caravanes. Il expédie à Messoah le grain et tous les approvisionnements
achetés sur le plateau. Une manière
certaine d’avoir le grain à très-bon marché, est de fournir
à des laboureurs les boeufs nécessaires à leur labour:
ils cèdent en retour la moitié de leur récolte.
Axoum (Tigré). -— Un Abyssin à la même solde suffit
pour instruire de l’arrivée des caravanes qui stationnent
ordinairement pendant quelque temps dans les
fertiles prairies entourant cette ville. 11 reçoit les messagers
et les agents qui voyagent.
Atebi (Agamé). — Cette station est importante : elle
est voisine de la plaine de sel : c’est de ce point que
partent les caravanes qui vont exploiter le sel et le
soufre dans la plaine qui touche au lac Alelbad. Il faut,
dans cet endroit, un agent intelligent, ayant maison et
entrepôt, et pouvant disposer d’une certaine somme
pour acheter du sel dans la saison favorable, c’est-à-
dire de septembre à mai; car alors le thaler se change
pour 110 pains de se l, et pendant les cinq autres
m o is , il n’en vaut plus que 70 à 8 0 , ce qui permet de
réaliser sur-le-champ un bénéfice considérable, bénéfice
assuré, d’ailleurs, puisque toutes les provinces du
sud n’ont d’autre monnaie courante que ces pains de
sel. 11 faut noter aussi qu’Atebi étant une ville-asile,
l’entrepôt n’y court aucun risque.
Antalo (Enderta).— L’agent de ce marché doit faire
acheminer vers l’Achangui et Sokota les marchandises
qu’on y envoie. C’est à partir d’Achangui seulement
que les guinées (calicots) sont recherchées en Abyssinie
; dans le pays chrétien ils ont beaucoup moins de
valeur.
Sokota (Ouague). — Un agent de premier ordre,
parce que ce marché correspond avec le Ouadela, qui
fournit les laines, le pays Yedjou qui donne les m u le s,
l ’Achangui, produisant le m ie l, la cire et d’autres
marchandises recherchées des Ouellos, qui vendent des
chevaux et achètent les guinées.
Yanedja (Ouadela).— L’agent placé là correspond
avec celui de Sokota, et sert d’intermédiaire entre cette
station et ies pays d’Yedjou, d’Achangùi et de Ouello.
GONDAR.
Centre commercial et politique de l’Abyssinie, point
de réunion de toutes les caravanes qui partent de là pour
aller porter à l’étranger les produits du pays, ou se dirigent
vers quelques points de l’intérieur, dans le but
d’y échanger le musc, le café, l’or, 1 ivoire, contre les
marchandises reçues d’Europe. Les chasseurs viennent
y vendre les dents d’éléphant, d’hippopotame, les cornes
de rhinocéros, de buffle, de boeuf et. d antilope.
Gondar est aussi le plus grand centre industriel de
l’Abyssinie.
Résidence de l’agent principal européen, qui surveille
et dirige toutes les opérations de 1 intérieur, qui
se met en communication avec les chefs, traite avec les
grandes caravanes, fait les achats aux conditions près