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394. D I S S E R T A T I O N S SUR LA
cfétat de fournir des Miffionnaircs à l'Amerique; Quoi qu'il en foit la Bomfi
de Mouche eft gardée par l'E^life d'Amfterdam.
(3) On appelle Eglifis examhatrices, (h) celles que le Sjmde nmme far toar
pour l'examen des Ouvrages qui s'impriment fur la Religion, ou fur des matières
qui s'y raportent. Un article des Reglemens ordonne que les Ouvrages
feront envoyés manufcritsaux Eglifes exammutricei, &c un autre article, „qu'aucun
Membre des Eglifes (Reformées) ne pourra faire imprimer des livres
fur des matieres de Religion, fans l'avoir communiqué aux Eglifes examinatrices
de la Province'", & fans avoir obtenu leur approbation ". Cet
article eft affés conforme (c) à Is Difcipime és Eglifes Redonnées de France. A
les prendre à la lettre, aucun Laïque ne doit s'ingerer d'écrire ni diredement,
ni indircdement fur la Religion, fans l'aprobation de ces Eglifes examinatrices :
& cela eft énoncé bien plus clairement (</) dans la DifiifUne Ecckfiafiique des
Pro'vincesVnks. Ce Règlement montre que les étrangers ont une fauflè idée
de la tolerance des Hollandois qu'ils regarint comme un vrai libertinage. On
croit ordinairement, que ni leurs Egliles, ni leiirs Magiftrats ne prennent aucun
foin de la R-eligion , & l'on fe trompe gtoffierement. Il y a des exemples
qui prouvent que la Difcipline a été foutenue plus d'une fois en Hollande de
l'autorité du bras féculier.
La fmiplicité des ceremonies qui accompagnent les deux Sacremens reconnus
par les Reformés ne fournit pas une longue defcription. Les deux figures
qu'on voit ici parlent aux yeux & difent beaucoup plus qu'un difcours.
Te mt; contenterai donc de remarquer le plus eflèntiel de la pratique. Le Baptême
d'un enfent eft précédé de la lecSture d'un formulaire de Liturgie pour le Baptême &
d'une prière, après laquelle le Miniftre exige par une fimpic demande qu'ilfait aux
parrains & aux marraines, leur confencement à ce que la dignité du Sacrement
doit exiger du Chrétien , ôc qui malheureuièment irc ft réduit gueres dans toutes
les Communions qu'à une fimple cérémonie. Selon les Refontiés fCalviniftes)
le Baptême doit être toujours public, c'eft à dire, fuivant les termes
de la Difcipline des Eglifes Reformées de France (e) es aflèmblées ecdefiafti-
„ ques, où il y a Eglife puHiquement drefffe &c. " Si l'exception efl: permile,
c'eft lorfqu'on fe trouve parmi des Nations infidelles, ou lorfqtie la crainte'Se
la perlecution empêchent qu'il ne fe forme une Eglifè, & tels autres
cas. Cette regie eft généralement ûivie dans la Reforme. Au Baptême des
Adultes, foit Anabaptiftes (fcppofé qu'ils n'ayent pas encore été bapti(cs) foit
ïuifs, Mahometans, ou Payens, le Miniftre cjui les doit bàptifer s'adrelïè direftement
à eux, & leur fait abjurer par plufieurs.queftions, les erreurs , les
Supetftitions ou les Idolatries dans lefquelles ils ont été élevés.
La Cene , que la figure repréfente, eft celle des Reformés des Provinces-
Unies, laquelle eft conforme prefqu'en tout à la maniéré des Reformés de France.
Quelques Diacres & que ques Anciens font toujours à portée de la table où
l'on communie. Les Anciens, pour faire obferver l'ordre & le refped: qui
font dûs à cette cérémonie myfterieufe; les Diacres, pour découper le pain en
petits morceaux que le Miniftre diftribue aux Communians, Se icniplir les
cou-
(a) fteglrfi'!»! ubi flip. C h . ï y.
( i ) tbid. Arr. 1.
(4 Dif-ifini &c. ubl fup. Ch. I. Art. XV. & Ch. XIV. Art. XVI.
((/) „ Niil de la Religion Reformée ne pourra faire imprimer, ni publier . . . aucun livre, ni écrit,
, touchant la Religion compofé ou traduit de l u i , ou d'autrui, C pvcmierement ledit écrit n'a e'téexa-
„ (m,)in ea f&cicfl. im &c. Ch. II. Art. VI.