mant le regret de n’avoir pas à notre disposition les médicaments
nécessaires pour opérer une guérison que
nous souhaitions de tous nos voeux. On nous répondit
que tout venait de Dieu, et que l’homme ne pouvait rien
faire ici-bas sans sa volonté, mais que ce n’était pas une
raison pour nous éloigner si promptement, et que nous
ferions grand plaisir à toutes les personnes conviées
au banquet des funérailles en voulant bien y assister.
Nous refusâmes, car q o u s craignions d’éveiller sur notre
compte l’attention et la cupidité de quelques chefs, et
nous n’avions pas ici comme dans le Séraé un nouvel
Ato Akilas pour venir nous tirer d’affaire.
CHAPITRE TRENTIÈME.
SOMMAIRE.
Aventure au sortir de Sanka. — Exemple de générosité. — Arrivée à
Oualdia. — Singulière et barbare coutume. — Légende populaire. —
Manière de combattre. — Marché de Oualdia. — Bon avis de notre
hôte. — Départ de Oualdia.
Il était dix heures du matin lorsque nous nous mîmes
en route. Je me dirigeai directement sur Oualdia, tandis
que M. Petit herborisait encore dans les environs.
A quelques pas de la maison, je traversai un ruisseau
qui tombe en cascade de la chaîne du Ouadela et arrose
la plaine avant de se jeter dans le Guembora. J’arrivai
en quelques minutes à la limite sud du bassin de
Sanka, et je gravis un rameau de la chaîne, après quoi
je traversai un torrent, autre affluent du Guembora.
Au moment où je quittai le bord opposé, je vis
accourir, tout essoufflé, un domestique du docteur,
qui m’annonça que l’un de nos aides botanistes,