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t le Purgatoire, quoi qu'ils prient Dieu pour les morts.
:onnoiirent point abfolument la Primauté du Pape : (ni
„ IV. Ils nient ^ • ^ , .
„ V. Ils ne rcconnoilTent point abfolument la Primauté du Pape : (ni de
„ l'Eglife de (a) Rome.)
„ VI. En confequence ils nient que l'Eglife Romaine (oit la véritable E-
„ glife Catholique, & qu'elle foit la MaîtreCfe de toutes les autres Eglilês. Ils
„ preferent même leur Eglife à l'Eglife Latine , 6c (h) ils excommunient le
„ jour du Jeudi Saint le Pape 6c tous les Evêques Latins, comme Hérétiques
„ Se Scliifniatiques.
„ VII. Ils nient que le Saint Efprit procède du Pere & du Fils.
„ VIII. Ils refufent d'adorer le Saint Sacrement en la MeCTe des Prêtres La-
„ tins qui conlàcrent avec du pain fans levain , felon l'ancienne coutume^ de
„ l'Eglilè Romaine confirmée par le Concile de Florence. Ils lavent même
„ les "autels où les Latins ont célébré, & ils ne veulent point que les Prêtres
„ Latins célèbrent fur leurs autels , parce qu'ils prétendent que le facrifice fe
„ doit faire avec du pain levé.
IX. Ils difent que les paroles ordinaires où les Latins font confîfter la
mfécratio
changer le pain paii
öc le vin au c o r p & au
ng de Ni
I ajoute quelqu
des Peres.
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confécration, ne fuffifent pas pour < „ .
fang Notre Seigneur, fi l'on n'y ajoute quelques prieres & benédiftions
„ X. Ils aiïûrent qu'il £uit donner aux enfans la communion fous les deux
êfpeces, avant même qu'ils fâchent difcerner cette viande d'avec une autre,
parce que cela eft de droit divin. C'efl: pourquoi, ils donnent la communion
aux enfans immédiatement après le Baptême, & ils tiennent pour Hérétiques
les Latins qui font dans un fentiment contraire.
„ XL Ils tiennent qu'il eft d'obligation divine aux Laïques de communier
ious les deux elpeces, & ils traitent d'Hcretiques les Latins qui croyent le
contraire.
XII. Ils affirment qu'on ne peut pas contraindre les Fideles , quand ils
ont atteint l'âge de difcernement, de communier tous les ans à Pâques ; mais
qu'il faut les laiffer en liberté de confcience.
„ XIII. Ils ne portent ni refpe£l,ni culte, ni vénération au très-Saint Sacrement
de l'Euchariftie, lors même que leurs Prêtres célèbrent ; ôc ils le
portent aux malades fans lumiere. Ils le gardent de plus dans un petit lâc
Se dans une boëte, {ans autre cérémonie, que de l'attacher à la muraille; au
lieu qu'ils allument des lampes devant leurs Images.
XIV. Ils croyent que l'hoftie confacrée le jour du Jeudi Saint, eft bien
plus efficace, que celles qu'on conficre aux jours ordinaires.
XV. Ils nient que le Sacrement de Mariage foit un lien qu'on ne puilTe
rompre. Ceft pourquoi ils acculent d'erreur l'Eglife Romaine , qui enfeigne
qu'on ne peut rompre le mariage dans le cas d'adultere , &: qu'il n'eft
joint permis à aucun de fe remarier en ce cas-là. Mais les Grecs enfeignent
e contraire, & le pratiquent tous les jours.
XVI. Ils condamnent les quatrièmes nôces.
" XVII. Ils rie veulent point célébrer les folemnités de la Vierge , des Apô
(a) „ L'Eglife Grecque regardoit celle de Rome comme dechiie de fa Primauté, parce que félon elle
Rotne avoir perdu fa Primauté en abandonnant la doétrine de fes Pères. C e f t ainfi que s'exprime un
Hiftoiien Grec Schifmatique.
(è) Voy. ci-après. Dans l'Office du Jeudi Saint on dit expreiTement ces paroles ; que ceux qui olfrent
du pain fans levain dans leur ficrijlci foient couverts de honte I
R E L I G I O N DES GRECS. 3 1
, pôtres, & les Fêtes des autres Saints inftituèes par l'Eglife Catholique & par
, es Peres aux mêmes jours que nous les célébrons : mais outre qu'ils le font
, d'une autre maniéré, ils mèprifent les Fêtes de plufieurs autres Saints très-
, anciens. (Ils rejettent auHi l'ufage Religieux des Images relevées en boffe Se
, des ftatues, bien qu'ils ayent de plates peintures dans leurs Egliiès.)
„ XVIII. Ils difent qu'il faut abroger le Canon de laMeflc des Latins, com-
, me étant rempli d'erreurs.
3, XIX. Ils nient que l'ufure lôit un péché mortel.
„ XX. Ils nient que le Sousdiaconat foit aujourd'hui un Ordre 6cré.
„ XXL De tous les Conciles Généraux qui ont été célébrés dans l'Eglife
, Catholique par les Papes en differens tems, ils n'en reçoivent que jufqu'au
, feptieme Concile general, qui eft le fécond de Nicèe, qu'on alTembla con-
, tre ceux qui rejettoient les Images. Les Grecs ne reconnoiflent point du
, tout les autres, & ne veulent point (ê foumettre à leurs ordonnances.
„ XXII. Ils nient que la Confeftion auriculaire foit de précepte ou de droit
, divin, prétendant qu'elle (bit feulement de droit pofitif & Eccléfiaftique.
,, XXIII. Ils difent que les Confeffions des Laïques doivent être arbitraires.
, Ceft pourquoi on ne contraint point parmi eux les Laïques à fe confelfer
, tous les ans, & on ne les excommunie pas pour ne le point faire.
„ XXIV. Ils prétendent que dans la Confeffion il n'eft pas néceffaire , ni
, de droit divin, de confelTer tous fes péchés en particulier & dans le détail,
, non plus que de dire toutes les circonftances qui changent la nature du pé-
, ché.
„ XXV. Ils donnent la communion aux Laïques , foit qu'ils fe portent
, bien, ou qu'ils feiient malades, quoi qu'ils n'ayent point auparavant confeffc
, leurs péchés à un Prêtre ; Se cela , parce qu'ils font perfuadès que la Con-
, feflîon eft arbitraire, Se que la foi eft la 1 feule
Se véritable préparation pour
, recevoir l'Euchariftie.
„ XXVI. Ils fe moquent des Vigiles des Latins aux Fêtes de Notre Sei-
, gneur, de la Vierge & des Apôtres; aufli bien que des jeûnes des Quatre-
, tems. Ils alFcaent même de manger ces jours-là de la viande,par un mé-
, pris qu'ils ont pour les Latins. . (Ils défendent encore de jeunet le Samedi,
, excepté celui qui précédé Pâques.)
,, XXVII. Ils condamnent d'Herefie les Latins, parce qu'ils mantrent des
, viandes étouffées, & d'autres viandes qui font condamnées dans le Vieux
, Teftament.
„ XXVIII. Ils nient que la fimple fornication foit un péché mortel.
,, XXIX. Ils affirment qu'il eft permis de tromper fon ennemi. Se que ce
, n'eft pas un péché de lui faire tort.
„ XXX. Ils font dans cette opinion à l'égard de la reftitution, que pour
, être fauvé il n'eft pas néceflàire de reftituer ce que l'on a volé.
„ XXXI. Ils croyent enfin, que celui qui a été une fois Prêtre, peut re-
, tourner à l'état de Laïque. (Ainfi ils ne croyent pas que le caraâere de
, Prêtre foit inàeleUk.
„ On petit ajouter ici, qu'ils approuvent le mariage des Prêtres , pourvu
, qu'ils ayent èpoufé leurs femmes avant l'ordination, mais ils ne leur permet-
, tent pas de fe marier après avoir été ordonnés.)
„ Voilà ce qui (a) diftingue les Grecs d'avec les Latins , fi nous nous en
„ rap-
(/i) J'ajoute ici ce qui fuit tiré d'un certain Catalogue des erreurs & herefies qu'un bon Miffionnaire (le
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