CHAPITRE X.
D e plusieurs a n im a u x fossiles qui paroissent
voisins du Ta p ir p a r les collines trans-
r-ERSES d ’une p a r t ie de leurs MOLAIRES, AINSI
QUE PAR l’ensemble DE LEUR STRUCTURE.
- O n a pu voir, par ce qui précède, que le daman, le tapir et le
rhinocéros ont ensemble de grands rapports ostéologiques, et que
l’on doit aussi rapprocher d’eux le cheval qui leur ressemble par la
plupart des caractères de son squelette; mais ces animaux, bien
qu’appartenant à la même famille naturelle, ne sont cependant pas
tellement pareils que l’on ne puisse concevoir des genres intermédiaires
qui les uniroient. Il s’en faut de beaucoup qu’ils se tiennent
d’aussi près que les rongeurs ou les ruminans, par exemple, se tiennent
les uns avec les autres. Ces intervalles, ces sortes de hiatus
laissés dans leur série, paroissent avoir été remplis autrefois par des
genres dont nous ne connoissons plus que les débris fossiles, mais
dont les dents, les pieds et les autres organes caractéristiques tiennent
en partie de l’un en partie de l’autre, et qui diffèrent de tous par
l’ensemble.
Ainsi nous verrons, dans nos environs de Paris et ailleurs, le genre
des paloeothériums qui ressemble aux tapirs par les incisives, les
canines, et surtout par ses os du nez disposés pour porter une trompe,
mais dont les mâchelières sont à peu près celles des rhinocéros et
des damans.
Dans les mêmes environs nous trouverons le genre des anoplo-
thériums, qui a aussi des mâchelières voisines de celles des rhinocéros
et des damans, dont les os du nez sont faits comme dans le
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