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Serpents. Il suppose même qu'on l'a considérée à tort (page 69) comme
une espèce distincte, car pour lui elle est la même que celle dont Wagler
a fait le genre Zacholus. (1)
D'après les trois têtes osseuses que nous avons fait préparer, il est hors
de doute que ce Serpent est un Opisthoglyphe.
LTCOGNATHE RUBANNÉ. lycognathus Toeniatus.
Nobis.
CARA.CTÎ;RES. Tout le dessus du tronc parcouru par des raies
longitudinales blanches plus ou moins ternes efséparées les unes
des autres par des lignes noires ; le dessous gris; la queue très
grêle et se terminant insensiblement en pointe.
DESCRIPTION.
Les teintes agréables que forment par leur régularité et leur opposition
les lignes qui parcourent en dessus et sur les côtés toute la longueur du
tronc donnent à ce Serpent, dont le corps est long et très mince, une apparence
qui le fait distinguer de toutes les autres espèces du .même
genre.
On voit d'abord, sur la ligne médiane du dos, une raie d'un très beau
blanc pur, formée par une série d'écailles lisses, oblongues, entuilées et
arrondies en arrière. Sur les côtés de cette ligne médiane, à droite et à
gauche, trois séries d'autres écailles à centre plus terne et de même forme
constituant une bande large, bordée par une raie d'un noir foncé, très
étroite et comme tracée avec un tire-ligne sur toute la longueur des flancs.
En dehors de cette ligne noire, il y a deux séries d'écailles plus pâles et
formant nne raie distinguée par un antre trait noir^maisflexueux qui la sépare
ainsi d'une quatrième bande composée de Jeux séries d'écailles encore
de même forme, mais plus larges, particulièrement pour celles qui
touchent les gastrostèges, car ces écailles deviennent presque hexagonales,
et un peu plus larges en travers que suivant la longueur du tronc.
Il résulte de la disposition de toutes ces écailles si admirablement distribuées,
que le tronc présente , en ^travers, quinze bandes de petites
(1) Za^'^Anç, qui se met facilement en colère, qui est animo iracundo
Wagler cite sous ce dernier nom seulement deux couleuvres, dites la
Lisse el la Girondine ou Bordelaise.
ANISODONTIENS. G. LYCOGNATLLE. .^i e t 6 . 95 1
mosaïques, ou d'écailles, dont chacune se trouve comme enfoncée et débordéepar
un entourage d'une teinte noire, plus ou moins sombre, mais dont
la distribution produit un très bel effet.
Tout le pourtour de la bouche est d'un beau blanc, car les bandes latérales
d'écailles colorées du tronc commencent à la hauteur de l'oeil au lieu
que la première, celle qui occupe le milieu du dos, parait naître du bout
du museau.
PATRIE. Nous ne connaissons rien sur les moeurs de ce Serpent. L'individu
que nous décrivons a été donné en 1850 par M. Schousboe,
comme provenant de l'Afrique Septentrionale ; il a été recueilli dans le
désert de l'ouest en Algérie.
6. LYCOGNATHE MAILLÉ. Lycognathus Tecctilis.
Nobis.
CARACTÈRES. Tout le dessus du corps marqué de petites taches
allongées, entremêlées, d'une manière régulière, avec des écailles
d'un gris rougeâtre produisant l'effet d'un tricot ou de mailles
parfois et régulièrement comme étoilées.
DESCRIPTION.
Ce sont réellement les petits traits noirs distribués et entremêlés si régulièrement,
et qui sont signalés dans la diagnose, qui peuvent faire distinguer
ce Serpent à la simple inspection. Ces petits traits noirs sont symétriquement
partagés ou réunis deux à deux sur la partie moyenne et latérale
du tronc et souvent joints entre eux devant et derrière par une petite ligne
noire, qui laisse un centre blanc de la forme d'un petit carré allongé. Sur
les flancs, ces traits noirs semblent se croiser en X et se continuent ainsi
jusqu'au bout de la queue.
Les gastrostèges sont toutes d'une même teinte, très larges, mais dans
les intervalles qu'elles laissent entre elles, sur leur tranche externe, on remarque
de petites marques triangulaires noires, distribuées obliquement,de
manière que la pointe se porte en haut et en arrière et quela portion tronquée
ou la base du triangle se dirige en avant, sous la plaque ventrale qui
précède. Le plus souvent, ces triangles ne se voient que sur l'une des gastrostèges,
la suivante n'étant pas ainsi colorée en dehors.
Ce Lycognathe provient, ainsi que le précédent, du désert de l'ouest da
l'Algérie, il a été donné à la Collection du Muséum en 1§50, par M,
Sçhousboe.