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588 D I S S E R T A T I O N S SUR LA
ttodc auqud elle irc depute pas. J ai dcja remarque qu'en France les Synodes Provinciaux
croient fournis ou tùbordonnés aux Nationaux. Ceux-ci fê devoienc
tenir tous les ans, mais fous les rognes de Louis X I I I . & de Louïs XIV". ils
(è tinrent fort irregulicrement, & même la permiffion d'en tenir fut révoquée
après celui de Loudun tenu en 1 6 5 9 qui fut le dernier (a) des vingt & neuf
G^ue les Reformés eurent le privilege de tenir. Ces Synodes avoient afTcs de liberté
au commencement, mais dans les derniers tems un Commiiïàire y affitloïc
de la part du Roi. On les ouvroit par la iefturc de la Confeffion de
foi & de la Difcipline, (h) comme cela fe pratiquoit aulïî dans les grands
Conciles de l'ancienne Eglifè.
. . Chaque Synode a un préfident ou Mo^erateifir & un ou deux Secretaires.
.La charge du modérateur, dit la Difcipline- (f) eft de conduire & moderef
„ toute l'adion, d'avertir des lieux, des jours & des heures auxquelles on s'af-
„ fèniblera pour les Seffions du Synode, de propofer & taire ouverture des
„ chofès qui font en délibération, de recueillir les voix d'un chacun en par-
„ ticulier, . . . de Elire que chacun parle par ordre & fàns confufion. . .
„ de Eure les remontrances, de prcfidcr aux cenfurcs &:c." Aux charges de
Modérateur &c de Secretaire qui ceflènt avcc le Synode, il £iut ajouter celle
d'A&naire. C'eft ainfi qu'on nomme chez les "Wallons ceux qui chez nous font
les dcpofitaires des Actes. VA&iuiire doit fe trouver à chaque Synode avec le
cofre, ou font les arcliivçs du Synode. Cette charge d'ABimre eft donnée
pour trois ans, après quoi elle palfe à une autre Egliie: „ mais YA&mire rend
„ compte au Synode même & non à fon fuccefTcur des pieces qu'il a reçues
3, pendant fon ABuariaî"
. Le Synode commence & finit par la prière: mais décrivons plus en détail
cette afTemblée, dont on voie la repréfentation ici, ce qui cependant ne fufliroit
pas pour eu duiiucr na^ jatU iJcc. Je tiici-ÂÏ nia JcrciipCiuil , {ä) d'unô
piece très autentique.. Je trouve d'abord dans la préfticc de cette Piece {e) que
le premier Synode des Païs- Bas fè tint à Teur en l'année 1 5 ^ 5 c'cft-à-dire environ
cinq ans après le premier Synode Reformé de France j que ce Synode fit
des rcglemens qui fervent encore de fondement à ceux d'aujourd'hui 5 que les
Synodes qui fuivirent dans ces premiers tems de la Reforme, où l'on pourfîiivoit
fort vivement ceux qui le déclaroient Reformes, s'afTembloient fecretement,
& que les Eglifês Reformées difperfées dans les terres Catholiques, fè
çâchoient- fous les noms .empruntés de la rofe, de la fnhne, de la 'vigne, de l'olive
5:c. Ce dernier fubfifte encore, &: l'on donne le nom àc Min:ßre de l'olià
celui que les Synodes Reformés établident pour aller prêche.1 à leurs freres
difperi'és en Picardie, dans l'Artois, & dans les Païs-Bas Catholiques. Je trouve
aufli dans cette préface, „ que le droit d'avoir un Synode à part fut confirmé
aux Wallons en i «î i 8 ce qui n'empêche pas qu'ils n'entretienent touj,
jours une correlpondance fraternelle avec les Eglifês Flamandes fans en être
„ dépendantes. " En vertu de cette correfpondance , & comme également
membres de l'Etat, les Synodes Wallons ont droit de deputer au Synode National,
de deputer au Caîus &c. Ils ont même un privilege tout particulier,
qui
(rf) Les Reformés thrcm leur premier Synode National à Paris le i ^ Mai 1559. le dernier le \o
Novembre i<î59«
(l>) Voy. Conformité icc. iibi fiip. Ch. TX. pag. 1^8.
(0 Difaphce des Eglifa Sic. par d'Hnißca» Ch. VIII.
(d) Renlernens Sic. ubi fup. Ch. II.
(e) Ceci regarde particulièrement les Eglifes qu'on nomme \Va11unc~.
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