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A r t i c l e "VIII.
6«. Formation. — T roisième et dernier terrain d ’eau douce,
MEULIÈRES, SILEX ET MARNES.
Les roches que nous avons appelées M eulières sans coquilles ÿ
appartiennent, comme nous l'avons, reconnu depuis la première
édition de ce Traité, et comme nous l’avons dit ^Art. VIII de la
Ire. Section, p. 292 ) , à la même formation que les meulières pétries
de coquilles d’eau douce, et doivent être réunies à cette (formation;
mais'leurs caractères minéralogiques et les usages remarquables qui
en résultent étant tous différens de ceux des autres rocheS’ siliceuses
de ce terrain et des marnes, nous croyons devoir en présenter l’énu-
mération géographique séparément, et avec d’autant plus de raison
qu’elles Sont bien moins répandues que les autres roches.1 ' r
§ I. Des meulières proprement dites dans le bassin e t hors du
bassin de Paris.
Cette pierre se trouve dans beaucoup d’endroits du bassin de
Paris et de ses annexes immédiates, au-dessus du grès marin supérieur;
mais elle n’y est souvent qu’en petite quantité. Nous devons
donc nous borner à citer les lieux où elle se présenté'en masses;
assez puissantes et assez continues pour être susceptibles d’exploi-7
tation, soit qu’on l’extraie'Comme.pierre de construction, soit qu’on
en retire des masses assez volumineuses et assez solides pour donner
des meules ou au moins des portions de meules à moudre (1).
DT. S-’HN V IR O N S D E P A R I S . 5i 1
1. Sur la rive droite ou septentrionale dej.a Marne et de la Seine.
i°. A l’est et près de Paris, sur la pointe orientale du plateau de
Belleviîle, dans lès environs de Fontenay-sous-Boîs, on commence
à voir quelques débris de meulières compactes , renfermant beaucoup
de coquilles d’eau douce, et notamment des bulimes. Ces meulières
sont mal caractérisées. ■
; ia<L - An nord de Paris, sur le plateau de la forêt de Montmorency,
principalement sur sa partiemëridionale'ycesont des lits interrompus de
meulières,compactes, très-riches en coquilles d’eau douce, planorbes,
limméesnetpetamidesitrès-bien conservées. Ces meulières sont exploitées
pour les, constructions, et on peut très-bien en observer le
gisement et toutes les modifications, immédiatement au-dessus du
village et même de l’église de Saint-Prix, sur le bord méridional du
plateau $ et jusqu’au-dessus du village de Saint-Leu.
3°. Sur la; colline de Sanois, qui forme le coteau méridional de
la vallée de Montmorency ; presque tout ce vaste plateau est comme
pavé de meulières compactes, qui ne diffèrent en rien de celles du
plateâù':fle'%Ib’Mino?ency. On ÿ trouve les mêmès 'cOquitles', dans'
la même abondance, et ori^ëncôntre de même les potamides sur
son bord méridional. C’est au nord de Cormeil, vers l’étranglement
du platea.u, que se présentent les exploitations les plus nombreuses
et jes plus profondes d.e meulières.
4°.. Plus,.à l’ouest, au-dessus des .coteaux qui bordent la Seine,
de Trie! h Meplau,, on remarque encore quelques lits de meulières.
Mais ce terrain siliceux d’eau douce ne présente plus ici aussi bien
les, caractères attribués aux meulières;.il prend davantage ceux du
silex jaspoïde (1).
( l) I l y a b ie n a i lle u r s d e s p ie r r e s q u ’ o n n om m e a u s s i meulières o u p ie r r e s à m e u le s -, m a is
e lle s n ’a p p a r t ie n n e n t pa s à l a fo rm a t io n d o n t i l e s t i c i q u e s t io n : c e son t o u d e s p a r t ie s p r e s q u e
en tie remiént' s t îïc eu s è s ’d e c a lc a i r e silceux , e t q u a n d o n a a cq u is u n p e u d ’ i i a b i t u d é , i l n ’ e st
pas n é c e s s a ire d e v o i r c e s p ie r r e s e n p la c e p o u r le s d is t in g u e r d e la m e u liè r e d u te r r a in