1276 OPHIDIENS PUOTEROGLYPHES.
mouvements. Cette portion des téguments étant susceptible!
d'être élargie, dilatée par la volonté de l'animal, il peulljl
distendre et la développer comme des lames d'un doubitl
éventail en une large membrane, au moyen de l'action desl
muscles situés sur les côtes antérieures qui sont très-mobileJ
dans leur articulation vertébrale. Ici^ ces petits os, ordinal-1
rement courbés pour protéger les viscères, sont droits(
allongés et fournissent ainsi une attache plus favorable à l'ac-l
tion des faisceaux de fibres motrices qui les font agir <
deux sens opposés. Les uns, en effet, les dirigent en avant,!
comme les rayons d'un cercle, en étendant ainsi la peauqiitj
les côtes soutiennent, et les autres muscles, au contraire, exer-|
çant une action opposée, tendent à les ramener le longdelij
colonne vertébrale. Ils permettent ainsi à la peau de revenir|
sur elle-même ou de se plisser légèrement comme le I
une étoffe élastique dont seraient recouvertes les touchei|
d'un éventail.
Beaucoup d'autres caractères, examinés comparativement,!
se joignent à ceux-là.
Ainsi, les écailles de la ligne médiane du dos ne
pas plus grandes que les autres, ni d'une forme différente,|
C'est le contraire de ce qu'on observe dans les Bongares.
Les plaques situées à la région inférieure de la queue, (
les urostèges, sont doubles, c'est-à-dire distribuées deuxà|
deux et par paires ; tandis qu'elles sont simples ou ne forment,!
en totalité ou en partie, qu'un seul rang dans les genres qoe|
nous appelons Alecto et Trimérésure. En poursuivant celte
comparaison, on voit que dans le genre Naja toutes les écailles
sont lisses, tandis qu'elles offrent une ligne saillante ou
petite carène dans les deux genres Sépédon et Causus. Puis,]
il n'y a pas de dilatation dans la largeur du tronc ou
écailles différentes sur la région du cou, chez les deux aulreî]
genres nommés Furine et Pseudélaps. Par exclusion donc,i
resterait seulement dans cette famille des Conocerques'
CONOCERQUES. G. NAJA. 4277
»enre Èlaps, dont les écailles sont très-rapprochées et les
éguments non dilatables et qui, de plus, n'ont jamais de
Tochets latéraux ou postérieurs, implantés sur les os sus-maiillaires.
Nous n'avons insisté ici que sur les caractères compaés
les plus évidents tels qu'ils ont été énoncés dans le tableau
synoptique par lequel nous avons fait précéder l'histoire
"les genres compris dans cette famille.
Le genre Naja, ainsi limité, ne comprend plus les dix eslèces
que M. Schlegel y avait inscrites, en y laissant volon-
Irement, à ce qu'il semble, un peu de vague dans les caictères
dont il s'est servi et que nous avons été obligés de
lodifier. Nous avons, en effet, réparti la plupart des espèces
jans les autres genres de cette famille, comme nous allons
l'indiquer.
Nous ne conservons comme Najas que deux des espèces
principales de ce genre qui y ont été inscrites par M. Schlegel
' par la plupart des auteurs. Ce sont les Serpents désignés
)us le nom de Tripudians et de Haje auxquels il faut rap-
)orter un grand nombre de variétés que nous ferons connaître.
Pour nous, 1.° le Naja Bimganis, que nous n'avons pas vu,
irait une espèce de Bongare par cela seul que les écailles du
illieu du dos sont plus grandes que les autres, et d'après
.. Cantor, ce serait un jeune individu de notre Trimérésure
}})Mophagus (Catal. pag. 116).
2.° La Naja Bungaroïdes est, dans notre classification, un
Jecton." 4, ayant les urostèges simples sur toute la longueur
de la queue.
ô.o La Naja porphyrica est un Trimérésure n." 2 par la
listribution de ses urostèges.
4." La Naja haemachates, dont les écailles du dos et des
lancs portent une petite ligne saillante, ou une carène, avait
léjà été caractérisée et séparée comme genre par Merrem,
>us le nom de Sépédon, et nous adoptons cette division.
REPTILES , TOME v u . 81 .
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