en i8i 3, des détails intéressant, une coupe que nous joignons ici,
(])1. II, fig. i eta) et de nombreux échantillons relatifs à cette disposition
aux environs deSoissons. Par conséquent, d’une part la séparation des
deux dépôts et leur position relative assez claire pour qu’elle ait frappé
il y a plus de trente ans un naturaliste dont les observations n’éïoient
guidées par aucune considération théorique ; de l’autre le mélange de
ces deux dépôts d’origine différente aux surfaces de contact, sont des
faits reconnus depuis long-temps, et qui ne' présentent rien qui ne
soit facile à concevoir dans l’hypothèse des formations marines- et
fluviatiles distinctes et successives'.
Dans le bassin de Paris, resserré dans les limites que nous avons
assignées, on n’a pas encore trouvé une réunion aussi complète des
roches, coquilles et minéraux qui constituent la formation de l’argile
plastique ; mais on a vu des portions plus ou moins considérables
de ce terrain dans des endroits différens que nous décrirons dans leur
Ordre géographique. ■
Le premier est à Marly. En creusant, en r8 io , des puits destinés
à l’établissement d’une nouvelle machine hydraulique', ou est parvenu,
après avoir traversé toute la formation dit calcaire grossier , à
un banc puissant composé de deux couches distinctes:; la plus inférieure
ayant plus de 10 mètres d’épaisseur est une argile plastique,
grisâtre, marbrée de rouge et ne renfermant aucune coquille; au-
dessus est un banc de sable mêlé de pyrites, dfargile et d’une multitude
de coquilles très-altérées, très-brisées r et qui ne peuvent être
rapportées avec certitude à aucune espèce connue, ni même à aucun
genre, mais qui semblent cependant avoir des rapports, non pas rfvec
les cithérées, comme nous l’avions dit, mais avec les cyrènes(i),
genre de coquille bivalve fluviatile assez voisin des cyclades.
Le lignite n’est représenté ici que par des empreintes charbonneuses
de feuilles et de tiges, et par une poussière noire charbonneuse
qui colore le sable. Les résines succiniques y sont comme indiquées
par des nodules d’aspect bitumineux. 1
(1) C’est à M. Daudebard de Férussac que nous devons cette déteraairiatîdn plus précise.
Le second lieu où l’argile plastique s ’est offerte avec ces résines
mieux caractérisées , quoiqu’on grains extrêmement petits, est Au-
teuil près Paris. Le terrain de craie qui ne.paraît pas au jour dans ce
lieu, y est cependant assez peu éloigné de la surface du sol, comme
le prouvent les puits que l’on a creusés au lieu dit le P o in t du Jour.
M. Becquerel a trouvé dans l’argile plastique qui se présente sur la
pente du terrain vers la Seine, des fragmens.de lignite, et dans ces
fragmens de petits cristaux .jaunes combustibles, ayant laiplus grande
ressemblance avec le .succin ou le mellite. Leur petitesse -n’a pas
permis de déterminer exactement leur nature.
Le troisième endroit est beaucoup plus éloigné de Paris et sur les
limites de ce bassin.>C’est au lieu dit iVqyer, à;la hauteur de Dangu
près de la route qui conduit de Gisors à (Rouen. On y a trouvé ét
on y trouve encore dans les fouilles qu’on fait pour extraire l’argile
plastique employé à la fabrication des briques, des grains fie.succin
parfaitement caractérisés. Nous devons à M. le marquis Barbé-Marbois
la première indication de ce lieu et les premiers échantillons de succin.
Les fragmens de-lignite où ils se trouvent sont souvent tellement pyri-
teux qu’on les voit en peu de temps se décomposer et se.couvrir d’abondantes
efflorescences de fer sulfaté; Le tout repose sur un plateau
de craie et n’est ici recouvert par aucune roche.
Enfin tout nouvellement M. Prévost vient de reconnoître ces
lignites dans la plaine de Mont-Bouge, au fond d’un puits, qui après
avoir traversé toute la formation du calcaire grossier, a pénétré jus-
ques dans *les argiles. Les lignites et les argiles parfaitement semblables
à ceux du Soissonnois, sont accompagnés d’un banc de sable
et de grès renfermant un grand nombre de coquilles marines et de coquilles
d’eau douce. Tantôt ces dernières, qui consistent en limnées,
planorbes, paludines et potamides, sont réunies sans être mélangées
b d’autres coquilles, tantôt elles.sont mêlées avec des coquilles marines
qui appartiennent au terrain de calcaire grossier. On remarque ici
une association semblable à celle qu’on voit dans le Soissonnois, à
Beauchamp près Pierrelaie, etc. On y voit ces cérites d’eau douce,
dont l’un de nous a cru devoir faire un genre particulier sous le nom
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