SOMMAIRE.
J’apprends le départ de M. Vignaud pour la France. — Je revois
l’aboune. — Je quitte Gondar. — Route jusqu’à Maye Kessate. —
Rencontre d’une caravane e t d’Agâo Derès.
On se rappelle que M. Vignaud nous avait écrit dans
le Choa qu’il viendrait nous attendre à Gondar : depuis
lors nous n’en avions plus entendu parler. La mort de
l’infortuné Petit me rattacha encore plus fortement à
l’espoir de retrouver mon dernier compagnon. Quelles
ne furent donc pas ma surprise et ma peine d’apprendre
à Gondar qu’il n’y était point venu. Le lendemain
de mon arrivée, un des domestiques de l’alaka
Habeta Sallassé me dit qu’il était parti pour la France.
Je ne voulus point croire dès l’abord à un abandon
qui ne pouvait être justifié que par la plus extrême
urgence, car on ne me disait rien qui me fît supposer