de calcaire d eau douce. On retrouve près de Levignan ces mêmes
coquilles marines, et notamment des cérites au milieu du terreau
végétal qui recouvre les grès. Il paroît que cette couche marine,
située immédiatement au-dessus des grès sans coquilles, appartient
à la seconde formation des grès marins.
Après avoir traversé Gondreville et des collines de grès assez
élevées, et au moment de descendre dans la vallée de Vaucienne,
on trouve encore, sur le sommet de la colline, des grès en blocs peu
volumineux qui sont coquilliers ; ils renferment principalement des
cérites, mais on doit remarquer que nous n’avons pu apercevoir
aucune coquille dans les bancs du grès inférieur à celui qui est coquillier;
c’est une preuve que le grès supérieur appartient à la seconde
formation marine, car on sait que ce grès marin repose constamment
sur un banc plus ou moins épais de sable ou de grès sans coquilles,
qui constitue la partie inférieure de cette formation. Nous n’en parlons
donc ici que pour indiquer exactement sa position, et faire voir
qu’il ne faut pas le confondre avec celui du calcaire marin inférieur.
Nous y reviendrons en son lieu.
En descendant dans la vallée on arrive au calcaire en gros bancs,
qui compose le sol à une grande profondeur et sur une grande étendue.
On en voit très-loin la coupe sur les bords escarpés delà vallée où
coule la petite rivière d’Autonne qui se jette dans l’Oise : comme la
route creusée dans ces coteaux a coupé les bancs, il est facile d’en
remarquer la succession et de voir qu’ils isuivent l’ordre que nous
avons indiqué dans la première section (i).
Il paroît que le sable verdâtre se trouvé sous le, calcaire tout le
long de la vallée de l’Autonne jusqu’à Verberie , où nous l’avons
retrouvé en allant à Compïègne. La présence de ce sable et des num-
( i ) O n r em a r q u e e n a l la n t d e haut.-en b a s l a su c c e s s io n d e b a n c s su iv a n te .: .,
" i ° . C a lc a ir e c o q u i l l i e r , d u r , r e n f e rm a n t :
D es Miliolitës.
■ Turritella imbricata.
PecÇunculiis, r ^
Citherea elegans.
: 'CàMiümobitqitüfh.
Qptyitolités plana, e tc .
2 ° . C a lc a ir e com p o sé d ’u n si g r a n d n omb re , d e c o q u ille s q u ’i l n e p a r e i l p a s ,y ajvo if d e.pâile.
I l e s t p e u d u r , e t q u e lq u e s -u n e s d e s c o q u ille s y o n t co n se r v é le u r n a c r e . N o u s y a v o n s
d é te rm iù é le s e sp èc e s su iv an te s : 1
T’olutà bïtJmra.
Ampullaria patula.
Turritella multisulcata.
Cardium porulosum.
f Citherèà nüidtila. ' P }i i \ Wv
Lucina lamellosa; e t c .
3«. C a lc a ir e com p o sé d e n um m u l i t e s , r é u n ie s assez s o l id em e n t , • e t renfermant d u fe r
c n lo r i t e u x g r a n u la ir e .
• Bancs! com po sé s ‘d e s a b le à g ro s grains , et même d e p e t it s cailloux rd'Mei' d e nummu-
litesIloevigata e t d e s -m êm e s e sp è c e s q u e c e lle s d u n?;. 2^ e t e n o u t r e d u turbinoha elliptica.,
: 5®. B a n c d e s a b le v e rd â t r e a s s e z , f in , .