sente alors avec des apparences très-différentes-,Tantôt il,forme des
lits ' régulièrement-stratifiés et même feuilletés,, o-u des couches
d’aspect terreux; on lui donne dans ce-dernier ,cas-les noms, de
cendres p yn teu ses, de - terre houille , de tourbe matiuc ou (Lu
haut pays : tantôt il constitue des, masses compactes.d’un noir, assez
pur, d’une texture dense et même susceptible de poli, divisées,en
parties parallélipipediques par des,.fissures.perpendiculaires --lune
sur l ’autre, et alors il prend les noms de charbon,brun (braupJcohle),
de jayet et même très-souvent celui de houille, et plus particulière-
mentcelui de houille sèche. Le lignite est, sous ces deux formes,
soit en lits minces et sans continuité , soit, en : couches puissantes,pt
d’une-grande étendue; mais on trouve presque toujours, dans /{fs
couches,-où la texture ligneuse est entièrement,effacée, quelques
parties de végétaux assez bien conservées, soit tiges,- .soit feuilles,
■ soit fruits, qui rappellent qu’elles sont originaires de végéta#* plutôt
ligneux- qu’herbacés, très-fréquemment dicoty-lédons,, quelquefois
monocotylédons; presque toujours-de,,1a.famille, des, palmiers,,,et
jamais,- à-notre connoissance du moins, dej^elle des fougèfe?..Ç#tte
dernière, circonstance est un des caractères .des plus remarquables
et doit servir à établir une distinction -très-nette entre, les ,ap)çien|B,ps
et véritables houilles; et ces dépôts de combustibles fossiles bien plus
modernes,-auxquels on applique cependant trop souvent le nom de
hôuille.
ui C’est aussi dans ces-couches ou dans lesable et la marpe ,argile use
qui leur sont interposés que sont disséminées:, a
n jo. Les pyrites souvent abondantes qui donnent à ces lignites des
propriétés nuisibles dans bien des cas,et utiles dans,quelque* cir-
-constanees. ;
•a». Du succin en nodulesplus.ou moins volumineux prudes. résines
succiniques, plus tendres, plus fragiles,, plus pulvérulentes et plus
opaques que le succin, et qui ne renferment point,ou qui renferment
à peine l’ acide succinique, produit .qui caractérise le succin proprement
dit. à ,
Les.coquilles fossjles. qui .accompagnent très-communément et
quelquefois en quantité prodigieuse cette couche Supérieure du dépôt
d’argile plastique ou de marne charboneuse, appartiennent à des
animaux dont les genres et peut-être même les espèces analogues
vivent dans des milieux très-différens ; les unes sont marines, les
autres sont d’eau douce ; ces coquilles sont quelquefois en lits ou
dépôts minces qui se touchent, et qui réunis n’ont pas une épaisseur
de 3 décimètres, mais qui sont cependant distinctes : ce cas est le
pluS rare et la proximité des deux lits en indique aisément la cause.
Dans le cas le plus ordinaire au contraire, qui est celui de tout le Sois-
sonnois, disposition très-bien décrite par M. Poiret, ces coquilles
sont mêlées, mais il est aisé de voir qu’elles sont mêlées au point
de contact des deux terrains; que les coquilles d’eau douce dont nous
allons donner l’énumération appartiennent même aux lignites, c’est-
à-dire ; à ce dépôt puissant de corps organisés végétaux qui certes n’ont
pas vécu dans les eaux marines, mais qui croissoient à la surface de
la terre lorsque celle-ci, terminée alors à la craie, étoit couverte de
forêts, de lacs, d’étangs ou de mares, tandis que les coquilles marines
viennent du dépôt marin et uniquement marin, qui recouvre
de couches quelquefois nombreuses et puissantes la formation argilo-
charbonneuse .que nous décrivons ici.
Telle est la disposition générale et constante du terrain qui recouvre
la craie et qui est inférieur au calcaire grossier, non-seulement
dans le bassin de Paris, objet principal de notre travail, mais dans
un grand nombre de lieux dont nous indiquerons plus bas les principaux
et les plus remarquables.
L ’ensemble de tous ces caractères ne se présente que dans le Sois-
sonnois, notamment aux environs de Yauxbuin; nous en devons la
connoissance d’abord à M. Poiret, qui, dans le temps où il a fait ces
observations, n’a pu en tirer les conséquences que nous en déduisons
maintenant, mais qui a fort bien remarqué qu’un lit de coquilles
d’eau douce, qu’il rapportoit aux bulimes, étoit recouvert d’un
dépôt puissant de coquilles marines, ensuite à MM. Prévost et
Héricarl-Ferrand, qui nous ont donné, l’un, il y a près de dix ans,
une coupe de la montagne de Paris près de Soissons, et l’autre,
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