1 5 5 0 OPHIDIENS PNOTÉROGLYPHES.
toute leur intégrité, et sur celles-là cependant, nous avons pu
nous assurer que les tubercules allongés sont doubles. Enfin
ce qui a levé nos doutes et nous a convaincus que nous avions
sous les yeux le type du genre, ce sont les demi-anneaux d'é
cailles blanches séparées entre elles par un anneau noir. C'est
ce qui se trouve parfaitement indiqué sur la gravure et sur
Serpent même, que nous considérons comme étant cel.
qui a été décrit par M. De Lacépède, quoiqu'il porte pour
inscription : origine inconnue.
De plus, nous avons pu nous assurer qu'il existe une seconde
espèce bien distincte, remarquable par cette circonstance q®
les gastrostèges, évidemment marquées d'une double carène
n'existent que vers le tiers antérieur du corps où le veuttc
est, en effet, un peu plus plat, tandis que sur le reste de
l'abdomen, le corps étant très-comprimé, la région inférieure
est tout-à-fait tranchante., et que les écailles qui
protègent sont petites et de même dimension que celles i
les avoisinent. Seulement, on voit qu'elles sont entuilées
placées en recouvrement les unes sur les autres, tandis c^.
celles des flancs sont damasquinées ou distribuées régulièrement
et serties comme des pavés dans l'épaisseur de la peaii,
C'est d'après cette particularité, que nous avons désigné
cette espèce, qui diffère en outre beaucoup de la précédente
par la coloration, sous le nom de Pmscutata, c'est-à-dire
plastronnée en avant.
Comme ces deux espèces sont bien distinctes, nous jugeoDs
inutile de présenter un tableau pour les faire reconnaître.
Nous rappellerons que M. Schlegel, d'après la figure donnée
par M. De Lacépède dans le tome IV des Annales dii
Muséum , a cru pouvoir considérer ce Serpent comme un
individu de l'espèce de VHyclropUs scMstosa, tom. îi, p.g02,
n° 2 , dans laquelle il a admis un grand nombre de Yariétés;
mais la forme et même l'existence bien évidente des gastrostèges
suffisent pour faire distinguer ces deux Reptiles.
PLAÏÏCERQOES, G. mSTiSIBB. 1. 2. mi
l. DISTEIRE CERCLÉE. Disteira doliata. Lacépède.
CARACTÈRES. Corps d'un gris cendré, à écailles blanches, disiribuées
par bandes ou anneaux distants , étroits , séparés cependant
au milieu par une ligne noirâtre, surtout dans la partie
intérieure et supérieure du tronc.
SYNONYMIE. 1804. La Disteîre cerclée. Lacépède. Ann, Mus.
Fom. IV, p. 199, pl. 57, n.» 2.
1847. Hydruspelamidoides.CdLiiior. Cat. Malayaüf, Rept .p. 133.
1849. Hydrophis doliata. Gray. Catal. of Snakes, p. 81,
1,«S, qui cite Merrem, p. 140. Enhydris doliatus.
DESCRIPTION.
Celte espèce, ainsi que nous l'avons dit, avait été regardée comme le
îped'un genre nouveau caractérisé, autant qu'on puisse en juger d'airès
la gravure médiocre, dessinée par M. Desève , par les plaques
"mírales marquées de deux petites saillies ou carènes qui se voient jus-
|u'à l'ouverture du cloaque, ce qui n'existe certainement pas dans l'espèce
uivante.
C'est, à en juger d'après l'individu que nous avons sous les yeux, un
erpent qui atteint de grandes dimensions; car il a plus de quatre-vingts
cnlimètres de longueur et la queue seule a près d'un décimètre ; dans la
iarlic moyenne du corps, le diamètre vertical est de quatre centimètres,
!tla queue, qui est épaisse, plate et fort obtuse, a plus de trois centioèlres
de hauteur; elle est courbée un peu en faulx, garnie de douze
cailles carrées,fet distribuées très-régulièrement en quinconce de manière
laisser voir les cerceaux blancs qui sont là aussi distincts que du côté de
iléle.
Nous avons déjà dit que M. de Lacépède avait décrit un exemplaire
après l'envoi fait par le capitaine Baudin , et que l'on supposait prolenir
des parages de la Nouvelle-Hollande.
Le bocal qui renferme l'individu que nous avons observé ne porte
l'autre indication que celle d'origine inconnue.
2. D I STEIRE PLASTRONNÉE. Disteira proescutata. Nobis.
CARACTÈRES. Corps bleuâtre en dessus, avec de grandes taches
liomboïdales, plus foncées et plus larges que longues ; les flancs
le ventre d'une teinte uniforme blanc-jaunâtre et sans taches;