Us y sont entiers, ou cassés,, selon le plus ou moins de résistance
qu’ils ont opposée à la pression des couches qui ont pesé sur eux.
Ainsi les os du carpe et du tarse, dont l ’intérieur est solide, se
trouvent généralement entiers, à moins, qu’ils n’aient été mutilés
avant l’incrustation.
Les fémurs, les dînas, et les autres as longs et creux, surtout ceux
des grandes espèces, n’ooil guère d’entier que leurs extrémités ,,qui
sont solides; mais le milieu de leur corps, qui est creux, a généralement
été écrasé.
Les têtes sont aussi généralement écrasées et comprimées, ou bien
il ne s’en trouve que la moitié.
Pour les squelettes il y a une autre règle. Ceux des très-petits
animaux sont presque toujours entiers,, c’est-à-dire, qu’ils ont les
côtes et souvent les membres des deux côtés.
Ceux des animaux de grandeur moyenne n’ont que les côtes d un
seul côté.
Les très-grands sont presque toujours désunis- .
La raison de cela paroit venir du temps, qu’il fallpit pour déposer
une épaisseur suffisante de plâtre.
Il s’en déposoit assez pour incruster un petit animal, avant que
ses tendons fussent pourris et ses os détachés.
Quand l’animal étoit un peu grand, et couché sur le côté, les
côtes supérieures avoient le temps de se détache* pendant que fo$
inférieures s’inerustoient, etc. -,
Les os ne sont presque jamais usés., ni roulés ; ce qui prouve qu ils
n’ont pas été apportés de loin.
Quelquefois ils, étoient fracturés; d’autres fois évidemment rongés,,
mâchés avant l’incrustation ; ce qui prouve que des animaux .carnassiers
se nourrissoient des chairs de nos herbivores.,, soit e,n les attaquant
vivans, soit en dévorant leurs cadavres,
. Çes os ne sont point pétrifiés, mais-simplement fossilesj et, après
tant de siècles, ils ont encore conservé une partie de four substance
animale. -,
M. Yauquelin a donné, une ébauche de leur analyse; il jf,a trouvé,:
ÎB ho sph ate-d e o l i a i i x . . ...................... ..................... . ; .................................................................................. o';65
Sulfate de.chaux.. .................... ..................................................... t>}18
C a r b o n a t e d e c h a u x ........... .............................................................................................................................. 0 0«
et a remarqué qu’ils contiennent encore de la gélatine, puisqu’ils
■ noircissent par l’action du feu.
On peut «’-étonner -que dans une contrée aussi étendue que celle
qu’occupent nos carrières, et qui a plus de vingt lieues de l ’est à
l’ouest, on n’ait presque trouvé que des os d’animaux d’une seule
famille, et que le petit nombre d’espèces •étrangères à cette famille
principale, y soient d’une rareté extrême.
On ne sauroit guère-douter que la proportion dans -le nombre des
os -de ehaque espèce ne «oit à peu près relative à l’abondance de
l’espèoe même-, lorsqueles animauxvivoient; car on.ne conçoit guère
une-cause destructive qui ait pu frapper, ou-entraîner, ou enfin incruster
dans le gypse, les os de certaines espèces, de préférence à
ceux des autres.
Or il est certain que dans l’état actuel du globe, les pays qui font
partie des deui grands continens, par exemple, les différentes contrées
de l’Europe ou de l’Amérique, sont habités par des animaux
à peu près -de toutes les familles, chacun selon «a latitude et la
qualité de son sol.
Mais il n’en-est pas de même des grandes îles, et la Nouvelle-
Hollande , -en particulier, peut nous-éclairer par son état actuel, sur
l’état où devoit être le pays qu’habitoient les animaux de nos carrières.
Les cinq sixièmes des quadrupèdes de la Nouvelle-Hollande appartiennent
à une seule -et même famille, celle des animaux à bourse ;
les dasyures, les phalanger-s, lespetauru.s, 'Xespérarnèles, les kan-
guroos et \esphascolomes, forment six genres très-voisins les uns
des autres , et qui n’ont d’analogue dans le reste du monde, que les
seuls didelphes de la partie chaude de l’Amérique. On pourroitmème
y ajouter les amithorhynques et les échidnés qui tiennent aussi de
très-près aux animaux à bourse.
Le nombre des espèces comprises dans oes huit genres, va aujourd'hui
, d’après les nouvelles découvertes des compagnonsde Baudiu, à
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