Parmi les morceaux recueillis à Carlat-le-Com te il y a une arrière
molaire (pl. VIII, fig. 2) entièrement semblable à celle de la
mâchoire du Comminge (pl. V, fig. r), ayant de même deux collines
transverses et un gros talon en forme de cône mousse posé un peu
obliquement. Ses collines sont encore intactes à leurs crêtes, bien
que l’émail commence à en être un peu usé à la face postérieure.
Sa longueur est de 0,08, sa largeur de 0,06; dimensions absolument
pareilles : en sorte qu’on ne peut douter qu’elle ne vienne de
la même espèce.
Je suis déterminé par là à rapporter aussi à cette espèce deux dents
d’ailleurs très-semblables, trouvées au même endroit. Elles ont chacune
deux collines, comme les intermédiaires d’en bas que je viens
de décrire ; mais elles ont en même temps deux petits talons ou bords
relevés : un plus grand du côté de la convexité des collines; l’autre
plus petit du côté de leur concavité. Cette circonstance leur donne
une telle ressemblance avec les dents supérieures du tapir, que je
crois pouvoir les considérer comme appartenant à la mâchoire supérieure
de notre animal.
La plus grande de ces deux dents (pl. VIII, fig. t) est longue et
large de 0,06, ce qui répond aux dimensions de la pénultième de la
mâchoire inférieure du Comminge. Ses collines sont séparées comme
à celle-ci, en sorte que sans le talon antérieur on auroit pu encore
hésiter sur sa place.
Mais il n’y a point de doute à l’égard de l’autre (pl. VIII, fig. 4}-;
où les collines sont réunies à leur extrémité externe par une grosse
saillie qui règne à ce bord de la dent, absolument comme dans le
tapir. Cette seconde dent n’a que o,o5 en longueur et en largeur.
Elle devoit être placée plus en avant que la précédente.
Parmi les dents trouvées à C hevilly, il en est une (pl. IV, fig; r)
qui ressemble extraordinairement à la dernière d’une des demi-mâ-
choirés du Comminge (pl. V, fig. 2 ), laquelle paroît avoir eu son
talon plus transverse, moins conique que l’autre (pl. V , fig. 1 ) ;
elle est longue seulement de o,o52 et large dé o,0'45, ce qui seroit
plus petit de plus d’un quart.
Une dent du même lieu de C hevilly, à deux collines et à deux
talons, qui paroît en conséquence avoir appartenu à la mâchoire supérieure
et qui est très-peu usée, a 0,06 de longueur et de largeur,
absolument comme la seconde de celles du Carlat,'à laquelle elle
ressemble encore en tout point.
Une autre dent, toujours de Chevilly (pl. IV, fig. 2), de l’autre côté
delà mâchoire, mais toute pareille àla précédente, si ce n’est qu’ elle
n’est pas usée et a encore conservé toutes ses crénelures, est exactement
de même dimension ; mais ce qui m’a paru bien singulier,
c’est une quatrième dent de ce même lieu de C hevilly (pl, I V ,
fig. 5 ); qui a trois collines parfaitement distinctes, à peu près également
élevées, toutes les trois légèrement usées à leur face convexe
, qui est la postérieure, dent qui appartient en conséquence à
la mâchoire inférieure, et qui est plus étroite que toutes les autres
surtout en proportion de sa longueur.
Elle n’a en effet que o,04.-2 de large en avant et o,o35 en arrière,
sur une longueur de 0,06.
Cette forme plus allongée me fait soupçonner que c’est ici une troisième
molaire de lait sortie depuis peu de la gencive ; elle répond en
effet par les dimensions à la troisième molaire du Comminge que j ai
cru être une molaire de lait; mais1 elle est beaucoup mieux conservée.
Parmi ces dents à collines transverses prises en divers lieux, il en
existe aussi à couronne carrée , et à trois collines bien distinctes,
accompagnées d’un petit talon ou rebord, du côté de leur convexité.
Elles n’ont pas plus d’analogues parfaits dans le tapir, que cette
arrière-molaire à gros talon que nous avons vue à la mâchoire d en
bas ; mais il est probable qu’elles corfespondoient a celle-là dans la
mâchoire d’en haut.
En effet, une de ces deuts à trois collines, celle de Vienne (pl. I I ,
fig. 2 ) , est bien certainement de la mâchoire supérieure, attendu
que l’os où elle adhère en est sensiblement, par son etendue horizontale.
C’est la dernière du côté droit. Elle a trois collines bien
intactes pareilles aux deux que l’onvoit dans les molaires supérieures
du tapir, et dont la concavité est de même dirigée en arrière. Dans