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1152 OPHIDIENS OPISTHOGLYPHES.
1840. Cohiher [Taphrometopon, BTànàt) lineolatus. Kareline,
Revue zool. Guérin-Méneville, torn. IIÎ, p. 303.
1841. Coelopeltis iaccriina. Elchwald. Fauna Caspio-Caucaslca
pag. 122.
1841. Coelopeltis vermiculata. Ejusd. loc. clt. p. 123. tab. 29,
fig. 1-3.
1843. Coelopeltis laeertina. Fitzinger. Syst. Rept. p. 26.
BESCRIPTION.
Comme on a pu le remarquer paf cette longue synonymie, ce Serpent
avait été d'abord observé en Egypte par MM. Geoffroy père et Savignj
qui en ont donné de très bonnes figures, surtout celle que nous avons citée
comme gravée dans le supplément des Reptiles du grand ouvrage sur
l'expédition d'Egypte. Plus tard, cette espèce a été souvent recueillie sur des
points très différents de l'Europe, principalement dans les régions voisinfi
de la Méditerranée. Spix, qui probablement l'avait trouvée en Espagne,
sans en avoir conservé la note, l'ayant rapportée avec les autres Serpents,
de son voyage au Brésil se trouve avoir ainsi fourni à Wagler l'occasion de
la faire figurer et de la décrire comme une Couleuvre Américaine sous le
nom de Natrix lacertina.
Wagler, ensuite, crut devoir la ranger dans un genre qu'il proposi
de nommer Coelopeltis pour indiquer les creus que présentent ses écailles
et particulièrement la région supérieure de la tête au devant des yeus. Ce
nom a été adopté, comme nous le voyons, par la plupart des auteurs qm
en ont parlé depuis.
EcAiLtcttE. Les écailles, ainsi que nous l'avons énoncé, sont longues,
rhomboïdales, séparées les unes des autres, un peu concaves, ou comme
sillonnées sur leur longueur ; elles forment des séries obliques, au nombre
de dis-huit ou dis-neuf, et celles des flancs sont moins distinctement
èxcavées. Les plaques surciliaires dépassent le niveau du globe de l'oeil, dont
la surface est oblongue et laisse distinguer une pupille arrondie.
L'écusson central du synciput est long et étroit.
FORMES. La queue se termine en pointe grêle. Elle ne forme guère que
le cinquième de la longueur du corps.
Quoique le tronc soit un peu plus mince du côté de la tête, cette région
occipitale semble s'y confondre. Le pourtour du crâne est ovalaire ; le naseau
est un peu comprimé et pointu.
Coi-oRATios. L'aspect particulier des teintes qui a motivé la dénomination
de Couleuvre maillée n'est pas commun.
On trouve dans le Faune de M. le Prince Ch. Bonaparte deux représen-
DIPSADIENS. 6. DIPSADE. 11 3 3
t a l i o n s fort exactes de ce Serpent. Parmi les nombreux échantillons de
notre Musée et dont beaucoup ont vécu à la Mén^erie où ils ont été le
plus souvent adressés de l'Algérie, c'est la variété représentée dans cet ouvrage
sous le titre de Variété dite de Neumayer qu'on a vue le plus souvent.
Elle est caractérisée par un système de coloration d'un brun verdâtre
clair, assez uniforme.
P i i n i E . Les échantillons du Muséum proviennent de lieux très-divers.
De l'EgyP'e» rapportés par M. Geoffroy père, et par M. Olivier
du Levant. Quelques uns ont été recueillis en Barbarie, en Dalmalie, aux
environs de Raguse, et beaucoup d'autres envoyés d'Algérie par MM.
Guyon, Gervais, Guichenot, Hipp. Lucas et Vacherot.
VIL® GENRE DIPSADE. — DIPSAS (1). Boié.
CARACTÈRES. Tronc cylindrique ou plus ou moins comprimé,
lallongé; à écailles lisses et à urostèges en rang double; queue
[médiocre ou robuste; yeux latéraux.
Ce genre, dont le nom a servi pour indiquer la famille dans
[laquelle il se trouve aujourd'hui classé, nous semble devoir
réunir, d'après les caractères inscrits ci-dessus et par comparaison
avec les autres Dipsadiens, dix espèces bien dis-
1 tinctes.
Ce genre, au reste, ne comprend pas absolument les mêmes
I Serpents que dans notre Prodrome. En parlant précédemment
(1) Le nom de Dipsas est tout-à-fait grec. On le [trouve employé par
I Aristote et chez les auteurs les plus anciens. Il a été appliqué à des Ser-
Ipents dont les morsures déterminaient, chez les individus qui en étaient
j piqaés, une soif inextinguible, l'aridité du palais et de la langue, la sécheresse
brûlante de la peau. Le verbe grec At-^aa, en effet signifie : J'ai
oif, de A<i}/«î, la soif. Quelques auteurs latins l'ont traduit par le mot
I iilula qui vient évidemment de sitis : à siti quam tnorsu inferí (Aldrovandi).
Lucain ayant donné au nom de Dipsas le genre féminin, nous avons
dû le conserver. Il le cite ainsi plusieurs fois entre autres lib. IX. (Voyez
I dans le T. VI de cette Erpétologie p. 144.)
REPTILES , TOME VU.
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