Elles se vendent :
Cornes noires de 1 thaler '|, à 3 thalers.
Cornes blanches, de 4 à 6
On s’en sert beaucoup dans le pays pour les poignées
de sabre, ce qui en restreint beaucoup 1 exportation;
elle ne s’élève qu’à environ cinq cents cornés
par an.
Cornes <Pantilope.— L’antilope se chasse dans les pays
de basses terres : on trouve les cornes dans le Ouolkaïte
et au marché d’Addi Abbo.
Leur prix varie entre th. et 1 th. pièce. Ces cornes
sont très-épaisses et néanmoins très-transparentes.
Suif. — Se vend à Gondar et à Messoah. On pourrait
en avoir de très-grandes quantités : aujourd’hui, les marins
de Messoah sont les seuls qui l’achètent pour mêler
à la chaux, et enduire de ce mélange la carène de leurs
bâtiments; il les préserve des vers et des coquilles de
mer.
On a, à Gondar, 50 kil. de suif pour un thaler.
Dents d’hippopotame. — Elles sont apportées au marché
de Gondar par la peuplade des Oueïtos, qui habite
les bords du lac Tsana; on en porte une certaine quantité
au marché de Messoah.
Défenses de sanglier. — Les sangliers sont en grande
abondance dans lé pays Choho ; mais les habitants
musulmans ne les chassent pas par préjugé religieux.
On en trouve aussi, mais en moindre quantité, dans
toute l’Abyssinie. Il s’exporte au Caire un très-petit
nombre des défenses de ces animaux.
Mules. — Les mules d’Abyssinie sont très-belles. On
les vend au marché d’Ifague, dans la province de Bé-
guémédèur, au marché de Sanka, dans celle d’Yedjou ;
il s’en trouve aussi à Bollo Ouorké (Choa) et à Ouaky
(Amascène).
Au premier de ces marchés une mulè de transport
coûte 8 thalers, et une mule de selle de 12 à 50 thalers.
Au deuxième, les mules de transport : 5 thalers, et
les mules de selle, de 10 à 20 thalers.
Au troisième :
Mules de charge....................................... 4 thalers.
Mules de selle ........................... 10 à 15 thalers.
Elles ne coûtent à Ouaky que de 10 à 12 thalers;
mais elles sont inférieures à celles des autres marchés :
tout l’avantage de celui-ci est d’être plus voisin de
Messoah.
Pour embarquer les mules fraîches à Messoah, il faut
qu’elles n’y soient conduites que peu de temps avant
l’appareillage : un agent devrait donc avoir pour fonction
de les faire arriver sur le plateau, et de les y
garder, jusqu’au moment favorable. Si le bâtiment
doit quitter Messoah pendant les mois de janvier, février
ou mars, il suffira de les réunir dans la vallée
d’Aïlate, à cinq heures de marche de Messoah ; elles y
trouveront d’excellents pâturages.
Dans toute autre saison, il faut les tenir sur le plateau,
soit à Kayékor, soit à Ouaky ; car alors tout est
sec sur le littoral.
Quelques bâtiments de l’île Maurice sont venus à Mes