par l’agent, qui prendra note des modes de chaque endroit.
Elles ne sont, du reste, d’une bonne défaite que
dans cette partie de l’Abyssinie. Les perles dorées de
la grosseur d’un petit pois sont en faveur partout : les
blanches le sont au Choa, ainsi que les bleues.
Vendu à Messoah, cet article ne donne qu’un bénér
ficede 15 pour 100, tandis que ce bénéfice peut s’élever
jusqu’à 200 pour 100 dans les pays gallas.
Antimoine (.Alquifoux).— Se vend dans toute l’Abyssinie.
Il sert de collyre. Il se vend à Messoah avec un
bénéfice grand déjà, mais en petite quantité.
Bouteilles blanches. — Elles doivent avoir la forme de
fioles à pharmacien, et la contenance d’une bouteille à
bordeaux ordinaire. Les Abyssins s’en servent comme
de verres à boire, et en font une grande consommation.
Ces bouteilles, qui peuvent valoir en France tout au
plus 20 centimes, se vendent 65 centimes à Messoah,
1 fr. 25 c. à Adoua, et 1 fr. 70 c. à Gondar. Si ces bouteilles
ordinaires sont dorées ou bien en verre de couleur,
le prix en augmente beaucoup ; mais alors on ne
peut en vendre qu’une petite quantité.
Verreries, faïences. — D’un grand débit à Djeddah
et dans tous les ports de la mer Rouge : les Abyssins
n’en achètent pas.
Limes et outils de charpente, outils d ’orfèvre. — Se
vendent à Messoah et dans tous les ports de la mer
Rouge ; les outils d’orfèvre se vendent aussi en Abyssin
ie , mais en petite quantité.
Fer-blanc. — Se vend en assez grande quantité à
Djeddah; mais celui qu’on y apporte est commun et
d’assez mauvaise qualité.
Mercure. — Se vend pour étamer les petits miroirs
que l’on fabrique à Gondar; il sert aussi aux Abyssins
pour la dorure. Ce métal est très-cher à Messoah.,
Vitres. — Se vendent aux Abyssins pour Gondar, se
vendent aussi à Djeddah et à Moka (à Gondar on les
étame pour faire des miroirs).
Aiguilles, ciseaux , rasoirs.—Sont vendus dans toute
l’Abyssinie, mais ne commencent à avoir un cours
avantageux qu’au delà de la province du Tigré : ces
objets peuvent servir très-fructueusement aux échanges
de petite valeur; mais on n’en trouve jamais le
placement en gros. Pour une maison établie, ils seront
d’une précieuse utilité.
Clous, grapins, enclume. — Se vendent dans l e s .
ports de la mer Rouge; mais ne sont pas achetés par
les Abyssins.
Sucre en pain de petit échantillon. Vient de France,
par l’Égypte. Djeddah en consomme beaucoup à l’époque
du pèlerinage. Il s’exporte aussi dans les autres
ports de la mer Rouge, mais en petite quantité.
Fusils à mèche. — Ce sont les fusils dont on se sert
communément dans toute l’Abyssinie. Les plus chers
sont à pans et damassés; c e u x -là valent jusquà
200 thalers. Ceux à canon rond, avec quelques incrustations
d’or ou d’argent, se vendent de 20 à 30 thalers.
Les fusils de munition, à pierre, de 4 à 5 thalers; on
voit qu’ils ne sont pas très—recherchés.