SOMMAIRE.
Route du Nil à Gondar.
Cependant il fallut songer à faire cesser le désordre
qui régnait parmi notre suite. Tous nos gens s’étaient
déchiré la peau des tempes en signe de désespoir, et pendant
qu’ils se lamentaient, les mules erraient à l’aventure.
Les bagages, sans gardiens, couraient grand risque
d être volés par quelques Abyssins qui avaient traversé
le Nil en même temps que nous; mais heureusement
ces gens qui, peut-être dans une autre circonstance,
se fussent volontiers emparés de notre bien,
ne songèrent alors qu’à nous assister. Grâce à eux *
nos mules furent retrouvées, nos paquets chargés; et
bientôt la nuit vint nous faire souvenir que nous
n étions pas en lieu sûr, et que nous avions à nous